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En arts plastiques
C’est la première découverte du travail de l’artiste, la première visite. Elle est brève et est aussitôt suivie d’un échange verbal entre les élèves. C’est le moment d’ajuster le vocabulaire, d’exprimer ses premières émotions recueillies par écrit et éventuellement modifiées à la fin de l’exposition car les jugements auront évolué. A partir de là, je réalise une fiche guide de type descriptif qui fixera le vocabulaire. Quel que soit le niveau, je fais clairement préciser les supports, les techniques, les matériaux, le style, les dominantes colorées, le geste, etc.
L’exposition de Francis Limerat, dont les œuvres s’apparentent à des « sculptures de peintre » sont ainsi présentées par les élèves de 3ème à l’aide de la fiche guide suivante :
a- Les techniques présentées
b- Les supports
c- Les matériaux : quels sont-ils ? Qu’est-ce qui les caractérise ? Comment sont-ils travaillés ?
d- Les moyens d’expression de l’artiste (son vocabulaire plastique)
e- Que recherche l’artiste dans son œuvre ?
Parallèlement à ce travail d’analyse, il y a celui de production plastique qui s’appuie sur les problématiques de l’artiste :
Pour les 3èmes , le plein et le vide, l’ordre et la répétition :
Les élèves ont relevé sous forme de croquis les grilles que l’on rencontre au quotidien à la maison…
A partir de là, chacun a fait le projet d’une grille monumentale à ériger devant le collège en utilisant les notions de plein, vide, ordre et répétition.
Parmi les projets affichés en classe, deux sont choisis et retravaillés par leurs auteurs pour répondre aux contraintes techniques.
Le projet retenu est réalisé par une équipe d’élèves avec l’aide des agents d’entretien du collège qui soudent et installent la grille sur la pelouse.
Sans eux, rien n’est possible.C’est dire la nécessaire implication de la gestionnaire du collège dans le projet pédagogique !
Pour guider votre regard… les élèves de 3ème B vous aident…
« Quand on pénètre dans la Galerie Bleue, on remarque trois techniques dans l’exposition de Francis Limerat :
-Les dessins sur papier réalisés à la plume et au brou de noix.
-Les peintures sur contreplaqué recouvert de matière faite de sciure et de colle.
-Les assemblages dont les bois sont teintés. » Johana et Murielle
La particularité des assemblages :
« Les œuvres en bois ne sont posées sur aucun support ; l’assemblage est la colonne vertébrale de l’œuvre. Effectivement les matériaux assemblés forment l’œuvre elle-même. » Laurent et Kévin
Les matériaux :
Limerat utilise le bois comme matériau : baguettes, liteaux, planchettes. Il travaille les planchettes selon des formes géométriques : rectangle, carré, triangle, parallélogramme, trapèze. Le bois est laissé brut et teinté, ce qui laisse apparaître les fibres dont il se sert pour faire des oppositions lisse/rugueux.
Les différents matériaux correspondent à un certain vocabulaire plastique :
-les planchettes pour faire les surfaces,
-les baguettes pour faire les lignes.
Avec les surfaces, l’artiste crée les pleins, tandis qu’avec les lignes il crée les vides. Il joue alors avec l’opposition plein/vide.
L’évolution de l’œuvre de Limerat à travers cette exposition:
« Dans les œuvres anciennes qui datent de 1977, on remarque un certain ordre, un certain rythme et de la géométrie.
Dans les dernières œuvres, le plein, l’un de ses moyens d’expression a disparu. Il ne reste que les lignes qui en se croisant créent les vides. Donc l’œuvre a gagné en légèreté (elle ne pèse plus que 60 grammes). L’artiste a conquis une certaine liberté. » Marina et Katia
« Sur une trentaine d’années, l’œuvre de Limerat a évolué. Il passe de la complexité à la simplicité. Il abandonne les planchettes et les liteaux pour les baguettes et ne travaille plus qu’avec des vides. De la géométrie, il passe à des formes indéfinies faites avec des courbes. Ce qui rend ses œuvres plus légères et plus gaies. » Prisca et Juliette
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