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Comment expliquer...

Septembre 2000

" Comment expliquer qu'avec de moins en moins d'élèves, par classe l'école aille de plus en plus mal ? Près de 43 élèves en moyenne dans les maternelles en 1960, 25,5 aujourd'hui ; 29,8 dans le primaire à la même date, 22,4 aujourd'hui. Dans le secondaire, une baisse moindre, mais également incontestable. Anne Fohr indique que le budget de l'enseignement scolaire (primaire et secondaire) est passé en dix ans de 200 à 309 milliards, l'équivalent de l'impôt sur le revenu. Oh, bien sûr, comme on dit dans les cortèges, rien ne sera jamais trop cher pour l'avenir de nos enfants. Est-ce si sûr ? Le coût de l'éducation est en train de devenir exorbitant, avec des rendements décroissants. [...] Avec Allègre en moins et 10 milliards en plus, nous retrouverions pourtant l'insécurité dans les classes, le refus d'apprendre d'une partie des adolescents, l'inadaptation, voire l'inutilité d'une partie des enseignements, la misère morale du milieu éducatif... faute d'aborder en termes révolutionnaires la question de l'école de l'interminable école, vous allez vous décevoir vous-mêmes. Attention à la gueule de bois d'après-grève. "

Jacques Julliard paru dans le Nel Observateur n° mars 2000
 
Réaction :
L'école manque de perspectives éducatives. Et pourtant, la pédagogie Freinet constitue une réelle alternative aux difficultés actuelles de l'école. L'éducation EST un projet politique, au sens le plus pur du terme, celui de la place de l'homme dans la cité.
Oui, on a encore un long chemin à faire : approfondir nos pratiques, les rendre plus lisibles vers les extérieurs, nous confronter et apporter des réponses précises, adaptées aux réalités du terrain tout en traçant les trajectoires... 
Patrick Pierron