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L'Appel de Bobigny

<< Nous lançons cet appel à la Nation et à ses responsables politiques pour un grand débat national.>>

Bobigny le 19 octobre 2010

L'Appel de Bobigny et les textes complémentaires (en PDF)

La synthèse en 4 pages (en PDF)

 
Quelle place et quels moyens veut-on donner à l’éducation dans notre pays et en Europe ? Quel citoyen veut-on préparer ? Quelle capacité à vivre ensemble dans une société solidaire et plus juste voulons-nous forger ? Quelles connaissances, quels savoirs, quelles compétences et quelles qualifications seront indispensables aux jeunes pour cela ? Quelle place auront-ils dans la construction de leur propre avenir?
 
Parents, jeunes, enseignants, universitaires, associations complémentaires de l’enseignement public et d’éducation populaire, professionnels des collectivités locales, élus locaux, professionnels de la petite enfance et responsables syndicaux, nous appelons à la mobilisation de tous autour de l’éducation et de la formation, dès la petite enfance et tout au long de la vie.
Au quotidien, nous travaillons, innovons, cherchons des solutions concrètes pour la réussite, l’épanouissement des enfants et l’émancipation des jeunes.
Cela représente une chance et des compétences, une énergie et une capacité d’initiatives à mobiliser, indispensables à tout changement. Malgré notre engagement sur le terrain, des inégalités territoriales, sociales et de genre, insupportables, subsistent dans l’accès aux savoirs et à la formation !
 
Nous les refusons !
Nous refusons aussi les reculs considérables qui sont annoncés.
Nous refusons le statu quo !
Nous refusons les querelles stériles opposant savoirs, compétences et méthodes, sur la hausse ou la baisse du niveau des élèves ou sur le refus de l’autorité.
Nous refusons la mise en concurrence comme perspective et le pari sur les logiques des rivalités individuelles et collectives.
Nous voulons activer, au contraire, toutes les coopérations et solidarités possibles.
Nous voulons et nous pouvons nous appuyer, pour le transformer, sur le service public laïque d’éducation de la maternelle à l’enseignement supérieur et sur ses personnels, sur le secteur de la petite enfance en pleine mutation vers un véritable service public. Nous voulons évaluer les expériences éducatives qui fonctionnent et les promouvoir.

Nous voulons et nous devons nous appuyer sur la mobilisation des parents dans une démarche de coéducation, sur tous les acteurs de l’éducation populaire, du champ culturel et sur les travailleurs sociaux, mais aussi sur les jeunes eux-mêmes.
 
Nous pouvons nous appuyer sur des communes, des départements et des régions assumant la priorité à l’éducation et engagés dans des démarches de “territoires apprenants” ou de “villes éducatrices” et mobiliser tous les acteurs du monde économique et leur potentiel de formation et d’insertion en relation avec le service public.
 
 Le 21e siècle sera celui de la combinaison de l’éducation formelle, informelle et non formelle, celui du développement des connaissances, des informations disponibles et des moyens de communication. S’ajoutant aux inégalités sociales, les premières inégalités seront celles de l’accès à toutes ces sources de culture et celles de l’appropriation de ces outils de communication.
La capacité à créer, à innover, à imaginer doit être favorisée dans les politiques nationales et locales d’éducation formelle et informelle, de culture et de soutien aux pratiques artistiques et sportives, d’information, de formation et de recherche, de soutien à la vie associative.
Le 21e siècle sera celui du développement durable et nous affirmons l’urgence de la mise en oeuvre d’une éducation à l’environnement et au développement durable accessible à tous, permettant de s’impliquer dans la vie de son territoire et qui donne les moyens de prendre des initiatives et d’agir avec les autres.
Le 21e siècle devra aussi être celui de la réconciliation entre perspectives individuelles et collectives, entre épanouissement personnel et intérêt général, entre diversité culturelle et unité, celui du renforcement de la démocratie et de la construction d’une société du mieux être, du mieux vivre.