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Appréhender son milieu pour le comprendre et pour agir

Décembre 2001

A partir d’une sortie collective, de l’idée d’un enfant, d’une discussion en classe, un projet peut naître, qui conduira à organiser la classe, à faire jaillir les représentations premières, à sortir sur le terrain… Lorsque l’enfant participe aux degrés divers de décision d’un projet, lorsqu’il prend l’initiative à un moment ou à un autre, et qu’il se sent maître de sa recherche, il s’investit dans son travail, il construit mieux son savoir.

Des enseignants de la maternelle au collège nous présentent leur conception de l’étude du milieu, les démarches mises en œuvre. Loin de la visite alibi, les sorties sur le terrain laissent du temps au temps, afin de permettre aux enfants de comprendre leur monde, de le ressentir grâce à tous leurs sens. Mais il ne s’agit pas seulement de découvrir le monde qui nous entoure, cette étude permet aussi d’acquérir un savoir qui conduit à agir sur celui-ci.
 
Comme souvent, pour mettre en place une telle démarche, il a été nécessaire de créer des outils spécifiques à notre pédagogie.
 
 
L’étude du milieu au second degré
 
Le milieu évolue constamment, mais l’école est, elle aussi, en perpétuelle évolution. Il est donc intéressant de se pencher sur les relations école/milieu. Comment aujourd’hui peut-on appréhender une véritable étude du milieu ? Comment faire de cette observation un outil merveilleux pour comprendre son monde et se découvrir soi-même, comment faire pour que ce travail permette les échanges fructueux entre les élèves et entre les acteurs de l’école.
 
Le milieu en 2001
 
Le milieu à observer ou analyser est un milieu qui est, par définition indéfinissable. Le milieu est. Il commence là où l’on se trouve. Il est perturbé par notre présence. On peut étudier son milieu-même de vie. La classe, l’école, l’environnement de l’école, la rue de l’école, une rue de la ville, un quartier, un village, une ville… Il est ce que l’on veut qu’il soit. Il suffit de le délimiter. En aucun cas, il n’est un terme géographique : vouloir étudier le milieu montagnard ou le milieu maritime, c’est déjà le définir et donc donner à nos élèves un regard orienté. Ces milieux existent, ils sont définis, mais ne correspondent pas aux milieux perçus par l’enfant ou l’adolescent. Il peut, à la toute fin de son travail, découvrir que le milieu étudié appartient à un milieu défini.
 
Le milieu à étudier peut se situer à Tignes ou à Piriac sur mer. Si cela se trouve les deux milieux se ressemblent tellement que l’on ne saurait parler de deux milieux opposés. En fait les milieux seront ce que la classe en fera.
 
1. La démarche
 
C’est le point primordial. On ne peut faire une bonne étude de milieu, si on ne prend pas le temps. Dans ce domaine, les mauvaises études viennent d’une précipitation. Brûler les étapes est la pire des choses.
 
Elle doit se dérouler sur un temps long, mais jamais sur un temps très court.
 
1ère étape : délimiter le champ géographique de l’étude. Exemple : le quartier de l’école.
 
On délimite sur un plan, ou avec les souvenirs visuels l’espace à étudier. «  Notre espace contient 12 rues et 2 places » ou bien c’est « la rue de la République et seulement elle » ou entre « l’école et la ligne de chemin de fer ». il n’est pas question de nom global, on pourrait l’appeler «  l’environnement de l’école » par exemple. On ne sait pas ce que l’on va étudier, on n’en connaît seulement les limites. Citer un nom c’est déjà orienter le regard. Il est préférable de dire :  « l’étude porte sur la rue Jean-Jaurès » plutôt que de dire « l’étude d’une rue commerçante : la rue Jean-Jaurès »
 
2ème étape : (cette étape n’est pas nécessaire, mais est très utile dans un milieu inconnu) la vision subjective.
 
Quand la classe est transplantée ou lorsqu’un groupe d’élèves fait un déplacement, il est bon de faire une séance créative sur le milieu : des dessins, des textes, des impressions, des clichés, des premières impressions sont couchés sur le papier. On s’exprime sans connaître. En fait on purge ses idées préconçues, on abandonne ses premières visions subjectives. C’est peut-être là l’occasion d’avoir une somme de documents à l’état brut sans aucune observation scientifique.
 
3ème étape : la première sortie, « le nez en l’air », la plus importante de toutes.
 
Les sens sont en éveil. La seule chose à avoir c’est un carnet et un crayon. Observer.
 
Ecouter : quels bruits ? ( voiture, tracteur, cloches, avion, animaux, enfants, eau qui coule…), leurs nombres, leurs rythmes, les silences.
 
Sentir : les odeurs (fleurs, métiers, animaux).
 
Voir : des couleurs, des formes.
 
Compter : les véhicules, les hommes, les animaux.
 

Observer : les murs, les toits, les plaques, les portes, les boutiques, les usines…

 Noter des petites scènes : la poule qui gratte le fumier, la dame qui étend son linge, le livreur de caisses, le facteur et sa mobylette jaune, le va-et-vient du tracteur.
 
Dessiner (ou photographier).
 
Parler aux gens, questionner, s’intéresser, comprendre.
 
Les enfants se sont promenés par groupe et surtout on a pris son temps. Rien ne doit être laissé. Tout a été repéré. A vrai dire on a vu que le dixième de ce que l’on aurait pu voir. On n’a pas pris garde à une multitude de petits détails qui font le monde.
 
4ème étape : La mise en commun
 
Cette étape doit être faite le même jour : Chacun dit ce qu’il a vu ou remet au propre ce qu’il juge bon de dire à la classe. Vaste échange où le maître (ou les élèves) note(nt) au tableau leurs découvertes. Séance longue de brain-storming. Pour les plus grands, on peut passer à une mise au propre.
 
 
5ème étape : le choix du travail
 
De cette mise en commun, vaste marché où chacun a apporté ses remarques, on doit construire des axes de recherche et de travail. On doit choisir un sujet d’étude. La part du maître est ici primordiale.
 
Le but c’est de mieux connaître le milieu et de l’exposer aux autres. Ici déjà le support de communication peut être envisagé, car il va automatiquement interférer sur la suite de la recherche. Cette fois chaque groupe détermine son étude et son type de présentation.
 
6 ème étape : le retour sur le terrain
 
Cette étape est plus scientifique. Elle est raisonnée. L’équipe part avec une idée précise en tête. Tout a été minutieusement préparé. On amène les outils de son propre travail (magnétophone, appareil photo…).
 
Voilà quelques sujets effectués au gré de mes années de travail.
 
-Les noms des rues. (pourquoi ces noms-là ?)
-La chanson (que chantiez-vous avant ? travail fait avec le professeur de musique)
-Les vieux métiers (que faisiez-vous ?)
-Les bruits de la rue (écoute et comptabilité)
-Les noms du monument aux morts (les noms , le nombre, leur ordre, par année…)
-L’éclairage public (comment cela fonctionne ?)
-Les insectes (recherche, photos et observations)
-Les gens qui travaillent (que font-ils ?)
-L’environnement (débris, papiers gras, bouteilles…)
-La pluie (que provoque-t-elle ?)
-Les cultures du potager
-La mercière
-La grange (sa forme, ses mesures, son rôle)
-Les trains qui passent (gênent-ils ? combien ?)
-La tournée du facteur
 
Le questionnement des habitants, des passants est primordial. L’observation et le décompte, deux nécessités.
 
2. L’exploitation
 
Un travail qui peut durer sur plusieurs séances, ce qui laisse le temps d’approfondir la recherche. Très rapidement, il faut penser au support et à son utilisation. Le travail peut nécessiter une troisième sortie. C’est là une question du groupe mais cette sortie ne peut être proposée à la classe, car cette sortie peut nuire aux deux premières par son côté répétitif.
 
Le travail principal du maître est de fixer un calendrier pour aboutir à la présentation du travail aux autres.
 
3. La concrétisation
 
L’idéal c’est de bloquer une semaine pendant laquelle toutes les présentations sont faites à la classe. Le planning a été distribué, le temps de parole sera mesuré. Il faut tenir le planning.
 
30 minutes par groupe par exemple. Soit 4 pour une séquence de deux heures. Le but n’est pas de présenter tout le travail mais seulement, un aspect du travail. En fait cela demande  une préparation à part. Ne pas tout dire, mais appâter.
 
Pour cela je demande aux élèves de prévoir une part assez ludique dans cette présentation. (cela va du jeu à trous, aux devinettes en passant par la mise en scène).
 
Le travail reste en classe ensuite, ce qui permet de mieux le connaître ensuite, si on le désire. Naturellement cela dépend de sa forme.
 
4. L’évaluation
 
J’ai toujours évalué ce travail. L’investissement de l’enfant est énorme et il ne comprendrait pas la non- évaluation de son travail. J’ai mis au point une grille de notation, que j’élabore pour chaque sujet. Mais les élèves ne sont pas passifs, ils évaluent aussi le travail de leurs camarades. Ils ont eux aussi une grille de notation et chaque groupe qui vient de présenter son travail évalue le groupe suivant. La note des élèves est intégrée à la mienne (en général le quart de la mienne). D’ailleurs je demande, dès le planning fixé, aux élèves de s’intéresser plus particulièrement au groupe qui les suit. Ce travail de notation n’est jamais contesté et intéresse beaucoup les élèves.
 
 
 
Conclusion
 
Cette étude du milieu apporte à l’élève au moins trois satisfactions :
 
-Celle de faire un travail concret qui aboutit à un travail fini : la satisfaction du travail achevé.
 
-Celle de présenter aux autres un sujet qui est un petit morceau du travail commun : montrer son travail, le défendre et le justifier (les élèves regrettent souvent le temps trop court consacré à ce moment).
 
-Celle de voir évalué un travail qui, à première vue ne leur apparaît pas comme un travail scolaire classique.
 
Mais à vrai dire la véritable satisfaction sera celle du maître : observation, questionnement, mise en forme, fabrication, exposition, évaluation sont les points essentiels de l’apprentissage du travail du géographe. Et en plus ce travail fait dans la bonne humeur a appris aux enfants à travailler ensemble.
 
C’est lorsque que je les entends siffler ou chantonner et que la ruche bourdonne, que je peux alors me faire tout petit, m’éclipser en quelque sorte, je sais, alors, qu’ils apprennent.
 
François Perdrial
Professeur d’Histoire-Géographie
Groupe départemental 44
de l’ICEM
 
 
Différents supports utilisés
en collège et lycées depuis 25 ans
 
·                supports écrits :
 
le dossier
le mini-atlas
la photocopie ou le transparent
le journal
l’affiche
le dossier de presse
le journal mural
la frise chronologique
le répertoire ou le dictionnaire
le dépliant
l’album
la bande dessinée
 
·                supports oraux
 
l’exposé
le jeu théâtral
le débat
 
·                supports combinés
 
le montage audio-visuel
le CD-ROM
l’exposition et le catalogue
le film vidéo
 
·                supports construits
le diorama
la maquette
les jeux de société
les jeux de construction
 
 
 
 
 
En maternelle :
à la découverte de l’espace familier
 
Etudier son milieu, c’est partir à la découverte d’un espace familier dont tout le monde parle et que chacun croît connaître, pour le voir autrement, pour confronter sa vision à celle des autres.
 
Accueillir l’apport des enfants
 
L’enfant apporte à l’école les petits et les grands faits de sa vie, inextricablement ancrés dans son milieu social et local.
 
L’une des premières tâches de l’école sera d’accueillir ces événements en favorisant l’expression et la communication au sein de la classe.
 
Ensuite, il s’agira de prolonger cette expression première, de permettre à chacun de comprendre ce qu’il vit, ce qui se passe autour de lui, dans son environnement proche ou lointain.
 
Puis viendra le temps pour l’enfant de s’engager, en coopération avec les autres, dans des actions bien réelles dans son environnement, pas seulement ludiques ou simulées.
 
Pour cela, on va essayer de le voir autrement, de l’explorer tous sens en alerte plusieurs fois dans l’année.
 
 
Sortir de la classe
 
Pour percevoir plus finement le « très petit », le « presque invisible », pour être sensible aux formes, aux couleurs, aux bruits, aux odeurs et à toute autre sensation (le vent, le froid, l’ombre, la luminosité, le sol…), on pourra parcourir cette espace en ayant plusieurs lunettes : celles du peintre, du géographe, du poète, du sportif, du mathématicien, du biologiste…
 
En véritable détective du monde du Vivant, on débusquera les traces laissées par les animaux, par les hommes, on observera les transformations de la nature au fil des saisons.
 
Voir autrement un espace, c’est aussi laisser l’imaginaire l’investir : contes, petits jeux scéniques, poésies… A quoi ressemble ce monde si on est une fourmi, si on est un géant ? Faire appel à ses émotions, s’émerveiller, jouer à se faire peur… Tout cela permet d’installer une relation quasi affective avec le lieu.
 
Se questionner et approfondir
 
Riche de toutes ses découvertes et ses expériences sur le terrain, l’enfant, de retour en classe, sera prêt à organiser ses nouvelles connaissances, à confronter ses propres représentations à celles de ses camarades, à se plonger dans un documentaire scientifique pour aller plus loin dans une recherche, à transposer ses émotions, ses sensations dans de multiples productions plastiques ou écrites : l’esprit créatif est en éveil.
 
Il pourra aussi faire part de ses découvertes avec d’autres, enfants ou adultes, au moyen de la correspondance, du journal scolaire, d’un livre ou d’une exposition et partager son désir de protéger ce lieu qu’il connaît mieux et auquel il s’est attaché.
 
Cathy Castier
Maternelle de Serques
moyens/grands
Groupe départemental 62
 
Extrait du livre « Les explorateurs des caps et marais d’Opale » publié par le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale.
 
 
 
Etude du milieu
et formation à la citoyenneté
 
L’étude du milieu s’inscrit parfaitement dans de nombreux domaines scientifiques, mais il est souhaitable qu’elle ne reste pas seulement un acte éducatif scientifique.
 
La compréhension par l’observation, l’expérience de l’échange de connaissances dans une coopération organisée des savoirs peut conduire à des réflexions fructueuses sur l’environnement. Et ces réflexions doivent conduire à des prises de position « citoyenne » de la part des élèves. Au lieu de se contenter, à la fin des études menées dans un domaine précis, de bilans d’observation, des élèves peuvent très bien prendre position pour faire modifier des comportements nuisibles à l’environnement.
 
Cela peut se traduire par des faits concrets. Par exemple, comme je l’ai vécu, l’implication totale d’une classe de CM2 pour maintenir des lieux forestiers et des plages protégés des dégradations et pour mettre en valeur ces sites ainsi reconquis. Cela peut être en ville, des interventions sur des espaces de loisirs.
 
Cela peut aussi prendre l’aspect d’études précises sur des milieux naturels sensibles, soumis à une forte pollution. Après observations, études précises des dégradations, les élèves peuvent dresser un bilan des tâches indispensables à la remise en état des sites avec des spécialistes.
 
On retrouve cette démarche dans trois études menées à l’école Recanto (Récife au Brésil) ainsi que dans les articles extraits du journal de l’école (voir encadrés).
 
Si l’école dans son ensemble, construisait une approche tenant compte du milieu environnant (ville ou campagne) avec une réflexion des élèves autour des thèmes abordés, peut-être aurions-nous une vue plus claire du rôle qu’elle peut jouer dans la formation citoyenne.
 
André Lefeuvre
Groupe départemental 85
 
 
 
Monsieur le Maire de la ville de Récife
 
Nous sommes des élèves de la 4e série de l’école Recanto. Elle est située entre la place Euclides da Cunha et le Fleuve Capibaribe et se préoccupe beaucoup des questions d’environnement. Sur le fleuve, nous avons fait de nombreuses recherches et notre école a même publié le livre « O Rio Capibaribe : le passé, le présent et son futur ? » publié par l’éditeur Flamar en 1993.
Cette année, un de nos projets est la Place Euclides da Cunha, plus connue sous le nom de Place de l’International. Tous les élèves participent à ce travail. Nous avons découvert de nombreuses données intéressantes comme l’histoire de la place, qui commence avec l’architecte Bule Marx, ce qu’apporte l’œuvre de Euclides de Cunha : « Os Sertöes », idée pour son projet de place, tendant à obtenir un meilleur résultat malgré les dégats que nous connaissons actuellement.
Comme vous pouvez voir, il s’agit d’une place très importante, qui a une histoire et mérite d’être mieux traitée ; c’est pour cela que nous allons parler en premier lieu, de ses principaux problèmes.
Elle tend à servir de stationnement, les jours de fêtes, au Club International et les jours des jeux de l’Ile de Retiro.
Elle est insuffisamment propre.
Elle n’offre aucune sécurité à ses utilisateurs.
Elle n’offre aucune aire de loisirs pour les enfants et les habitants du quartier.
Elle a besoin de plus de verdure (gazon et autres plantes).
Enfin sachant que la mairie va prendre soin d’autres sites, nous souhaiterions que notre place soit examinée avec plus d’attention et revitalisée rapidement.
Ainsi tout le monde pourra l’admirer et collaborer à préserver un lieu si beau, qu’il pourra faire penser au pays intérieur de notre Etat.
Nous espérons votre réponse affirmative et souhaitons à vous et à votre équipe un bon travail à la Mairie de notre chère ville, Récife.
 
Abraços. Les élèves de la 4e série de l’école Recanto
 
Crise énergétique
 
Causes politiques, conséquences sociales
 
A ce jour, la production énergétique ne peut répondre à la consommation croissante, résultant directement de l’intense développement technologique, industriel et social que connaît le monde.
Au Brésil, ce problème arrive à son apogée avec les mesures de rationnement d’énergie prises par le gouvernement.
Nous avons étudié avec soin diverses causes d’une telle situation. L’une d’elles est le manque d’investissements gouvernementaux durant environ vingt ans. Durant cette période, le pays dépendait de l’arrivée des pluies pour approvisionner les électricités hydrauliques, non produites par les autres sources d’énergie : centrale thermique, énergie solaire, éolienne, entre autres.
Le rationnement énergétique va entraîner une série de conséquences sur la croissance nationale. La violence, principalement celle des grands centres, va souffrir d’une remarquable augmentation. Il y aura une baisse de la production, affectant l’économie, entretenant le chômage, entraînant de sérieux problèmes pour la population. Ce fait est confirmé par une recherche faite selon laquelle, 30% des entreprises brésiliennes qui réalisaient des investissements avant le problème, abandonnent de telles décisions.
Pour toutes ces raisons, il apparaît nécessaire un investissement instantané du gouvernement visant à minorer la souffrance de la population.
 
Groupe de 2e année de l’enseignement médio : Alana Sales, Amanda Dantas, Georges Ferraz et Jorge Eduardo. Journal Curupira n°23, mai juin 2001 de l’école Recanto à Récife.
 
 
 
Les mille lieux du paysage
 
Plongés dans leur milieu, les enfants n’ont conscience ni des influences auxquelles ils sont soumis ni de celles qu’ils peuvent et pourront exercer sur lui. L’objectif de cet outil est de les amener à une meilleure compréhension de leur environnement afin qu'ils en deviennent des acteurs éclairés.
 
 
Le paysage est une réalité complexe, il est milieu de vie et résultat des activités humaines, passées et présentes. Cet espace est occupé par des écosystèmes différents qui interagissent.
 
Un paysage a une histoire. Ses éléments, naturels au départ, ont pu être modifiés par l’homme, mais il reste toujours une part d’accommodation de la nature à l’homme.
 
Ce fichier propose aux enfants :
-une étude des milieux et des interrelations qu'ils pourront distinguer dans leurs paysages,
-un éveil aux problèmes socio-économiques et écologiques leur permettant un engagement citoyen,
-des méthodes de recherches et de représentations.
Nous avons donné à cet outil trois dimensions :
1 - un départ global avec la lecture de leurpaysage
   - une "déglobalisation" avec une étude des milieux et de leurs relations
   - une "reglobalisation" avec une ouverture vers d’autres paysages ;
 
2 - un départ sur le terrain avec 22 fiches recto/verso (observations individuelles ou en petits groupes)
   - 22 dossiers comprenant des illustrations, des propositions d’enquêtes, d’expériences et diverses représentations possibles notamment artistiques ;
 
3 - un travail de lecture et d’écriture à toutes les étapes :
    - sur le terrain (observation, enquête)
    - par des lectures d’images (dans le paysage, vers d’autres milieux)
    - par des observations et comptes rendus de recherches
     - par des représentations renouvelées à chaque dossier (carte, maquette, graphique, …).
 
Il s'agit d'une approche directe et sensible d'où ne sont absents ni l'observation, ni le raisonnement, ni l'imaginaire.
 
Conçu pour le cycle 3 dans une situation en autonomie, cet outil pourra toutefois être utilisé par les enseignants des cycles 1 et 2 comme référence didactique. Au collège, il pourra également être utile dans toute démarche transversale.
 
Composition
de l'ensemble
 
22 dossiers thématiques, c'est-à-dire 22 approches du point de vue d'un personnage exerçant une activité liée au paysage :  
Peintre                      Naturaliste
Photographe             Historien
Musicien                   Pêcheur
Sculpteur                  Messager
Jardinier                    Energéticien
Agriculteur                Eco-citoyen
Forestier                   Pompier
Géomètre                 Météorologue
Géologue                  Architecte
Transporteur             Maire
Randonneur              Paysagiste         
 
Présentation :
22 dossiers quadri
format 210 X 297 cm
guide de l’enseignant 24 p.
 
 
 
Présentation
de chaque thème
 
Une fiche de terrain recto/verso
(voir page précédente)
- au recto (fiche A) : des propositions d'observations et de
premières activités sur le terrain,  
- au verso (fiche B) : des aides à l'observation : précisions sur le métier, bibliographie, lexique, note d'humour,
- une partie détachable et illustrée de cette fiche de terrain, apporte divers conseils techniques.
 
Un dossier d'exploitation, d'activités, à quatre volets (voir ci-dessus)
 
- Fiche C « Je joue avec mon paysage » : activités d'expression,
- Fiche D « J'enquête dans mon paysage » : diverses pistes d'étude du milieu naturel et des activités humaines,
- Fiche E « Je représente mon paysage » : des représentations concrètes, maquettes, dioramas, etc.
- Fiche F « Je regarde d'autres paysages » : ouverture vers des paysages très différents…
 
Présenté sous la forme d'une chemise (double grande feuille cartonnée), le dossier offre la
possibilité de recueillir et d'archiver travaux et documents pour un usage ultérieur.
 
Enfin, le fichier est accompagné d'un important livret du maître contenant une présentation détaillée de l'outil et divers compléments : fiches techniques, bibliographie, adresses.
 
Montage de texte : J.-C. Saporito à partir du livret pédagogique (auteurs : E. Joffre, M. Quendez).