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Du Crozet : des nouvelles de l'école Philippe Monet

Janvier 2001

Courrier

 Hé bien voilà c'est fait , Philippe Monnet  est bien venu Samedi 18 au Crozet découvrir la plaque qui porte son nom.
L'homme est agréable, proche, pas la grosse tête et ravi de voir « les bonnes petites gueules d'enfants » qui étaient aux anges samedi matin. Mes mômes avaient préparé de quoi faire une bonne séquence émotion, un texte écrit collectivement qui présentait ce que nous avait inspiré son tour du monde et surtout ce qu'il représentait pour eux. Philippe a été très touché par ce qu'ils ont dit. J'ai moi aussi été très touché par des paroles, des écrits aussi de véritables ami(e)s qui font que l'on se reconstruit, qui font fuir le doute qui s'installe parfois, souvent.

Puis après le repas avec les parents d'élèves qui avaient aussi leurs « bonnes petites gueules de gamins » suspendus aux lèvres de Philippe quand il nous expliquait les dépressions, les anticyclones, les coups de baston du Golfe de Gascogne, son cher bateau qui tapait dans les déferlantes du côté des 50èmes hurlants, les coups de blues dans la pétole, la trouille aussi avec les icebergs, la mort pas loin, tout près ; juste en face parfois, c'est tout ça un repas avec un navigateur. Ces bougres d'hommes là, ils vous font passer de votre petit bled au Cap Horn, à Bonne Espérance, de la pétole au baston comme ils disent, en un rien de temps et vous n'avez plus rien dans votre assiette. C'est quelqu'un Philippe .
Voir mes enfants et leurs parents sur un petit nuage c'était géant , puis je l'ai raccompagné au train, la vie a repris son cours habituel. Il n'empêche que ce matin, j'avais la tête ailleurs et mes mômes aussi, au Quoi de Neuf : « Roland , alors on la descend quand La Loire jusqu'à Nantes ? »
Voilà, ils sont terribles ! Pas le temps de souffler !
Allez à plus !