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Italie : quand l'extrême droite s'attaque à l'histoire

Février 2001

Je ne sais pas si vous avez entendu parler en France, de ce qu'a imaginé notre président de région, Storace, "digne" représentant du Pôle de la liberté et d'Alleanza Nazionale (le vieux MSI = FN amélioré, modernisé !!!). Ce "digne" représentant politique a décidé de mettre son nez dans les livres d'histoire, affirmant que ceux qui enseignent le Marxisme aux élèves devraient être chassés des écoles, parce qu'ils détruisent la vérité historique.

Sur le site officiel d'Alleanza Nazionale, en outre, il est demandé aux étudiants de communiquer les noms des enseignants d'histoire qui seraient de gauche, en clair, faire une véritable liste de noms, peut-être en vue de licenciement ? C'est une véritable attaque contre la démocratie, un véritable danger, qui nous inquiète beaucoup pour les prochaines élections.

Au cours d'une émission de la télévision qui s'appelle "Porte à porte", animée par Bruno Vespa, Storace a rencontré Diliberto représentant de Refondation Communiste (groupe Cossuta et non Bertinotti dont s'est séparée une frange du Parti sous le gouvernement d'Alema). Pendant cette émission, Diliberto a plusieurs fois réaffirmé que la décision d'interdire les livres "incriminés" équivaudrait à une censure et serait une atteinte à la liberté d'enseigner, et à celle des historiens. Par contre si les gens de droite ne sont pas d'accord avec les historiens, rien ne les empêchent de faire écrire des livres d'histoire par leurs historiens de droite.

Storace, plein d'arrogance et avec ses maigres moyens intellectuels a continué à parler de complot de gauche. Diliberto a fait remarquer à cet homme politique de droite, que son attitude a en quelque sorte poussé un groupe de jeunes (squadristi) à attaquer les librairies romaines et à brûler les livres d'histoire.

Voilà le climat de répression qui nous attend.

Maria-Luisa Pesce
professeur d'éducation physique
Collège "via Fosso dell'osa"
Villagio Prenestino
Rome