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On a fait tant de choses - la place de l'intervenant

 

 La place de l'intervenant

 

Le «jeu» que propose Coco entraîne les enfants dans une aventure qu’ils n’auraient pu mener à bien tous seuls, même avec des fiches ou avec l’aide du professeur (à moins que celui-ci ait lui-même une pratique comparable, ce qui ne peut pas être la «compétence» ni «l’expérience» de tous les enseignants).
On peut dire que l’intervenant a sa place dans des actions ponctuelles et comme ici sur des plages horaires continues. Ces actions sont destinées à mettre les enfants en contact avec les problématiques, les démarches et les finalités des artistes d’aujourd’hui.
Ce travail n’est pas une pratique d’expression individuelle puisque c’est l’intervenant qui est à l’origine de la création des enfants. Ça n’est pas non plus un travail coopératif puisque l’intervenant n’a jamais sollicité les enfants sur les procédures, mais c’est un travail nécessaire de désacralisation pour percevoir «d’une autre manière» et se libérer des conditionnements de l’apprentissage traditionnel de l’écriture, tout entier tourné vers la norme et le contenu abstrait.
C’est un tâtonnement expérimental dont l’objet de recherche est le lisible, l’illisible, la trace palimpseste, et ses effets pourront être réappropriés par les enfants dans des pratiques plus «sérieuses» (humour).
En même temps que l’intervention d’artistes, en même temps que la visite de centres d’art, en même temps que tous les systèmes de l’acculturation, reste à l’enseignant à mettre en place tout au long de l’année une pratique plus «quotidienne» dans laquelle l’enfant construira sa propre « expérience » , définira ses propres «compétences», en s’éloignant des idées toutes faites et en affirmant peu à peu sa personnalité et sa «différence».




 

 


 



 

 
                

SOMMAIRE CREATIONS
N°97

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Les habitudes
sont prises