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La liberté de l'enseignement selon de Villiers

Décembre 2000

La Loi de décentralisation de 1983 a confié la construction et l'entretien des lycées aux régions, des collèges aux départements, des écoles primaires aux communes. En Vendée, le Président du Conseil Général (Monsieur Philippe de Villiers) se refuse à remplir cette mission de service public que la Loi lui a pourtant conférée. En effet, depuis 15 ans, les parents d'élèves de 16 communes autour d'Aizenay (soit un secteur scolaire de 20 000 habitants au Nord-Ouest Vendée) demandent en vain la création d'un collège public.
- Entre la Roche Sur Yon et Challans, entre La Roche Sur Yon et Saint Gilles Croix de Vie, entre La Roche Sur Yon et Les Sables d'Olonne, il y a de la place pour 4 collèges privés catholiques mais aucune place pour un seul collège public.
- Sur ce secteur le dernier recensement qui se traduit par une nette augmentation de la population (+ 14,05%), montre qu'il y a bien ici un avenir pour un collège public.
- Sur ce secteur où l'école publique se développe (6 ouvertures de classes ces deux dernières rentrées sur les communes concernées) et où on tend vers un rééquilibrage public/privé, il n'y aurait pas de place pour un collège public ?
- Plus de 400 familles se sont déclarées intéressées à ce jour par un collège public. La Mairie d'Aizenay a recensé 450 élèves potentiels mais le Conseil Général refuse toujours de reconnaître cette demande.
- La commune d'Aizenay (6 200 habitants) demande l'implantation d'un collège public depuis de nombreuses années : un terrain est réservé à cet effet au Plan d'Occupation des Sols depuis... 30 ans. Le Conseil Municipal a pris des délibérations sur ce sujet en 1989 et en 1999.
- La Vendée est le département de la Région des Pays de La Loire qui dépense le moins pour ses collèges publics : 50F par habitant contre 112F pour la Loire Atlantique, 150F pour la Mayenne et 188F pour le Maine et Loire !
- La nécessité de collèges de proximité et à taille humaine n'est plus à démontrer, ceux-ci permettent une qualité de vie et d'enseignement tant nécessaire aujourd'hui.
- Le respect de la liberté de l'enseignement passe par la liberté de choix pour les parents. Cette liberté de choix n'est pas respectée aujourd'hui et ne permet pas d'offrir à tous les enfants une égalité dans l'accès au service public d'éducation.

Aucun argument sérieux ne peut être opposé à cette légitime demande des familles dans l'intérêt de leurs enfants. Monsieur de Villiers campe sur des positions obsolètes et son opposition à cette implantation est uniquement idéologique.

L'Etat, quant à lui, peut-il rester inerte lorsque les collectivités locales refusent de remplir les missions qui lui sont confiées par la Loi, notamment celles d'assurer partout la présence du service public d'éducation ?

contact : http://www.multimania.com/aizenay