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L'analyse des pratiques professionnelles : éclairages + annexe

Dans :  Formation et recherche › formation › 
Février 2002

Il est de plus en plus question d'analyse de pratiques dans les discours et les textes notamment au sein de l'Education Nationale.

Mais de quoi parle-t-on ? Mettons-nous les mêmes mots sur la chose ? En partageons-nous le sens ? Allons-nous dans le même sens ? Tout comme le concept d'accompagnement, il semble que l'analyse de pratiques soit une "terminologie-valise".
Certains pensent qu'il s'agit là d'une mode dans le milieu éducatif. D'autres avancent que cela est une nécessité. D'autres encore l'évoquent comme la "solution miracle" aux maux de l'enseignement voire des enseignants…
Question de mots…
 
 

 

 

Mode, solution miracle, nécessité ?

 

J'avancerai ici, de manière généralisante, que l'analyse de pratiques correspond à un besoin, compte tenu notamment des changements de société, de l'hétérogénéité des publics, des évolutions de la formation initiale et de la formation continue, du recrutement des enseignants, des nouveaux programmes… et donc de l'évolution des métiers de l'enseignement.

 

Il s'agira tout particulièrement d'un besoin d'accompagnement des enseignants, des personnels de l'Education nationale, quelle que soit leur fonction.

 

Je dirai également que l'analyse de pratiques est en congruence avec la Loi d'orientation de 1989 notamment parce que, à l'image de l'élève acteur de ses apprentissages, elle permet de rendre l'enseignant acteur, voire auteur, de sa formation. Elle est en congruence avec les injonctions de certaines Instructions Officielles comme par exemple :

-    le "Référentiel des compétences professionnelles du Professeur des Ecoles stagiaire en fin de formation initiale" qui stipule, entre autres :

"C'est un enjeu fondamental de la formation initiale que de s'attacher à développer chez tous les futurs enseignants à la fois les capacités à analyser et à évaluer sa pratique professionnelle et le goût de poursuivre sa propre formation.

Ceci implique que l'acquisition des compétences professionnelles se fasse selon des modalités qui permettent au stagiaire de prendre le recul nécessaire à l'analyse de son activité (analyse de son action, analyse du public destinataire, analyse du contexte dans lequel se situe l'action). (…) Il doit avoir été mis en situation d'analyser sa pratique individuellement et collectivement."(1)

 

-    l'extrait de la circulaire N°2001-150 du 27-7-2001 (2) relative à "l'Accompagnement de l'entrée dans le métier et formation continue des enseignants des 1er et 2nd degrés et des personnels d'éducation et d'orientation", qui évoque :

"L'analyse de pratiques, une démarche à privilégier :

Les ateliers d'analyse de pratiques qui permettent d'identifier et d'analyser des expériences professionnelles, avec des collègues et des experts, doivent être privilégiés : études de cas, mise en relation des résultats obtenus et des démarches utilisées, analyse des incidents critiques et des réussites, etc. Ils nécessitent une organisation particulière : étalement dans le temps, groupes restreints et travail de proximité.

Ce travail d'élucidation des pratiques pédagogiques doit, dans un premier temps, prendre appui sur la polyvalence et/ou les disciplines enseignées pour développer des problématiques qui interrogent plus particulièrement le nouvel enseignant, notamment la gestion de la classe et la prise en charge de l'hétérogénéité des élèves.

Une démarche d'analyse de pratiques bien comprise fait appel à de fortes compétences et ne doit pas être confondue avec de simples échanges de pratiques."

 

J'ajouterai que l'analyse de pratiques est également en cohérence avec des théories actuellement développées par les Sciences humaines telles que le constructivisme, le socio-constructivisme, l'interactionnisme, le méta-cognitivisme…

 

Aspects différents

 

Nous connaissons l'existence de différents types d'analyses de pratiques, du Groupe de Parole (GP) au Groupe de Formation à l'Analyse de Pratiques Professionnelles (GFAPP), en passant par Groupe d'Analyse de Pratiques Professionnelles (GAPP), les groupes Balint (pour enseignants), les Groupes de Soutien au Soutien (GSAS), les Groupes d'Entraînement à l'Analyse de Situations Educatives (GEASE), les Groupes d'Approfondissement Personnel (GAP), les Séminaires d'Analyses de Situations de Communication (SASCO), les entretiens d'explicitation, l'instruction au sosie, la vidéoformation, les jeux de rôle, les simulations, etc.

 

Nous connaissons également différentes terminologies-typologies d'analyses, ainsi : l'analyse institutionnelle l'analyse systémique, l'analyse organisationnelle, la psychanalyse, la sociopsychanalyse, la socio-analyse, l'analyse transactionnelle, l'analyse interactionnelle, l'analyse didactique….

 

Ces différences sont notamment liées aux objectifs divers attribués à l'analyse de pratiques : objectifs de connaissance, de remédiation, d'approfondissement, de transformation… voire un objectif thérapeutique.

 

Ces différences peuvent également être liées au fait que l'analyse est davantage centrée sur le métier, ou sur la profession, ou sur la personne, ou sur une situation, ou sur une pratique, ou sur une discipline, ou sur une institution, ou sur une organisation, ou sur des comportements…

 

Définitions

 

Mais qu'entendons-nous par "analyse de pratiques professionnelles" ?

Si l'on se réfère à des définitions encyclopédiques (Larousse, Bordas, Hachette…), nous retiendrons que :

-    l'ANALYSE est la décomposition d'un corps, d'une substance, d'un concept, d'un jugement, d'une proposition… en leurs éléments constitutifs, mais aussi l'étude faite en vue de discerner les différentes parties d'un tout, de déterminer ou d'expliquer les rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres. Cette analyse peut-être qualitative, quantitative, statique, dynamique, micro, macro…

L'analyse, tout en s'opposant à la synthèse (recomposition de ce qui est donné séparément), lui est complémentaire. Au XVIIes., Descartes définissait dans le Discours de la méthode ce que certains ont appelé la règle de l'analyse : «… diviser chacune des difficultés que j'examinerais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre

 

De cette polysémie, nous retiendrons en particulier qu'en chimie, par la décomposition, il s'agira davantage d'une procédure ; ici le tout égalera la somme des parties (il sera même possible de recomposer à l'identique ce qui a été décomposé en parties… produit de synthèse).

 

Par contre en sciences humaines, il sera davantage question d'un processus qui permettra certes une décomposition mais très souvent la recomposition à l'identique sera quasi impossible : la maîtrise de la connaissance en la matière est, sera incomplète, imparfaite. Rassurant quelque part…

 

-    la PRATIQUE est le fait d'avoir, d'exercer une activité concrète historiquement déterminée des hommes, ou un comportement habituel,  l'expérience, l'habitude approfondie, voire l'application d'une doctrine, de préceptes, l'observation des devoirs du culte. Le sens courant évoque la mise en application de principes (d'un art ou d'une science), d'idées ou d'une technique en vue d'un résultat concret.

 

En ce qui concerne la pratique, nous retiendrons qu'elle est souvent opposée à pensée, à théorie alors que de fait elle leur est intiment liée. Sans oublier que toute pratique, comme l'a développé J. Billerot (3), est une réalité sociale, psychosociale, voire institutionnelle, que toute pratique est une réalité psychique qui inclut la dimension inconsciente du sujet.

 

-    Professionnelle : Cet adjectif est relatif à une profession 

 

Nous retiendrons ici le sens relatif à tout ce qui est lié à l'exercice du métier.

 

Un choix

 

Dans les "poli-pratiques" relatives à ce que l'on nomme couramment "l'analyse de pratiques", nous nous inscrivons ici dans le choix clairement identifié de "l'analyse de pratiques professionnelles" qui permettra, suivant un processus particulier et développé selon une démarche, une méthodologie et des procédures adaptées, d'analyser en "décortiquant"(4) pour tenter de la comprendre, une situation vécue, exercée, pratiquée sur le plan professionnel, dans l'exercice de son métier. Pour ce qui nous concerne dans l'Education nationale, il pourra s'agir de situations liées certes à la pédagogie et à la didactique mais aussi de vécus sociaux, relationnels, institutionnels, etc.

 

Cette analyse portera sur l'amont de la situation relatée pour cette recherche d'intelligibilité qui permettra d'une part d'apporter de la clarté, de la compréhension et ainsi peut-être de rassurer, de ré-assurer, et d'autre part d'envisager ultérieurement une suite à donner si nécessaire, suite construite par l'auteur-acteur de cette situation.

 

Une méthode groupale

 

Mais comment s'y prendre, comment analyser et permettre d'analyser des pratiques professionnelles dans le milieu enseignant ? Fort d'expériences diverses, c'est au croisement de celles-ci (5), et m'en inspirant de manière synthétique que j'ai développé une méthode mise en œuvre dans le cadre institutionnel de l'Education nationale.

 

J'en présenterai ici le cadre général (6):

 

èIl s'agit de la mise en acte d'un Groupe de Formationd'entraînement à l'analyse de pratiques professionnelles (GFEAPP) auprès de différentes catégories de professionnels : enseignants débutants ou non, directeurs d'école, conseillers pédagogiques, maîtres formateurs, etc.

 

*** Une méthode :

 

Un GFAPP repose sur :

-    Une dizaine de séances de trois heures chacune dans l'année.

-    Chaque séance est cadrée, délimitée par le temps (minuté), les phases (4-6), le contenu (situation professionnelle, éducative ou de formation) ainsi que des règles de prise de parole et de respect des participants et du fonctionnement.

-    Des phases successives :

==>le rappel des principes et du fonctionnement du GEAPPGFAPP (0-5 minutes) et le choix de la situation qui sera exposée ;

==>l'exposé d'une situation par un exposant volontaire (10-15 minutes);

==>les questions des participants (15-45 minutes);

==>l'émission d'hypothèses pour aider à analyser, à comprendre la situation ou à induire la recherche du modifiable (15-45 minutes), toujours sur l'amont de la situation ;

==>la reprise de parole de l'exposant (0-5 minutes);

==>l'analyse du fonctionnement, sauf le cas exposé (5-30 minutes).

-    Une animation-régulation par un animateur compétent et volontaire.

Voir en annexe le tableau qui sert de guide (7) et de référence à l'animateur et aux participants d'un groupe d'entraînement de formation à l'analyse de pratiques professionnelles tel qu'il est utilisé avec les différentes catégories de professionnels déjà citées.

 

*** Les objectifs

 

L'analyse de pratiques professionnelles en groupe permet :

- d’aider un acteur professionnel engagé à y voir clair dans un cas particulier : rendre plus intelligible un vécu, le sien, sans pour autant lui apporter des réponses ou lui donner des conseils ;

- de construire des "contre-schèmes de vigilance et d'anticipation"(8);

- de permettre à d'autres acteurs non engagés :

==>d'analyser la situation ;

==>de mieux appréhender des situations analogues vécues personnellement ;

==>de se préparer (se former) à affronter des situations semblables à l’avenir ;

==>de comprendre par homomorphisme (9) d'autres situations éducatives (adultes ou enfants) ;

==>de s'exercer, de se former à l'A.P.P.; etc.

À noter qu'un groupe d'entraînement de formation à l'analyse de pratiques professionnelles (GFEAPP) n'est pas :

-    un groupe de dynamique de groupe ;

-    un groupe de thérapie ;

-    un groupe de production ;

-    un groupe de parole libre ;

-    un groupe d'échanges de pratiques;

-    un groupe-conseil (qui donne des conseils).

Un GFEAPP est à la fois groupe d'analyse et groupe d'entraînement de formation à et par l'analyse ; c'est un groupe de formation professionnalisante et accompagnante.

 

***Des préalables

 

L'analyse de pratiques professionnelles en groupe requiert des conditions premières :

==>démarche personnelle et volontaire de participation ;

==>respect de l'autre et de sa parole ;

==>confidentialité : "ce qui est dit ici n'en sort pas" ;

==>liberté d'expression dans le cadre adopté ;

==>respect du fonctionnement, du rituel ;

==>gestion rigoureuse du temps ;

==>assiduité du groupe sur une période choisie (10);

==>régularité des réunions (rythme et alternance).

 

***Des compétences

L'analyse de pratiques professionnelles en groupe nécessite certaines capacités et compétences chez les participants-praticiens, dont celles-ci :

==>accepter d'être responsable de ses actes (sans se sentir coupable) ;

==>accepter d’être confronté à soi, à l'autre, aux autres ;

==>admettre l'incertitude ;

==>savoir écouter ;

==>savoir émettre des hypothèses de compréhension (de ce qui s'est passé) ;

==>éviter de donner des conseils "Tu aurais dû"; "À ta place je…" ;

==>renoncer à vouloir modifier l'autre (rechercher plutôt avec lui ce qui est modifiable) ;

==>faire le deuil de la toute-puissance, etc.

Note :  Il est évident que toutes ces compétences ne sont pas nécessaires en même temps et dans toutes les situations analysées, et ce, que l'on soit exposant, animateur, participant ou observateur.

 

***Une approche multiréférentielle

 

Chaque situation, chaque cas à l’étude sera analysé, dans la mesure du possible, au moyen de plusieurs approches.

==>Dimension institutionnelle (cadre officiel, statuts et rôles, lois et règles, etc.).

==>Dimension sociologique (cadre de vie et de travail, place dans le groupe et la société, phénomènes de groupe, etc.).

==>Dimension psychologique (la personne – sans mener un examen psychologique).

==>Dimension psychanalytique (avec l'aide d'un expert, mais en sachant que l'inconscient est là et qu'il parle).

==>Dimension axiologique (valeurs en jeu, en "je").

==>Dimension téléologique (finalités de l'action).

==>Dimension pédagogique/andragogique (didactique, praxéologie, techniques, matérialisme, etc.).

==>Dimension théorique (théories sous-jacentes en œuvre).

==>Dimension historique (l'histoire du (des) sujet(s).

 

***L'objet de travail ou de formation

 

Le récit oral ou écrit d'une situation professionnelle vécue personnellement par un exposant, situation qui lui pose question, voire problème, sera l’objet, la base du travail, de l’analyse et donc de la formation. Ce récit différé se fera sous forme d'expression laissée à l'initiative de l'exposant.

 

 

 

 

 

Carrefour et construction

Professionnalisante

 

De fait, l'analyse de pratiques professionnelles est au carrefour de valeurs, de savoirs, de savoir-faire, de savoir-être, et elle agit sur le savoir-devenir à partir de, grâce à une construction de sens, de savoirs collectifs par la réflexivité et la recherche d'intelligibilité. Elle favorise la construction de savoirs, de savoirs de la pratique, de savoirs professionnels et professionnalisants.

 

Précautions

 

Apparaît dès lors la nécessité d'apporter de la lumière lorsque l'on veut se livrer à de l'analyse de pratiques professionnelles en essayant de répondre à certaines questions préliminaires :

-qu'est-ce que l'on analyse ? (un acte, une action ou un récit, un discours sur…)

-pourquoi, pour quoi, pour qui on analyse ?

-comment on analyse ?

-etc.

et ce sans oublier que toute analyse de pratiques professionnelles est singulière car unique, que toute analyse devrait être opératoire car objet de raisonnement spéculatif, compréhensive et non explicative, ouverture et non fermeture…

 

Nous conclurons ce propos qui se voudrait introductif à une approche plus soutenue en soulignant combien l'analyse de pratiques professionnelles relève de la complexité et donc demande prudence et clairvoyance.

 

Patrick Robo

Groupe départemental 34

 

 

 

 1-Extrait de la Note de service n°94271 du 16-11-1994.

 2-Publiée au BOEN n° 32 du 6 septembre 2001

 3-In BLANCHARD-LAVILLE C. et FABLET D., Analyser les pratiques professionnelles, Paris, L'Harmattan, 1998.

 4-Etymologiquement, enlever l'écorce, le cortex ; analyser minutieusement.

 5-Tout particulièrement l'expérience des GEASE, de l'AGSAS, de Groupes Balint pour enseignants.

 6-Une présentation plus détaillée et argumentée est à paraître dans la revue VIE PÉDAGOGIQUE du Ministère de l'Éducation du QUÉBEC. Site relatif à cette revue : http://www.meq.gouv.qc.ca/vie_ped/

7-À noter que ce guide a évolué et évoluera en fonction de la dernière phase de chaque séance qui est axée sur l'analyse du fonctionnement

8-Voir Philippe PERRENOUD dans Cahiers pédagogiques, « Analysons nos pratiques professionnelles », n° 346, Paris, CRAP, 1996

9-Qui revêt la même forme sans être identique, isomorphe

10-Le temps-durée a une très grande importance pour que l'analyse « travaille ».

 11-Le conseil et le jugement court-cicuitent l'analyse.

12-Voir Jacques LEVINE dans « Je est un autre » – (revue de l'AGSAS – Association des Groupes de Soutien au Soutien créée par J. Lévine – Siège social : 2, place du Général Koenig 75017 PARIS)

13-Voir à ce sujet les nombreux écrits de Mireille CIFALI, Francis IMBERT, Jacques LEVINE, Fernand OURY, …

CIFALI M. et MOLL J., Pédagogie et psychanalyse, Dunod, Paris, 1985.

CIFALI M. et IMBERT F., Freud et la pédagogie, Paris, P.U.F., Education et formation, 1998.

IMBERT F., L'inconscient dans la classe, Paris, ESF, 1996.

LEVINE J., MOLL J., Je est un autre, Pour un dialogue pédagogie-psychanalyse, Paris, E.S.F., 2000.

OURY F. & VASQUEZ A., Vers la pédagogie institutionnelle, Paris, Matrice, 1998

14-Science de la pratique et de l’action humaine



 



 

 

 

Complexité

A y regarder de plus près, nous pouvons percevoir qu'une pratique peut être :

 

        traitée par son auteur/acteur                          ou                          par un tiers extérieur

                         observée                                           ou                             décrite, racontée

 

 de manière impliquée ou de manière non-impliquée                       par oral ou par écrit ou par image

                   l'objet d'un récit                                     ou             l'objet d'un discours (développement)

          abordée en faits (ce qui est)                            ou         abordée en phénomènes (ce qui est perçu)

                     traitée in vivo                                       ou                                traitée in vitro

                 traitée hic et nunc                                    ou                            traitée a posteriori

              perçue subjectivement                                ou                          perçue objectivement

               traitée consciemment                                 ou                        traitée inconsciemment

      analysée individuellement (auto)                        ou                  analysée collectivement (socio)

 

                                                                                          avec des pairs    ou    avec des experts / ex-pairs

             gérée en micro-analyse                               ou                        gérée en macro-analyse

Etc.



 

 
Ci-dessous la trame du déroulement d'une séance d'analyse de pratiques professionnelles, trame qui peut évoluer avec l'expérience du groupe notamment grâce à la "phase 5".
A noter qu'avant de démarrer la séance, il est procédé à un "Quoi de neuf" d'une vingtaine de minutes où chacun peut donner l'information qu'il souhaite à l'ensemble des participants, en dehors de toute évocation d'une situation à exposer.
 
 
 
L'ANIMATEUR
L'EXPOSANT
LES PARTICIPANTS
 
• Phase 0 :
 
Rituel de démarrage
Présente les objectifs, le déroulement du GFAPP et permet, par négociation, le choix de la situation qui sera exposée puis analysée
 
 
 
 
 
 
 
Les exposants potentiels proposent le sujet de la situation qu'ils pourraient exposer
 5 à 10'
• Phase 1 :
 
 
 
Le temps de l'exposé
Rappelle au besoin les consignes de temps et de contenu.
Est garant du temps.
Précise au besoin, le champ de réflexion.
 
Un volontaire présente le récit d'une situation professionnelle qui lui a posé problème.
(Possibilité de faire un retour-suite sur un récit traité lors d'une séance antérieure)
Écoutent
10 à 15'
• Phase 2 :
 
 
 
Le temps des questions
Distribue et régule les prises de parole
Peut intervenir pour recentrer les échanges, les orienter vers un niveau d'analyse non abordé.
Est garant du temps et de la sécurité des personnes
Répond aux questions,
s'il le souhaite.
Posent des questions à l'exposant pour recueillir plus d’éléments d'information sur la situation traitée.
(vraies questions et non conseils ou hypothèses déguisées)
Niveaux d'analyse : groupe, personne, institution, société, valeurs, etc.
30 à 45'
• Phase 3 :
 
Emission d'hypothèses
et recherche du modifiable sur l'amont de la situation évoquée
Rappelle que l'on ne donne pas de conseils, mais que l'on émet des hypothèses.
Recentre, guide, veille aux différents niveaux d'analyse.
Est garant du temps et de la sécurité des personnes.
Écoute
Travaillent sur l'amont de la situation traitée. Émettent des hypothèses pour la compréhension
et éventuellement pour une recherche du modifiable.
Peuvent dialoguer entre sur des hypothèses émises.
30 à 45'
• Phase 4 :
 
Conclusion
Est garant de la consigne et du temps.
Reprend la parole et réagit à ce qu'il a entendu, dit ce qu'il veut, s'il le souhaite
Écoutent
 0 à 5'
• Phase 5 :
 
Analyse du fonctionnement
Dirige et participe à l'analyse du fonctionnement de ce GFAPP.
Fait déterminer qui sera l'animateur du prochain GFAPP.
Participe à l'analyse du fonctionnement de ce GFAPP.
Participent à l'analyse du fonctionnement de ce GFAPP.
 5 à 30'
 
 
 
Durée totale
de 1h 20'
 à 2h 30'
 
 

 

 

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