Revue CréAtions en ligne "Arts au pied levé" n° 199 - octobre 2010 - SOMMAIRE

Octobre 2010

 

CréAtions "Arts au pied levé"

 

annoncée dans le Nouvel Educateur n°199

Publication octobre 2010

 

Ont participé à l’élaboration de ce numéro : Jacqueline Benais, Simone Cixous, Anne Hadri, Katina Iérémiadis, Agnès Joyeux, Maud Léchopier, Laurence Maurand, Anne Roy, Eliane Trocolo, Claudine Vaugelade.
Crédits photos : Jean-Claude Bertrand, Hélène Caro, Alain Darcy, Katina Iérémiadis, Agnès Joyeux, Catherine Labbé, Vincent Limonet, Delphine Portelli , Anne Renaud, Anne Roy.

  titre de l'article niveau de classe thème techniques utilisées artiste
Arts au pied levé    Edito    
Portraits droits de l’enfant élémentaire Savoir improviser dans une situation imprévue et difficile

dessin: feutres, crayons de couleur,
autoportrait

 
Le musée des petits diables Ecole élémentaire Une salle se libère: sans murs blancs, sans cimaises, sans spots, et toujours avec son mobilier. Et si on la transformait en musée pour exposer différemment les réalisations plastiques des enfants ? écriture
installation
dessin
 

Concours X MANIA

élémentaire L'enseignant propose à ses élèves de participer au concours de photos " Xmania" (autour de la forme du X) lancé par la Biennale d’Art Contemporain de Lyon.

photographie
installation, objet, corps, lettre, alphabet

 

Quand je remplace, je fais des arts plastiques!

élémentaire et maternelle : tous niveaux
Lors d’une réunion du groupe départemental, une enseignante rend compte de sa démarche en tant que titulaire remplaçante.Remplaçant

déclencheurs,
visite d'expositions
peinture, dessin, collage, volumes

 

Sop'alain
Une pratique un outil

Alain DARCY
Equipe Point Art
 Avec une feuille de papier essuie-tout graphisme  
Accompagnement  éducatif Centre de loisirs

L'intervention d'un animateur culturel de l'association Les rAts d'Arts dans le cadre de l'accompagnement éducatif de l'Education Nationale. gribouillis, lettre, alphabet, corps,
 
La grande lessive maternelle L'équipe pédagogique de l'école choisit de s'y inscrire pour la première fois et d'y voir une opportunité pour ouvrir l'école aux familles.  drawing-gum  

 



Edito CréAtions du Nouvel Educateur n°199, octobre 2010


Revue en ligne Créations n° 199 "Arts au pied levé!"
annoncée dans le Nouvel Educateur n° 199 - Parution : avril 2010

Edito

 

Arts au pied levé!

 

Les conditions ne vous semblent pas réunies pour vous lancer dans des séances d’éducation artistique ? Vous faites un court remplacement ? Vous obtenez un poste dans une école démunie matériellement ? Votre salle de classe est trop petite ? Vous manquez de formation ? Un événement imprévu surgit et bouleverse le programme qui avait été prévu ? Vous intervenez auprès d’enfants le soir après l’école ? Même si les conditions ne sont pas idéales, doit-on pour autant renoncer à pratiquer les arts ? Et pourquoi pas « au pied levé » ?

Faire des arts au pied levé paraît contredire l’idée selon laquelle, pour entrer dans une véritable démarche de création, il faut justement prendre le temps de penser cette activité, d’en saisir les enjeux, d’y associer une organisation matérielle et humaine favorable à l’instauration d’un climat de confiance qui libère l’expression de l’enfant et lui permet de construire ses propres règles, de trouver l’outil et le support adéquats à ce qu’il a à dire. Certes, favoriser l’expression artistique reste une affaire sérieuse qui ne pourra être menée à bien que si la personne qui encadre l’activité a reçu une formation pédagogique et artistique de haut niveau dès l’entrée dans le métier puis tout au long de celui-ci. Elle doit réfléchir à sa part d’intervention en tant que « passeur de culture », en tant que compagnon offrant une oreille attentive et susceptible d’apporter son soutien technique et en tant que coordinateur de la vie du groupe d’enfants.

Pourtant, l’éducation artistique selon la Pédagogie Freinet, qui prend appui avant tout sur la vie de la classe et sur le tâtonnement expérimental, englobe presque toujours par là-même une part d’imprévu. Ces situations peuvent devenir des ressorts positifs de la création. Les témoignages de pratiques de ce numéro de la revue CréAtions nous présentent des expériences menées dans un contexte particulier que les adultes ont réussi, grâce à leur propre créativité, à appréhender et à intégrer dans leur démarche pédagogique. Faire des arts au pied levé, sans pour autant s’en contenter, c’est apprendre à composer avec ce qu’offre le milieu: essentiellement le lieu d’une rencontre, celle des regards et des paroles des uns et des autres.

«On fait souvent l’éloge de démarches complexes, coûteuses en temps, en investissements, en partenariats et c’est justifié. Certaines apportent de la nouveauté, de la réflexion et nourrissent réellement les enfants d’une véritable vision de l’art. Mais il faut aussi pouvoir improviser, se laisser saisir par l’imprévu qui fonde un projet là où il n’y en avait pas au préalable.

C’est dans l’alternance du construit et du déconstruit, de la démarche du maître qui regarde la carte et de celui de l’enfant qui construit son chemin en marchant qu’on trouve de beaux voyages, simples et émouvants.»*

CréAtions

*cf. Témoignage de Véronique Decker : « Portraits Droits de l’enfant »

 

Tous les témoignages Vers les autres éditos Les témoignages:
Arts au pied levé!

 

 

Portraits droits de l’enfant


Revue en ligne CréAtions n°199 "Arts au pied levé!"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°199 - Publication : octobre 2010

Ecole élémentaire Marie Curie, Bobigny - Enseignante : Véronique Decker

 

PORTRAITS

Droits de l'enfant

 Cliquez sur les images pour les agrandir!

Matin, 8 heures. Un "instit" malade et plus de remplaçants. Une situation banale désormais car le remplaçant est devenu un animal sauvage, rare dont la disparition totale est à craindre.
Même matin, 8 h 15, un autre "instit" en panne de voiture sur l’autoroute. Il attend la dépanneuse et vient dès que possible.
Mais peut-être qu’avec deux classes sans "instit", tout de même un petit remplaçant pourrait venir ? Espoir.


Alors ne pas répartir les élèves. Attendre un peu. Trouver, trouver vite une idée, un petit projet vite fait… Il y a des jours où on ne se sent pas pédagogue.
Je viens de recevoir, dans un journal, (mais lequel, mystère, sans doute enfoui sous la pile du travail non fait de mon bureau) l'annonce d'un «concours» sur les droits de l’enfant : il faut faire un portrait et laisser une bulle pour expliquer les droits de l’enfant. Il y aurait ensuite, je ne sais où une exposition.


J'invite tous les enfants à s’installer dans la cantine, à prendre des feuilles, des crayons pour dessiner un portrait, à bien prévoir l’espace de la bulle, puis à mettre en couleur avant de venir « choisir un droit ». Je vais dans mon bureau imprimer
vite fait la liste des droits  sur le site des Francas *  pour qu’on n’en n’ oublie aucun.
Les enfants partis dans la cantine, je retourne dans mon bureau car le travail en retard est mon lot quotidien.

L'un après l’autre, ils viennent avec des portraits colorés, au feutre, à la craie grasse, au crayon de couleur et choisissent «leur droit».
Sur l’instant, je ne mesure pas la portée de leur choix.
Puis, lorsque
les premiers ont terminé, je prends le gros dévidoir à scotch de mon bureau et j’utilise les vitres de l’école  comme «sous verre» pour exposer les travaux qui ne seront visibles que de la cour de récréation.
L’éternel hésitant prend une troisième feuille pour tout recommencer lorsque "l’instit" en panne de voiture revient.  Avant qu'il ne reparte dans sa classe avec ses élèves, je suggère d’ajouter ce travail au plan de la semaine. Quant à moi, je continue à scotcher, avec application, mais sans regarder avec attention, les travaux et les droits. Bon, voilà le dernier qui arrive, celui qui a recommencé trois fois. Mais des droits, il n’y en a plus. Tout a été déjà pris. Je lui propose alors de choisir celui qu’il veut puisque plusieurs enfants peuvent illustrer le même droit. Je me rends compte à ce moment que la classe qui est restée avec moi a épuisé l’ensemble des droits méthodiquement. Ai-je dit qu’il fallait faire ainsi? Je ne sais plus. Sous le poids des multiples tâches administratives , ma mémoire perd parfois le fil de l’action.


Donc, le petit dernier me dit : «Je peux inventer un nouveau droit?». Après tout, pourquoi pas. Et lui, qui souvent ne l’est pas et dont les frères et sœurs ne le sont pas souvent non plus, écrit dans la bulle : J’ai le droit d’être sage.
On va coller ensemble le dernier dessin, puis je l'accompagne dans une classe, comme j’ai réparti tous les autres enfants. J'observe l’exposition ainsi obtenue.


Je suis frappée par la force des dessins pourtant simples et par les choix des enfants:
J’ai le droit à un petit peu de respect par l'enfant dont le père est si violent
J'ai le droit de donner mon avis par l’enfant adoptée
J’ai le droit à une identité par l’enfant qui ne porte pas le nom de son père biologique
Jai le droit d’être protégée par la police par l’enfant tamoule sans papier
Jai le droit à un logement décent par la petite, dont la mère a combattu trois années durant pour obtenir un F4 alors qu’elle a quatre enfants.

J'ai le droit de m'amuser.

J'ai le droit d'aller à l'école et d'apprendre.

J'ai le droit
d'avoir une identité.

J'ai le droit de jouer.

J'ai le droit
d'avoir une maison.

Personne n'a le droit
de maltraiter un enfant.

J'ai le droit d'être
à l'abri de la misère
et des maladies.

J'ai le droit de jouer.

J'ai le droit de travailler
et de construire ma vie.

J'ai le droit de vivre
avec mes parents.

J'ai le droit d'être
protégée par la police.


 

J'ai le droit d'avoir
un peu de respect.

J'ai le droit de
faire du sport.

J'ai le droit de jouer.

Oui, les enfants ont des droits et même sont capables de les exprimer dans des dispositifs bancals, imprévus, mal ficelés. Un simple portrait, juste une contrainte de bulle et ils peuvent se saisir du dispositif réellement, pour peu que l’enseignant sache s’effacer et qu’une certaine liberté de créer, de valoriser, d’aboutir et d’apprécier le travail soit installée dans l’école.
On fait souvent l’éloge de démarches complexes, coûteuses en temps, en investissements, en partenariats et c’est justifié. Certaines apportent de la nouveauté, de la réflexion et nourrissent réellement les enfants d’une véritable vision de l’art. Mais il faut aussi pouvoir improviser, se laisser saisir par l’imprévu qui fonde un projet là où il n’y en avait pas au préalable.
C’est dans l’alternance du construit et du déconstruit, de la démarche du maître qui regarde la carte et de celle de l’enfant qui construit son chemin en marchant qu’on trouve de beaux voyages, simples et émouvants.
Moi, toute seule au milieu de la cour, je suis émue, en attendant la sonnerie de midi.

* Francas, mouvement d'éducation populaire

 

dessin: feutres, crayons de couleur, autoportrait

Tous les témoignages Arts au pied levé!

 

Le musée des petits diables


Revue en ligne CréAtions n°199 "Arts au pied levé!"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°199 - Publication : octobre 2010

Ecole Paul Langevin, Pontivy (Morbihan) - Enseignantes :Catherine Labbé (CM1-CM2), Delphine Portelli (CE2-CM1), Anne Renaud(CP-CE1), Emploi Vie scolaire: Gaëlle Scelo

Et si on faisait un musée ?

Dans notre école réaménagée au gré des fermetures, sont nés une BCD et des ateliers attenants à nos classes. Nous avions, les années précédentes, pour habitude d’investir les escaliers et les couloirs afin d’afficher et/ou installer les productions des enfants sur les murs et dans les espaces disponibles.

Septembre 2010 : une nouvelle fermeture de classe !
Une salle se libère: sans murs blancs, sans cimaises, sans spots, et toujours avec son mobilier (tables et tableaux). Nous décidons de la transformer en musée, pour exposer différemment les réalisations plastiques des enfants.

Aussitôt dit, aussitôt fait : toute l'équipe et plus particulièrement Gaëlle, notre emploi Vie scolaire, prend en charge la valorisation des travaux et l’actualisation du musée. Parfois les enfants l'accompagnent et s'approprient aussitôt ce nouvel espace: ils y déposent des objets, par exemple : collection de galets, nids ainsi que des travaux faits à la maison ou à l’école pendant les récréations (les bricolages J Magazine par exemple).

Pour l’inauguration de notre musée prévue au début  de novembre, tous ensemble, nous peaufinons la scénographie; les enfants décident de fabriquer des ribambelles pour mettre en valeur certaines productions et de préparer un goûter.

Se pose alors la question du nom du musée car nous devons inviter les parents. Chaque classe fait des propositions qu’elle soumet aux autres; un premier vote permet de retenir un seul nom par classe. C’est ensuite le Conseil d’enfants rassemblant des délégués de chaque classe qui vote pour choisir en dernier ressort le nom du musée: "Le musée des petits diables".


Les parents sont ravis et les enfants très fiers, comme le reflète le livre d’or. Depuis, à chaque retour de vacances, nous organisons un «vernissage». Très attentives à la mise en valeur des écrits, nous constatons que le musée motive les enfants.

 Delphine et Anne - Mars 2010

 


  tous les témoignages Arts au pied levé! Dans le musée

les arts plastiques dans le GD 56

écriture, installation, dessin

 

Concours X MANIA


Revue en ligne CréAtions n°199 "Arts au pied levé!"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°199 - Publication : octobre 2010

Tous niveaux, Ecole élémentaire La Pépinière, Le Creusot (Saône et Loire) - Enseignant : Jean-Claude Bertrand

 

 

Concours X mania

 

Je suis maître surnuméraire dans l’école et je travaille avec des petits groupes d’élèves de toutes les classes. Cette année la Biennale d’Art Contemporain de Lyon lance un concours de photos " Xmania". Il s'agit d'un concours de photos autour de la forme du X. Je propose aux élèves d’y participer.

Ce projet n’est pas préparé – c’est l’opportunité de ce concours qui enclenche une première participation en octobre. L’intérêt porté par les élèves nous incite à prolonger le travail.

Les élèves sont alors amenés à diversifier leurs choix de photos.
Ils rédigent et dessinent leurs
projets, travaillent seul ou à plusieurs, cherchent la forme x dans leur environnement, réalisent des variantes graphiques autour du x, créent des installations à partir d'objets, d'éléments naturels, etc..

Les familles sont informées chaque semaine et invitées (pour celles qui ont un accès à internet) à voter quotidiennement.

Un travail plus spécifique est fait dans plusieurs classes :
- choisir une photo et justifier son choix
- analyser une photo (net/flou – premier plan/arrière plan – gros plan – contre jour - prise de vue en plongée/contre plongée….)
- acquérir des termes techniques (temps d’exposition – pause – pied,etc).

Le projet se déroule sur dix semaines. Chaque semaine, les enfants, sur la base du volontariat, individuellement ou par groupe, proposent cinq ou six photos. Pendant toute la durée du concours, sur les soixante photos déposées sur le site de la Biennale, quinze sont sélectionnées. L’école reçoit donc 150 badges avec une reproduction d’une photo, ce qui permet de donner un badge à chaque élève de l’école. C’était aussi un de nos objectifs.

 

Tous les témoignages Arts au pied levé !

 

 

photographie, installation,objet, corps, lettre, alphabet

 

Quand je remplace, je fais des arts plastiques!

 

Revue en ligne CréAtions n°199 "Arts au pied levé!"
annoncée dans le Nouvel Educateur n°199 - Publication : octobre 2010

Ecole maternelle Brizeux, Quimperlé - Ecoles élémentaires de Bannalec, Baye, Mellac, Moëlan-sur-Mer, Rédéné (Finistère) - Enseignante : Hélène Caro

 

 

Quand je remplace, je fais des arts plastiques !

Lors d’une réunion du groupe départemental (juin 2009), Hélène rend compte de sa démarche en tant que titulaire remplaçante et échange avec les collègues présents.

 

Hélène : La plupart du temps, j’arrive en élémentaire où les enfants n’ont pas l’habitude d’avoir de consignes ouvertes, ni de matériel à disposition. Ils ne connaissent pas les pastels par exemple. J’utilise donc des déclencheurs :
- des photos de magazine
- le carré noir
Anne G : Apportes-tu des techniques telles qu’apprendre à faire un paysage par exemple ?
Hélène : non, je dis à ceux qui n’ont pas d’idée qu’ils ont le droit d’aller regarder le travail de leurs camarades et de s’en inspirer : on peut copier ! Ensuite, ils peuvent découper, coller, encrer.
Anne R : Comment intervenir quand les enfants estiment leur travail terminé et que nous ne sommes pas de leur avis ?
Hélène : La présentation au groupe est une réponse, l’affichage également. J’affiche toutes les productions, quand les œuvres sont exposées, nous prenons le temps de
• donner la parole à chaque auteur (on a le droit de ne rien dire)
• donner la parole à ceux qui ont un commentaire sur une autre œuvre que la leur.
J’ai remarqué, dans toutes les classes, des élèves sensibles au fait qu’il est important de « parler » du travail de chacun. C’est même impressionnant, je n’ai rien à dire ni à faire remarquer… ils le font eux-mêmes ! Bien-sûr ils doivent se sentir rassurés : les règles sont strictement respectées, on ne se moque pas.

Anne R: Moi aussi, j’affiche mais c’est vrai qu’on « bâcle » souvent le temps du regard.
Delphine : J’affiche tout également.
Marie-Noëlle : Moi aussi mais il n’y a pas forcément de retour dans les échanges ni pendant ni après la séance. Et comment éviter la consigne de trop ?

Hélène : Pour moi, l’important n’est pas le résultat mais que « les enfants fassent ». D’ailleurs, qu’est-ce qui est réussi, qu’est-ce qui est raté ?
Anne G : L’important c’est le ressenti mais aussi de montrer, de signer son travail.
Hélène : Quand je reste un certain temps, je constate une évolution dans les cahiers de dessins libres. Par exemple, Hugo M. ne dessinait que des maisons vides à la règle, il a inventé une page de magnifiques arabesques pour son correspondant. Mathis s’est lancé dans la réalisation de monstres à partir des lettres de l’alphabet…


Mon objectif n’est pas la réalisation finale, mais la restauration de « l’estime de soi », régulièrement mise à mal par les évaluations régulières. Je sais que je l’atteins quand tous se mettent au travail, que je les vois se redresser, s’ouvrir, quand leurs regards s’éclairent, je les perçois alors moins agressifs, plus épanouis, rassurés… et par conséquent concentrés, attentifs à leur travail et aux autres, curieux, capables, lors de l’observation de tous les travaux affichés, d’émerveillement, d’un regard positif.

 

 

 

 


les arts plastiques dans le GD 56

tous les témoignages

Arts au pied levé!

déclencheurs, visite d'expositions, peinture, dessin, collage, volumes
 

photos de magazines


carré noir

visite d'une exposition

 

peintures


dessins, encres

 

volumes

 

Sop' alain : Une pratique un outil

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École de Saint-Auvent ( Haute Vienne) - Enseignant : Alain Darcy

 

 

"Sop' alain"

Une pratique un outil : avec une feuille de papier "essuie-tout".

 

Utiliser une feuille de papier absorbant pour dessiner autrement ...

 

                                             

Se laisser guider par les motifs en faisant des points avec des feutres fins ...

 

                                              

Choisir ses couleurs, son itinéraire ... se laisser surprendre par le dessin obtenu.

Essayer différents types de papier "essuie-tout" pour varier les motifs.

                                                   

Cadrer ce que l'on préfère dans ce que l'on a dessiné .... puis regarder devant une fenêtre ...

 

                                             

 

                                                                                        


 graphisme

Tous les témoignages Sommaire "Une pratique, un outil"   Arts au pied levé!   

 

Accompagnement éducatif

 

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Centre de loisirs de Torcy et Ecole de la Pépinière au Creusot (Saône et Loire) - Intervenant : Vincent Limonet de l’association Les rAts d’Arts

 

 

Accompagnement éducatif

J'interviens comme animateur culturel de l'association Les rAts d'Arts, dans le cadre de l'accompagnement éducatif de l'Education Nationale. 

Les séances ont lieu le soir après l'école. A ce moment de la journée, je dois tenir compte de la disponibilité des enfants : besoin de calme, envie de solitude, de se "défouler", etc.

J'adapte mes séances à ces contraintes en proposant des situations qui privilégient l'expression des enfants plutôt que la technique. Selon l'âge, l'état de fatigue des enfants ce soir-là, je leur propose des activités dans lesquelles chacun peut s'investir le temps d'une ou deux séances ("gribouillis") ou sur une période plus longue ("alpha-corps")


 

  "gribouillis" "alpha-corps"

gribouillis, lettre, alphabet, corps

Tous les témoignages Arts au pied levé!

 

La grande lessive

 

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École maternelle du Chat Perché à Cergy (Val d'Oise) - Enseignants : Martine Bertrand, Jean-François Coriolle, Fabienne Boulakdam, Véronique Daniau, Claude Duval et Agnès Joyeux

 

 
La grande lessive

ou l’occasion d’ouvrir l’école aux familles

Ce 15 octobre 2009, Joëlle Gonthier propose une nouvelle «Grande Lessive», dont la mise en oeuvre, très simple est expliquée sur le site :
http://www.lagrandelessive.net/

L'équipe pédagogique de l'école maternelle du Chat Perché à Cergy choisit de s'y inscrire pour la première fois et d'y voir une opportunité pour ouvrir l'école aux familles.
Nos classes sont petites mais les locaux communs sont vastes et les couloirs notamment nous permettent d'envisager d'y installer des tables pour des ateliers artistiques ouverts au plus grand nombre. Chaque classe choisit une technique particulière à faire découvrir à tous. Dans ma classe, c'est la technique du drawing gum qui est choisie.

 

De grandes tables sont donc installées dans les couloirs le matin du jeudi. Nous tendons juste quelques ficelles pour créer l'ambiance «Grande Lessive» et accrocher les premières productions.

Les premiers arrivés sont les enfants de la garderie. Les animateurs sont aussitôt amenés à peindre, dessiner,…en suivant les explications des enfants.
Quelques minutes plus tard, les portes de l'école s'ouvrent, les premiers enfants et leurs parents entrent. Nous les invitons à investir les ateliers préparés. Les parents se prêtent volontiers au jeu. Certains produisent leur propre dessin, guidés par les conseils des enfants, d'autres partagent une feuille avec leur enfant : Allan dessine le soleil et Maman la maison, d'autres enfin dessinent en parallèle : Simon dessine Papa et Papa dessine le portrait de Simon...
Plusieurs parents s'investissent totalement, essaient plusieurs techniques et restent avec nous jusqu'à l'heure de la récréation. Presque tous repartent en nous remerciant du bon moment partagé.

 L'après midi, les enfants de ma classe frottent le «drawing-gum» séché de leurs productions et de celles des parents puis nous les accrochons sur les ficelles à l'aide des pinces à linge. Nous en profitons pour regarder ce que les autres accrochent.
A 16h30, l'exposition est prête et chacun cherche son travail, celui des parents, celui des copains, celui de la voisine...
 

 

L'exposition restera visible quelques jours avant que chacun soit invité à récupérer son travail.

Pour conclure, laissons la parole aux enfants : «Ça faisait comme une fête à l’école quand on faisait la grande lessive. On dirait qu’on partageait avec les parents, les autres enfants, on était contents.»

* les fiches techniques de ces pratiques sont disponibles dans «Techniques d'art plastique » édité par BPE/PEMF et présenté sur le site Coop ICEM (avec les illustrations de CréAtions N°56).

  drawing-gum

Tous les témoignages Arts plastiques au pied levé!