Revue CréAtions en ligne "Pratiques sonores et musicales" - juin 2010 - SOMMAIRE

Juin 2010

 

Revue en ligne CréAtions

Annoncé dans le Nouvel Educateur N°198

Publication juin 2010


Revue en ligne CréAtions

Pratiques sonores et musicales

 

Ont participé à l’élaboration de ce numéro :
Jacqueline Benais, Simone Cixous, Véronique Decker, Anne Hadri, Katina Iérémiadis, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Danielle Maltret, Laurence Maurand, Anne Roy, Eliane Trocolo, Claudine Vaugelade.
Crédits photographiques:
Jean-François Denis, Christophe Girard, Christian Grafouillère, Jean-Charles Huver, Nadine Huver-Furling, Maud Léchopier, François Le Gall, Adrien Legris, Danielle Maltret, Anne Roy, Virginie Solnon.

Lors du stage de Saint-Hilaire-de-Riez, les deux groupes de travail de l’ICEM « Arts et créations » et « Pratiques sonores et musicales » ont pris contact et décidé de travailler ensemble. La publication de ce nouveau numéro du Nouvel Educateur consacré aux pratiques sonores est la concrétisation de cette volonté de rapprochement.
Nous avons souhaité réunir ici quelques témoignages de pratiques de classe sur une pédagogie de l’éducation musicale qui s’appuie sur l’exploration, l’écoute des sons et de la musique, par le biais d’activités diverses comme par exemple :
- la danse et l’expression corporelle,
- la découverte et l’utilisation d’un Instrumentarium,
- les ateliers chansons,
- la collecte et le partage de chants du monde,
- l’illustration sonore de conte et de poésie, etc.
Loin d’avoir la prétention d’épuiser le sujet, nous souhaitons surtout, par ce numéro, rappeler d’une part l’importance de l’éducation de l’oreille, comme celle de l’éducation du regard, dans le développement de la pensée (développement sensoriel, des langages, etc.), et d’autre part la nécessité d’une approche concrète et naturelle permettant à l’enfant d’explorer, de produire des sons et de s’exprimer, seul ou avec un groupe grâce à la coopération et à l’écoute mutuelle.
Nous organisons également ensemble un stage de formation « Pratiques sonores et visuelles » au mois d’octobre 2010, lors de la fédération de stages de l’ICEM.
« CréAtions » et « Pratiques sonores et musicales »

 

Bibliographie

 

Extrait du livre :
"L'instrumentarium Baschet"

 

  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste
Musique bambous

élémentaire : CP/CE1 Bambou
Geste
Son
Un atelier organisé par un élève

 
   
Empreintes
Atelier de pratique artistique et culturelle
élémentaire: CM1 Sons
Frottage
Ecriture
Vouloir saisir le réel, c’est d’abord accepter de n’en saisir que des fragments

 
  Jean Pallandre, artiste

Marina la petite sirène
en 2005/2006

maternelle : TPS, PS, MS, GS 

Chronologie d’un spectacle imaginé, mis en scène et en musique par les enfants
Illustration de conte
 

écriture
musique
danse
collages
encre, etc. 
 
La boîte à sons en maternelle

maternelle : M, GS Musique
Geste
Objets sonores

 
   
Pratiques sonores et musicales élémentaire : cycle 3 Une classe Musique-Danse
Musique
Opéra
Ballet
   
Le projet "Musaïque - Mosaïque"

primaire: de la PS au CM2,

Un groupe d’habitants et une équipe d’enseignants se mobilisent autour d’un projet de création artistique : partenariat, coopération enfants-adultes, cultures

chant
comptines
instruments
musique
dessin
mosaïque
 
Poésie sonore

élémentaire : CP Poésie
Son
   

Préau musique/ préau lumière

élémentaire : CM1

"Quand la découverte de l'instrumentarium Baschet et des effets de la lumière donnent envie de se mettre en projet en arts visuels et en musique..." (la lumière comme matériau)

expérimentation
qualité des sons
instrumentarium
espace
performance
musique 
 
(Essai de) Danse naturelle en maternelle
maternelle : MS/GS Expression corporelle
Ecoute
danse
   

Un an de pratiques sonores et musicales entre deux classes de cycle 3

élémentaire : cycle 3 Instrumentarium
Enregistrement
Exploration sonore
Ateliers de musique
Ecoute
Echange
   
 Liens vers

 autres articles 

 déjà publiés      

Textes plus théoriques du Secteur "Pratiques sonores et musicales" de l'ICEM

 

Explorer les sons
Improvisation
Ecoute
Instrumentarium

   

Les ateliers musicaux
de Chapeau percé

Intervenant dans les écoles et maisons des jeunes Faire de la musique pour les autres, avec les autres ou fabriquer ensemble de vrais instruments pour insuffler l’envie de jouer

Chant
Machines sonores
enregistrement

Luc Perrin, artiste

Tableau musical
HTML

GS,
Ecole maternelle
Création et agencement
d’instruments en terre cuite
terre cuite
musique
air
 

  Liens vers les archives de l'ICEM relatives à la musique

- cf. Créations n°19, septembre 1984 aux Editions PEMF "Arthéa, gestation sonore" par Georges Hérinx - épuisé

- cf. Créations n°22, mars 1985 aux Editions PEMF - épuisé
-"Jacques Dudon, musicien de l'eau" par La commission Musique de l'ICEM"
-"Les jeunes sourds et la musique", reportage de Simone Berton

- Nouvel Educateur n° 166, février 2005 - Ouverture sur l'insolite - Démarrer en création sonore Nathalie Chaumeron

 

Extrait du livre 

Bernard Baschet : Chercheur et sculpteur de sons, Danièle Frauensohn, Ed. L'Harmattan, Paris, 2007.
Cette biographie est née d'une « rencontre » de l'auteur avec des instruments de musique d'un type nouveau en milieu scolaire. Danielle Frauensohn est remontée jusqu'à l'artiste. Comment qualifier Bernard Baschet ? Musicien, acousticien, scientifique, concepteur, artisan, facteur d'instruments, artiste, sculpteur, pédagogue, compositeur … La liste est longue.

"Danièle Frauensohn : Comment vous est venue l'idée de travailler avec des enfants ?
Bernard Baschet : Elle est venue très simplement et très naturellement. En fait, en 1965, lors de la première exposition des Structures sonores à Stockholm, les enseignants amenaient leurs élèves au Musée et nous avons constaté qu'ils se ruaient littéralement sur les grandes structures. Cela s'est passé de la même manière lors des expositions en Allemagne et en France. Certains instituteurs voulaient partager la musique avec leurs élèves mais regrettaient de ne pas être musiciens et de manquer de connaissances pour animer les ateliers de découverte de ces grands jouets musicaux. Ils nous ont suggéré d'exploiter le pouvoir d'attraction des sculptures sonores et de développer un volet de pédagogie et d''éducation musicale.
En 1973, nous avons été embauchés aux États-Unis dans un programme Learning to read through the arts (Apprendre à lire par le biais des arts), mis en place et piloté par la Fondation Guggenheim.
L'objectif du projet visait la réinsertion des Noirs américains dans la civilisation occidentale. C'est le problème que nous avons dans les banlieues françaises actuellement.
Il s'agissait de jeunes qui avaient suivi un cursus scolaire ordinaire mais ne l'avaient pas assimilé. Vers l'âge de quatorze ou quinze ans, ils se rendaient compte que savoir lire et écrire était indispensable pour entrer dans la vie professionnelle.
Les Américains avaient constaté que ces jeunes Noirs étaient allergiques à la civilisation qu'on leur imposait mais qu'on pouvait les y faire adhérer et leur donner une seconde chance en leur faisant pratiquer les arts, la photographie, le dessin, la musique, la danse. Nos ateliers d'éveil musical ont été intégrés dans ce programme : nous avons travaillés à New York avec ces jeunes en difficultés de 1974 à 1976.
Nous étions sous la responsabilité et le contrôle du Board of Education (l'Éducation Nationale Américaine). Une Inspectrice analysait le travail réalisé dans la semaine. C'était du sérieux !

DF : Vous avez en fait crée une école ?
BB : Non, il s'agissait d'intervention dans les classes de deux écoles pilotes de Haarlem et Roosevelt Island...
Comment faire travailler ces mômes ? On nous avait octroyé une séance par semaine et par classe, pendant toute l'année scolaire. Il s'agissait donc d'un travail suivi ! …
Nous assurions les animations avec les grandes structures. Je me suis aperçu très vite qu'elles étaient beaucoup trop complexes et qu'elles n'étaient pas adaptées à ce genre de travail. De plus, elles nous causaient de gros problèmes de transport. C'est à ce moment-là que nous avons conçu le petit matériel.
Un de mes assistants, André Gicquel, chargé des animations a fait une expérience intéressante. Il a pris une grande percussion sans les pieds. J'ai constaté qu'elle était ainsi bien plus au niveau des enfants. J'ai creusé cette idée: j'ai simplifié complètement le clavier sur le cône renversé. Il sert à la fois de support au clavier et de diffuseur de son.
Leur maniement est plus simple, il est adapté à la gestuelle de l'enfant. C'est ainsi que j'ai créé, spontanément si je puis dire, les sept ou huit premiers instruments de la série.
"


 

Musique bambou

 

Revue en ligne CréAtions n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°198 - Publication : juin 2010

Classe de CP/CE1, Ecole Célestin Freinet, Hérouville Saint Clair (Calvados) - Enseignante Danielle Maltret

 

 Musique Bambou

Déroulement de l’événement

Au « Bonjour du matin » un jour, Baptiste nous apporte un petit paquet de bambous en disant : « c’est pour faire de la musique ».
Aussitôt un groupe se forme autour de l’élève. L’activité s’organise sans intervention de ma part. C’est Aminata qui va créer le «concert» et l’animer à la présentation hebdomadaire de l’école.
Dans cet atelier, les enfants tâtonnent pour obtenir des assemblages émettant des sons. Ils montrent à la classe le résultat de leur recherche, comme par exemple: un bambou percé peut être une sorte de flûte à bec ou de flûte traversière, naturellement, mais il peut être frotté, heurté, frappé ou servir de caisse de résonance pour un élastique pincé. Les musiciens « inventeurs » travaillent leur partition (non écrite hélas),en vue de la présentation du samedi matin. Coline dirige l’ensemble et de sa main droite, indique l’intensité sonore.
Cet atelier est rondement mené. Certes, Baptiste est dans une famille de musiciens, mais les enfants sont en éveil depuis l’audition du spectacle « Musique des Andes » offert par l'école de musique de la ville. Suite à cette écoute, ils créent d’autres instruments comme :

- dans un récipient cannelé, remuer du riz avec une paille,
- une bille dans un tuyau et autres essais, mais sans suite.

L’idée de Baptiste ravive l’envie et le plaisir de "penser sons musicaux". La présentation éphémère du samedi matin leur permet de montrer leurs trouvailles et de partager le résultat de leur travail avec toute l’école.


Elastique frotté Elastique pincé Bambou-flûte frappé

 

 Instrument frappé sur la partie fixe Instrument frappé sur les éléments mobiles  Bambou-balafon

Bambou, Geste, Son, Un atelier organisé par un élève

Tous les témoignages Dossier
PRATIQUES SONORES
ET MUSICALES

 

Empreintes

Revue en ligne CréAtions n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°198 - Publication : juin 2010

Classe de CM1, Ecole élémentaire Cornette, Lille (Nord) - Enseignant : Jean-François Denis - Intervenant : Jean Pallandre

 Vouloir saisir le réel,
c’est d’abord accepter de n’en saisir que des fragments

 

Après «Les Coquelicots»*1, Empreintes témoigne à nouveau d’une aventure personnelle et collective pour les enfants et les adultes, celle de l'appropriation créative, sensible, poétique, d’un lieu de vie.

Une «aventure artistique authentique et profonde, avec ses peurs, ses inconnues, ses découvertes, en résonance avec l’aventure pédagogique, fondée sur l’expérience, l’invention et la liberté», qui engage depuis quelques années, auprès des enfants de l’école, Jean François Denis, enseignant, et Jean Pallandre, phonographiste et improvisateur.2*

Découvrir le monde, se découvrir, l’aventure peut se jouer dans son environnement le plus quotidien, dans l’apparente banalité des lieux, qu’on ne voit ni ne regarde plus. C’est le défi lancé aux enfants . Les voilà transformés, enfants et adultes, en Arpenteurs de rues, détecteurs de formes, décrypteurs de mémoires, capteurs de sons et de musiques vivantes dans les espaces familiers autour de l’école et dans la ville

Rencontres fortuites, découvertes imprévues : une empreinte saisie sur la feuille posée au quadrillage des pavés révèle la beauté de ses lignes, les enfants s’accordent pour s’emparer de ce révélateur. Ils «empruntent des empreintes aux pavés», aux vieux murs, aux grilles, prélevées au fusain.

Un album polyphonique *3, ingénieux livre à surprises, jouant de la transparence de la moitié de ses pages en rhodoïd, nous invite à un étonnant parcours initiatique.

Sons et Empreintes mélés :
Traduction graphique des bruits de la rue en onomatopées sonores.
Ecrits, courts textes, fragments, bribes des émotions et des questions partagées :
Pourquoi ? E
n savoir plus ! Pourquoi ? en savoir plus ! ! Rue de l’Alma;
Un cœur qui bat, qui bat, tout bas /Rue du repos
Musiques et créations sonores peuvent accompagner la promenade dans le livre (un CD est associé au livre).

*1: Un CD textes et Créations sonores réalisé dans le Gard en 2002 avec la classe de CM1-CM2 de Jean François Denis, Jean Pallandre et des musiciens intervenants.( Jean Pallandre - Ouïe Dire production – rue Sainte ClaireF - 81000 Albi)


*2 Une correspondance engagée entre Jean François Denis et Jean Pallandre rend compte des expériences et des questionnements à la recherche des points d’ancrage qui ont permis de vivre, avec les enfants et pour chacun, l’émergence de leur pouvoir créateur, et la joie du partage dans la réalisation collective (Créations N°109, p28 à 29)
*3 « Empreintes » est disponible à l’école Cornette à Lille.

Pour découvrir quelques empreintes sonores


 

 

Tous les témoignages Dossier Pratiques sonores
et musicales

Mots clefs : Sons, Frottage, Ecriture, Vouloir saisir le réel, c’est d’abord accepter de n’en saisir que des fragments

 

Marina, la petite sirène

Revue en ligne CréAtions n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Educateur n° 198 - Publication : mai -juin 2010

Ecole Maternelle Anne Frank, Mons-en-Baroeul (Nord) - Enseignantes : Fabienne Bureau et Sylvie Hospitel (classes parallèles de TPS/PS), Marie-Anne Wangermée (classe de MS) et Pascale Calcoen (classe de GS)

 

 

 

Marina, la petite sirène

Ma

Chronologie d’un spectacle imaginé, mis en scène et en musique par les enfants
 
avec l’aide des ATSEM : Jacqueline, Jocelyne et Aline, des assistants d’éducation du groupe scolaire : Samuel, Maxime et Samia,
des techniciens de la salle Allende pour la mise en sons et en lumières du spectacle, des parents d’élèves.
 

 
l'album
 
déroulez la page pour consulter la démarche et l'album numérisés
 
 
témoignages dossier "Musique"
écriture, musique, danse, collages, encre.
 

 

 

La démarche

Version imprimable (la démarche) au format PDF 3,6 Mo

 

Marina la petite sirène

 

École maternelle Anne Frank de Mons-en-Baroeul (Nord)

Enseignantes: Fabienne Bureau, Sylvie Hospitel (deux classes parallèles de TPS/PS), Marie-Anne Wangermée (classe de MS) et Pascale Calcoen (classe de GS)

 

 

Chronologie d’un spectacle imaginé, mis en scène et en musique par les enfants

avec l’aide des ATSEM : Jacqueline, Jocelyne et Aline, des assistants d’éducation du groupe scolaire : Samuel, Maxime et Samia, des techniciens de la salle Allende pour la mise en sons et en
lumières du spectacle, des parents d’élèves.

 

Notre école

Depuis la rentrée 2001, tous les enseignants du groupe scolaire “Concorde”, de la toute petite section au CM2, travaillent en pédagogie Freinet dans cette école du “Nouveau Mons” en proche banlieue de Lille. Le changement a été important pour chacun, particulièrement pour les enfants et leurs parents.

Nous avons réussi à créer un climat de confiance. Au bout de cinq ans, un premier bilan de notre travail a été établi. Nous avons voulu marquer à notre manière cette première étape
en réunissant toutes les familles de l’école, en avril 2006, dans une salle de spectacle prêtée par la municipalité.

À cette occasion, chaque classe de l’école élémentaire a présenté sa propre création et à l’école maternelle, un spectacle commun a été réalisé par les enfants des quatre classes.

 

Préparation du spectacle

Dès le mois de janvier, l’équipe se réunit plusieurs fois pour établir la trame du projet et opte pour :
  - la création d’une histoire et sa mise en page sous forme de livre,
  - la création d’un paysage sonore,
  - la création d’une chorégraphie,
  - le choix de chants pour rythmer l’histoire.

Dans un premier temps, nous prévoyons de travailler en trois groupes pour :
  - inventer l’histoire,
  - explorer des pistes d’illustrations sonores,
  - explorer des pistes d’illustrations plastiques.

Nous constituons alors trois groupes hétérogènes d’une quinzaine d’enfants issus des deux classes ; chaque enfant passera à tour de rôle dans ces trois groupes qui se réunissent 45 minutes en début d’après-midi, pendant la sieste des plus jeunes.

 

 

Travail par petits groupes

Nous réunissons d’abord tous les enfants (ceux des Moyenne et Grande Sections) dans la BCD de l’école pour leur présenter brièvement le projet et les questionner sur :
  - ce qu’est un spectacle : pour la plupart c’est une danse.
  - comment écrire une histoire, trouver un lieu, des personnages, une intrigue.

Il s’agit de faire émerger leurs représentations, travail repris ensuite dans le petit groupe "écriture d’une histoire", et de les informer de ce qu’ils auront à faire dans les différents
groupes.

 

Groupe “création d’une histoire”

Pour imaginer comment construire une histoire, sans bien sûr plagier, nous partons d’histoires et albums connus.

Nous cherchons des personnages, des lieux, une intrigue, des rebondissements en veillant à garder une certaine régularité de l’action qui facilite la mémorisation.

En début d’atelier, l’histoire est (re)lue à tous les enfants réunis, elle est parfois modifiée puis le relais est passé au groupe suivant,
chargé de la continuer.

Les prénoms des personnages sont choisis en commun.

Groupe “pistes d’illustrations sonores”

Dans un premier temps, tous les enfants doivent se familiariser avec les instruments divers présents dans l’école, inventer des sons, apprendre à écouter,
à s’écouter pour jouer ensemble et choisir ceux d’entre eux qui seraient sur scène le jour du spectacle, sachant que le groupe des musiciens ne participera pas aux danses.

 

Groupe “pistes d’illustrations plastiques”

Dans ce groupe, les enfants explorent des techniques plastiques diverses pour réaliser des fonds, des ambiances.

Une fois l’histoire amorcée, ils choisissent parmi toutes ces techniques celles qu’ils préfèrent pour l’illustration.

 

Une fois l’histoire rédigée, les quatre enseignantes vérifient la cohérence du texte, des personnages, puis la divisent en quatorze tableaux à illustrer qui constitueront les quatorze pages du livre.

Une liste des personnages est établie avec les enfants.

De nouveaux groupes de travail leur sont alors proposés :
 - illustration du texte,
 - enregistrement de l’histoire (grande section),
 - accompagnement musical.

Par la suite, tous les enfants sont réunis pour faire ensemble :
 - avant chaque atelier, le résumé de l’histoire, la présentation des musiques et des illustrations,
 - en fin de séance, un bilan rapide des ateliers. 

 

 

Enregistrement de l’histoire

Les enfants de grande section enregistrent l’histoire.
Dans un premier temps, ils doivent la mémoriser afin de pouvoir ensuite la redire devant un micro. Ils travaillent l’intensité de la voix, l’élocution, cherchent les intonations justes.
Les différentes séquences enregistrées sont “montées” pour servir de bande-son pendant le spectacle, grâce à la précieuse assistance technique des aides-éducateurs.

 

 

La création musicale

Elle est réalisée par un groupe d’enfants de moyenne et grande sections.
À la suite des ateliers “pistes d’illustrations sonores”, un groupe de volontaires est constitué pour créer l’illustration sonore du spectacle.
Ils connaissent un peu les instruments, poursuivent leurs recherches et sélectionnent ce qui leur convient le mieux en fonction de leur intervention dans l’histoire.
Eux aussi doivent “apprendre” à mémoriser les sons inventés pour jouer en direct le jour du spectacle (seul le texte est enregistré).

 

 

Les illustrations

Une fois l’histoire connue, et les techniques plastiques choisies, deux groupes d’enfants de moyenne et grande sections réalisent les tableaux de l’histoire :
Sur des feuilles de format A3, ils peignent plusieurs fonds à la gouache et à l’encre pour représenter les décors dans lesquels évoluent les personnages de l’histoire : la mer, la forêt, la nuit.
Parmi toutes les productions, ils en sélectionnent quatorze : les quatorze tableaux du spectacle.
Quant aux personnages et aux éléments du décor, chaque enfant en choisit un ou plusieurs : la consigne est de "dessiner en noir pour pouvoir photocopier, ne pas dessiner trop petit pour pouvoir décorer ensuite”.
Pour choisir les personnages et éléments du décor les plus représentatifs, les enfants votent.
Ensuite, divers matériaux sont mis à la disposition des enfants qui, par découpage et collage, décorent les personnages photocopiés avec pour nouvelle consigne de garder une unité d'une page à l'autre du livre.
Les personnages, découpés par les adultes, sont disposés par les enfants sur les "fonds".
C’est ce qui constitue les tableaux de notre histoire et aussi les pages de notre livre.

Ils sont ensuite photographiés afin d’être projetés sur scène au cours du spectacle.

 

 

Les danses

Tous les enfants de l'école, à l'exception des musiciens, seront sur scène pour danser le jour du spectacle.
Il faut donc choisir des musiques et créer des chorégraphies en fonction des thèmes de l’histoire.

Dans les classes, plusieurs musiques sont proposées pour représenter la mer, la forêt, la fête. Dans chacune, les enfants font une première sélection.Nous, les adultes, compilons les musiques retenues et leur demandons, classe par classe, de se répartir en trois groupes en fonction de la danse et de la musique qu’ils préfèrent.
Les répétitions de ces danses ont lieu le matin pendant les moments de sport et non plus l’après-midi puisque toutes les sections y participent.

 

 

Les costumes - Les décors

Chaque classe prend en charge la réalisation d’une partie des costumes et des éléments du décor.
Nous faisons le choix de costumes simples permettant de bien différencier les groupes sur la scène, d’éléments de décor également simples mais colorés. Nous mettons surtout l’accent sur l’élaboration des tableaux mais ces ateliers permettent d’associer les plus petits à la préparation matérielle du spectacle.

 

 

La chorale

Dans l’école, nous avons l’habitude de faire chanter tous les enfants de la maternelle en chorale et de faire de petites représentations devant les parents.
Pour nous, la chorale a toute sa place pendant le spectacle, mais nous ne souhaitons pas forcément apprendre de nouveaux chants à cette occasion.

Nous en choisissons donc trois qui entrent en résonance avec l’histoire, la mer, la nuit, l’amitié et nous les intercalons entre les danses.

 

 

Le spectacle

L’histoire enregistrée est diffusée pendant le spectacle qui alterne chants, danses et créations musicales interprétées en direct sur scène par les “ musiciens ” :
chaque enfant de deux à six 6 ans trouve sa place ce jour-là.

La représentation, d’une durée d’une heure, a lieu en présence de tous les enfants du groupe scolaire et de leurs parents, dans une salle de spectacle municipale.
Ce jour-là, quelques petits sont impressionnés par le lieu dans lequel nous avions pourtant répété plusieurs fois pour les rassurer. Toutefois, les enfants nous surprennent par leur spontanéité, leur sérieux et leur attention : en effet, pendant cette heure, lorsqu’ils ne sont pas en train de danser ou de chanter eux-mêmes, ils sont assis autour de la scène et regardent en silence ce spectacle.

De ce spectacle, nous avons gardé, outre un très bon souvenir :
 - les quatorze tableaux encadrés et affichés dans l’école,
 - un CD qui a été présenté aux familles,
 - un grand livre réalisé avec des photocopies couleur A3 des tableaux du spectacle ; ce livre plastifié est en libre accès dans la bibliothèque de l’école,
 - des petits livres format A5 réalisés en couleur sur papier cartonné dont un exemplaire a été remis à chaque enfant et à chaque classe qui l’a rangé dans sa bibliothèque.

 

 

page 1

Version imprimable (album) au format PDF 5,2 Mo 

 

Marina, la petite sirène

 

Marina est une petite sirène.

Elle habite dans un grand château au fond de la mer.

Elle joue toute la journée avec ses sœurs en compagnie des dauphins et des poissons.

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page 2

Un jour, une énorme vague arrive et emporte Marina très, très loin.

Quand elle ouvre les yeux, elle découvre un endroit qu’elle ne connaît pas.

Elle se met à pleurer, elle crie :

- A l’aide, au secours ! Mes sœurs, où êtes-vous ?

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page 3

Soudain, une toute petite dame s’approche de Marina en volant. Elle a des ailes brillantes. Elle porte une robe de feuilles et une couronne de fleurs et de champignons.

- Pourquoi pleures-tu ? demande la petite dame.

- Je suis perdue, une énorme vague m’a emportée. Je veux rentrer chez moi dans la mer et retrouver mes sœurs. Est-ce que tu peux m’aider, s’il te plait ?

La petite dame répond :
- Je suis la fée de la forêt, et je peux t’aider. Mais la mer est très loin d’ici, et une sirène ne peut traverser la forêt.

 

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D’un coup de baguette magique, la fée la transforme en petite fille et lui dit : 

- Marche tout droit, la mer tu trouveras.
- Tu ne peux pas m’accompagner ? demande Marina.
- Non, je dois sauver d’autres gens, répond la fée.

 

Marina s’en va à travers la forêt. Elle découvre les grands arbres : elle sent le vent dans ses longs cheveux, elle entend les chants des oiseaux, elle respire le parfum des fleurs.

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page 5

Tout à coup, elle rencontre un animal tout noir.

- Bonjour ! Qui es-tu ? demande Marina.
- Je suis un loup et je m’appelle Monsieur Loup. Et toi comment t’appelles-tu ?
- Je m’appelle Marina.
- Que fais-tu toute seule dans la forêt ?
- Je cherche la mer.
- La mer ! Mais c’est loin ! Si tu veux, je peux t’accompagner.
- D’accord.

Le loup et Marina s’en vont à travers la forêt.                              

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page 6

Au bout d’un moment, ils rencontrent des petits bonshommes avec une barbe et un chapeau pointu. Ils portent une hache.
- Bonjour ! Qui êtes-vous ? demande Marina.
- Nous sommes les lutins et nous coupons les arbres de la forêt. Et toi, comment t’appelles-tu ?
- Je m’appelle Marina.
- Que fais-tu dans la forêt ?
- Je cherche la mer.
- La mer ! Mais c’est loin ! Si tu veux, nous pouvons t’accompagner.
- D’accord.
Les lutins, le loup et Marina s’en vont à travers la forêt.

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page 7

La nuit arrive. Tout le monde est fatigué. Soudain ils entendent de drôles de bruits.
- Hou, hou…
- Qu’est-ce que c’est ? dit Marina en tremblant.
Un gros oiseau arrive.
- Bonjour ! Qui es-tu ?
- Je suis la plus grande chouette de la forêt. Et toi comment t’appelles-tu ?
- Je m’appelle Marina.
- Que fais-tu dans la forêt ?
- Je cherche la mer.
- La mer ! Mais c’est loin ! Je vois très bien dans le noir, si tu veux, je peux t’accompagner.
- D’accord.
La chouette, les lutins, le loup et Marina s’en vont à travers la forêt dans la nuit.                                          

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page 8

Le matin ils rencontrent un cheval avec une grande corne sur le front.

- Oh ! Je n’ai jamais vu un animal comme ça ! s’étonne Marina. Bonjour ! Qui es-tu ?
- Je suis une licorne et je fais de la magie. Et toi comment t’appelles-tu ?
- Je m’appelle Marina.
- Que fais-tu dans la forêt ?
- Je cherche la mer.
- La mer ! Ce n’est plus très loin. Si tu veux, vous pouvez tous monter sur mon dos.

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page 9

 

La licorne,

la chouette,

les lutins,

le loup

et

Marina

s’envolent tous.

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page 10

Ils arrivent enfin sur la plage, au bord de la mer.

- Te voilà arrivée, dit la licorne. Et maintenant, que veux-tu faire ?

- Je suis une sirène, la fée de la forêt m’a transformée en petite fille mais je veux retrouver mes sœurs.

La licorne dit :
- Moi je connais quelqu’un qui peut t’aider à redevenir sirène. C’est la fée de la mer et elle habite dans un coquillage géant. Pour qu’elle vienne il faut faire de la musique.

 

Alors tous ensemble, ils jouent un air pour appeler la fée de la mer.

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Elle apparaît

sur le dos d’un dauphin.

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page 12

- Pourquoi m’avez-vous appelée ?

- Je veux redevenir sirène et retrouver mes sœurs.

- D’accord, dit la fée :

 

 

« Badelo, Badeli, Badeleine,
Dauphins, cachalot et baleine
Marina redeviens sirène! »

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page 13

Devenue de nouveau sirène,

elle dit au revoir à ses amis

et

plonge dans la mer.

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page 14

Elle retrouve ses sœurs
et
leur raconte son incroyable aventure.

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La boite à sons en maternelle

 

Revue en ligne CréAtions n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°198 - Publication  : mai-juin 2010

Classe de MS/GS, Ecole maternelle Aimé Legal, Mouans Sartoux (Alpes Maritimes) - Enseignante : Nadine Huver-Furling

 

La boite à sons en maternelle

MS / GS, École maternelle  Aimé Legal, Mouans Sartoux  (Alpes Maritimes)

Enseignante : Nadine Huver-Furling

 

Que se cache-t-il sous ce mot,

encore une activité de phonologie,

un travail autour des sons ?

 

 

Non, non, rien de tout ça !

 

Avec la boite à sons ...

 
Page suivante ... nous faisons de la musique !

 

Musique , Geste, Objets sonores
 

 

 

Pratiques sonores et musicales

Revue en ligne CréAtions n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Éducateur n° 198 - Publication : mai juin 2010

sur une proposition du Secteur Pratiques sonores et musicales
Classe de Cycle 3, Ecole Toreille, Vence (Alpes Maritimes) - Enseignante : Virginie Solnon

Une classe Musique-Danse

 

Trouver un lieu

J’ai une classe de cycle 3 dans une école de 10 classes, au sein d'un groupe scolaire de 2 écoles. Nous partageons avec l'école voisine les cours et une salle dite polyvalente, c’est-à-dire un préfabriqué dans la cour de l'école voisine. Depuis quelques années, j'ai remarqué que la salle polyvalente est peu utilisée en septembre, je demande donc en général l'accord de mes collègues pour l'investir...

 

Une classe TICE-musique-danse 

Cette année, avec ma collègue de CE1, nous organisons une «classe TICE musique-danse» de 3 semaines:
Les 2 premiers jours, les enfants testent les deux ateliers que nous proposons : l'atelier danse avec Laurence et l'atelier musique avec moi. Puis ils se prononcent pour une dominante, et coup de chance, c'est à peu près équilibré sur le plan numérique! Mais curieusement, la majorité des filles se retrouvent en danse, et la majorité des garçons....en musique!

Emploi du temps 

Chaque matin, les classes travaillent «normalement » jusqu'à la récréation. Après la récréation, le groupe musique investit la salle, le groupe danse reste en classe pour « l’atelier journal Muanse » créé à cette occasion, et qui paraîtra trois fois; il réunit des illustrations, des comptes-rendus (lecture de livres et de textes sur le thème de la danse, projections de ballets, etc.).

 

 

 

 

 

 

 


Les ateliers autour de l’instrumentarium


L'après-midi, c'est mon groupe qui investit la salle. Notre «instrumentarium» reste installé pendant les 3 semaines dans un coin. Il se compose de métalophones, de triangles, de percussions en tout genre (maracas, woodblocks, grelots, etc.), d’une paire de cymbales, d’« objets sonores » récupérés (casserole, équerre de bricolage, tubes métalliques, ressort planté dans du polystyrène, etc.).
Nous utilisons l’instrumentarium d'abord collectivement, pour se familiariser avec les instruments, puis très vite, je propose aux enfants de constituer des groupes pour une pratique plus libre et personnelle : nous nous partageons donc l'instrumentarium en réservant un créneau horaire à chaque groupe.


 

Autres ateliers autour de la musique


Pendant ce temps, les autres peuvent :
peindre ou dessiner, avec comme seule contrainte imposée celle d’un rapport avec la musique. En classe, nous avons déjà travaillé sur les opéras et les comédies musicales, ainsi que sur les ballets sur les thèmes de Carmen (Bizet), de Roméo et Juliette (Shakespeare), West Side Story (Bernstein). Nous voyons apparaître des « Roméo et Juliette », des cœurs plus ou moins brisés (qu'est-ce qu'un opéra sinon une histoire d'amour qui finit mal ?)
travailler avec moi : pratiques vocales (pas de chant, mais des jeux sonores), accompagnement avec des percussions d'œuvres classiques. Je m’appuie sur les livrets « Odi-Act » aux Editions Fuzeau): cette approche bien qu’assez directive, aident les enfants à obtenir une production assez achevée qui les rassure et les séduit. Deux accompagnements collectifs seront présentés aux parents à la fin du cycle.

Au moment des changements d’atelier, chaque groupe présente aux autres le travail effectué, et c’est l’occasion d'échanger et de formuler des critiques constructives. Progressivement, un petit groupe monte un conte musical et le groupe entier se lance dans le montage de l'accompagnement sonore d'une histoire inventée par Lilian, en CE1. Avec mon enregistreur numérique, je conserve la trace de certaines productions et de certains essais.

En classe


Pendant les temps en classe, nous travaillons sur les points suivants :découverte du logiciel audacity: manipulations à partir des enregistrements,
- écriture de textes pour le journal, saisie sur l'ordinateur,
-découverte de l'opéra, en particulier celui de Carmen,
- travail autour des thèmes de Roméo et Juliette et de West-Side Story : découverte de l'histoire, lecture d'un extrait original de Shakespeare, visionnement d'extraits des deux comédies musicales, recherche de correspondances entre les deux, etc.

Se produire en public


Le dernier jour, nous organisons des représentations pour les autres classes et pour les parents. La veille, un papa vient même filmer la répétition générale, ainsi qu'un temps de classe du groupe danse. Nous avons donc un DVD souvenir... Les parents apprécient la représentation et l'apport culturel qui a nourri la démarche générale.

 

Bilan 


Ces 3 semaines ont été très riches sur le plan des échanges humains. Les enfants ont apprécié le décloisonnement, et les parents témoignent que leurs enfants leur parlent à la maison de ce qui se passe à l'école. L'apport culturel est un aspect non négligeable, qui a séduit certains parents, et qui me rassure. Cette expérience m’a montré qu’il était possible d’allier histoire des arts et pratique artistique. La présentation aux parents, l'édition du journal, dont une version numérique a figuré sur le site de l'école, sont des productions qui valorisent les enfants.

 

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Une classe Musique-Danse, Musique, Opéra, Ballet

 

Musaïque - Mosaïque

Revue en ligne CréAtions n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°198 - Publication - juin 2010

Groupe scolaire Gaston Monmousseau, Méry sur Oise (Val d'Oise) - Intervenants : François Le Gall pour la musique - Sylvie Devier et Maud Léchopier pour la mosaïque

 

 

Musaïque-Mosaïque


Un groupe d’habitants et une équipe enseignante

se mobilisent autour d’un projet de création artistique


En juin 2005, les enseignantes de l’école maternelle Gaston Monmousseau (Méry sur Oise) m’ont sollicité pour animer quelques ateliers de chorale avec les enfants pendant l’année 2005 – 2006.
En m’inspirant de projets menés par l’association « Enfance et Musique », je leur ai proposé de faire régulièrement des ateliers musicaux à partir de chansons que les parents du quartier chantent à leurs enfants dans leur propre langue. Elles ont été enthousiastes : « Ce sera une manière de faire entrer dans l’école un peu de la culture de chaque enfant. »
Parallèlement, à l’occasion de la rénovation des cinq halls d'entrée de l'immeuble situé rue des Nations, près du groupe scolaire, un projet mosaïque a vu le jour associant parents d’élèves, enseignants, élèves des écoles maternelle et élémentaire et habitants de ce quartier situé dans le hameau de La Bonneville dont la richesse est de rassembler des gens très différents tant au niveau culturel que social.
Notre témoignage donnera peut-être envie à d’autres personnes de tenter l'aventure!


François Le Gall, Parent d’élève et musicien intervenant

  


Musaïque Mosaïque Musaïque-Mosaïque

 

   
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Pratiques sonores et musicales

chant, comptines, instruments, musique, dessin, mosaïque

 

Poésie sonore

Revue en ligne CréAtions n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°198 - Publication : juin 2010

Classe de CP/CE1, Ecole élémentaire Jean Jaurès, Le Bourget (Seine-Saint-Denis) - Enseignantes : Marie-Françoise Thériau, Marilyne Madeleine, Anne Roy - Intervenante : Frédérique Bruyas

Poésie sonore

« Mot écrit, mot dit, les maudits mots »

 

3 classes du cycle 2 de l’école Jean Jaurès du Bourget (Seine Saint-Denis) mènent un projet commun autour du langage comme matière sonore et musicale. Nous faisons appel au concours de Frédérique Bruyas, « lectrice-musicienne », dans le cadre d’un projet élaboré en commun.

Il s’agit d’aborder le mot sous toutes ses coutures, avec tous les sens, d' appréhender le langage comme une matière que l’on sculpte au même titre que la terre pour le sculpteur. Apprendre à le regarder, à le peser, à le savourer, à l’entendre pour se l’approprier. . .Travailler sur le poids des mots, les mots qu’on aime, ceux qui font rire, ceux qui font rêver, ceux qui énervent …
Apprendre à dire les mots, les chuchoter, les crier, les garder longtemps en bouche comme un bonbon ou au contraire s’en débarrasser très vite. Apprendre à jouer avec leur sonorité, leur rythme, leur aspect physique, à les dépecer, les triturer...

En entraînant très tôt l’élève à cette approche poétique et sensible du mot et du langage, on peut installer un autre rapport à la langue, basé non pas sur la contrainte et l’angoisse, pour beaucoup, de l’apprentissage du lire-écrire, mais sur le plaisir, un des moteurs de l’apprentissage.

 

                                                      

                

"Coucou, je suis là !" 

Ecouter

 Voir la partition

 

"Oh la la la la !"

 Ecouter

 Voir la partition

       

"Qui est là ?"

 Ecouter

Voir la partition

                                        

Poésie, Son

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Pratiques sonores
et musicales

 

Préau «lumière» - préau «musique»

Revue en ligne CréAtions n°198 "PRATIQUES SONORES ET MUSICALES"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°198 - Publication : juin 2010

Classe de CM1, Ecole Jean le Bail, Limoges (Haute Vienne) - Enseignant : Christian Graffouillère - Intervenantes : Elise Demaret, Laurence Maurand

 

 

Quand la découverte de l'instrumentarium Baschet et des effets de lumière
donnent envie de se mettre en projet en arts visuels et en musique

Cette «performance» est née de l'envie de travailler en équipe autour d'un projet qui permettrait d'établir des «correspondances» entre musique et arts visuels. Elise Demaret, intervenante «musique» au sein de l'école, propose la découverte de l'instrumentarium Baschet comme point de départ pour explorer le son et le rythme. En parallèle les enfants s'approprient avec Laurence Maurand en ateliers d'arts visuels au Point Art, la lumière comme « matériau ». La démarche s'enrichit d'une rencontre avec Aurélie Gatet, artiste invitée, qui présente son travail photographique.

Découverte

de l'instrumentarium Baschet

et des percussions

Découverte

des effets de la lumière

Découverte

d'un dispositif photographique

Découverte

de "Préau lumière/Préau musique"

 
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Pratiques
sonores et musicales

expérimentation, qualité des sons, instrumentarium, espace, performance, musique 

 

(Essai de) Danse naturelle en maternelle

Revue en ligne Créations n°198 "Pratiques sonores et musicales"
annoncée dans le Nouvel Educateur N° 198 - Publication : juin 2010

sur une proposition du Secteur Pratiques sonores et musicales
Classe de MS/GS, École maternelle Aimé Legall, Mouans Sartoux (Alpes-Maritimes) - Enseignante: Nadine Huver-Furling

 Essai de danse naturelle en maternelle

J’ai l’habitude, dans mes classes de moyens/grands (mais aussi avec des enfants plus âgés) de consacrer à la «danse libre» un jour par semaine tout au long de l’année scolaire. «Libre» dans le sens où je ne dirige pas les enfants, je les laisse évoluer selon leurs envies et «pulsions», me contentant quelquefois d’attraper au vol une idée pour inciter d’autres enfants à se l’approprier… évidemment ce serait encore plus libre si j’avais la place nécessaire, dans un lieu en libre accès où des enfants pourraient aller danser lorsqu’ ils en ressentent le besoin.

L’écoute musicale chez les jeunes enfants passant d’abord par le corps et le ressenti corporel, toute découverte d’une nouvelle musique a lieu lors de ce temps de danse. Et ce temps de danse est pour moi le premier temps de chaque écoute musicale nouvelle.

Déroulement


Danse

Chaque séance se déroule à peu près de la même manière.
Chaque lundi, je propose aux enfants une musique différente qu’ils vont accueillir, s’approprier ou pas, et sur laquelle ils vont évoluer, ou pas.
Dès le début de l’année, certains enfants en effet ne se sentent pas assez en confiance pour oser laisser parler leur corps devant les autres. Je leur laisse le temps nécessaire pour apprivoiser le groupe, plus tard ils se joindront aux autres timidement puis avec de plus en plus de présence.
La seule contrainte que j’ai imposée, afin d’avoir des enfants disponibles et calmes, c’est que chacun s’assied à un endroit de la pièce et s’enferme comme dans une « bulle », afin de se concentrer en attendant le début de la musique.

Je varie le plus possible les musiques : musique de films, musique du Monde, musique traditionnelle, musique classique, musique contemporaine, musique concrète, musique vocale, jazz, rock, etc.
Le but est de surprendre toujours plus les enfants et de leur faire découvrir un panel musical qu’ils n’ont peut-être pas souvent l’occasion de découvrir chez eux.

Après une première découverte collective, je forme deux groupes : un groupe de danseurs et un groupe de spectateurs. Le premier groupe évolue devant le second, et vice versa.
Après chaque «performance», je pose seulement deux questions aux observateurs :
- ont-ils utilisé toutes les parties du corps ?
- ont-ils suivi la musique ?
Ce sont les deux uniques points d’évaluation de ce qui vient de se passer, ceci pour éviter les jugements uniquement portés sur l’esthétique : «beau, moche, etc.».

Au fur et à mesure que l’année se déroule, je vois les enfants progresser dans la manière dont-ils s’approprient l’espace, la sécurité dans le groupe aussi, la façon d’utiliser leur corps, la relation entre ce corps et la musique …

Les enfants évoluent seuls, parfois par deux : parfois une danse de groupe prend naissance et il m’arrive alors de proposer une relance, parfois les ressources d’une musique sont utilisées sur deux ou trois séances.

Je filme de temps en temps les enfants. C’est à travers ces moments filmés que je vois les progrès.

Cependant, je ne m’interdis pas de choisir, selon les enfants et les années, une série de musiques qui va permettre d’appréhender une particularité, comme par exemple cette année où un petit groupe de garçons bien vivants prend la salle de danse pour un champ de courses, quelle que soit la musique proposée et sur laquelle ils devaient évoluer lentement.

Il m’est aussi arrivé d’arrêter une musique parce que deux enfants pleuraient de peur.

Je propose également à d’autres moments des séances de jeux d’expressions corporelles diverses, mais que je ne confonds pas avec ce moment de danse naturelle, que je veux respectueux du rythme, de l’investissement de chacun et de son évolution propre.

 

Écoute musicale

La musique utilisée en danse est réécoutée le lendemain, au retour en classe de 13h30, cette fois-ci en position assise. Les enfants sont invités à discuter et à exprimer ce qu’ils ressentent à cette écoute.

 

 

Conclusion

Je suis très attachée à ce moment où certains enfants trouvent un vrai langage pour s’exprimer alors que d’autres se sont plutôt approprié la peinture, les constructions mathématiques ou les créations sonores …
J’y retrouve les principes qui nous sont chers d’expression, de création, de tâtonnement, quelquefois de coopération, en tout cas le bonheur de faire sans forcément avoir à rendre des comptes …

 

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Expression corporelle, Ecoute, danse

 

Un an de pratiques sonores et musicales entre deux classes de cycle 3

 

CréAtions Pratiques sonores et musicales
Annoncé dans le Nouvel Educateur n°198
Publication en juin 2010

Cycle 3, Ecole des Sartoux à Valbonne, quartier de Garbejaire (Alpes Maritimes))
Enseignants : Christophe Girard et Jean-Charles Huver (GD 06).

 

 

 

Le cadre général

Durant une année scolaire, nous nous retrouvons dans la même école, avec la même classe : l'occasion de mener ensemble de nombreux projets communs, comme ceux autour des pratiques musicales et sonores...
Durant toute l'année scolaire, deux fois par semaine, le mardi et le jeudi de 13h30 à 15h15, nos classes se retrouvent pour des ateliers communs, certains avec l'un de nous, d'autres (les plus nombreux) sans nous : manga, bandes dessinées, graf, peinture, dessin, théâtre, danse, cuisine, lecture, recherche maths, recherche documentaire, informatique, bricolage, sciences, musique et son, marionnettes, etc.
Nous avons la chance de pouvoir investir de nombreux lieux de l'école : petites pièces, couloirs et notamment une petite cour entre nos deux classes... qui devient vite l'espace incontounable des ateliers de pratiques musicales et sonores...

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Pratiques sonores
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Secteur
Pratiques sonores
et musicales



 

 

L'instrumentarium

Les ateliers de pratiques sonores et musicales

La part des adultes dans ces ateliers

Les temps de présentations

Les autres activités musicales et sonores des deux classes

 

 

Instrumentarium, Enregistrement, Exploration sonore, Ateliers de musique, Ecoute, Echange