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A l’école de Villey le Sec : Une classe unique à deux

Dans :  Organisation de l'école › 
Mars 2001

Profitant de l’ouverture d’une seconde classe dans leur école, deux enseignants de Meurthe et Moselle, Agnès Fajon et Philippe Durand, ont fait le choix de garder la structure de la classe unique et de travailler à deux sur une même classe. Une équipe pédagogique, ça commence à deux.

 

Villey le Sec est un village rurbain à quelques kilomètres de Toul en Meurthe et Moselle.
 
Jusqu’à la fin de l’année scolaire 1997/1998, l’école a fonctionné en classe unique regroupant des enfants de cycle II et cycle III. La population scolaire étant en hausse, une ouverture de classe a eu lieu à la rentrée scolaire 1998/1999.
 
A l’ouverture de la deuxième classe, nous avons opté pour garder le fonctionnement d’une structure à classe unique, avec un seul groupe classe animé par deux enseignants : Philippe Durand et Agnès Fajon.
 
Les locaux rénovés et particulièrement fonctionnels qui sont mis à notre disposition, permettent une organisation où s’articulent des moments de fonctionnement communs à tous les enfants et des temps de séparation.
 
Ce choix nous a paru tout à fait adéquat pour l’application des cycles pluriannuels, la prise en compte de l’hétérogénéité des enfants et l’adaptation de l’enseignement à la diversité des élèves.
 
 
Nous considérons l’hétérogénéité des âges comme un enrichissement extraordinaire, permettant d’être plus proche de la vie, favorisant la communication, établissant des liens d’entraide, de découverte, d’apprentissages ...
Les situations se multiplient, se diversifient, s’enrichissent et surtout la place des adultes n’est plus une place autre, mais relève d’une participation à cette dynamique.
 
Travaux, recherches, rencontres, découvertes, projets, permettent la valorisation des différences et des compétences de chacun, ainsi que le développement du sens critique qui va de pair avec ce qui précède.
L’école souhaite être partie prenante dans son environnement et s’inscrire comme l’un des éléments de l’équilibre dynamique du village. C’est dans ce sens qu’elle essaie d’être un lieu ouvert et d’être partenaire, le plus souvent possible, des actions menées localement.
 
Le milieu rural est un vrai lieu de vie et n’est pas synonyme d’isolement
 
Dans ce même souci d’ouverture, elle travaille en réseau avec des classes rurales du toulois, participe aux émissions « Cache-cache micro » réalisées par des enfants des écoles du toulois, sur radio Déclic qui est une radio locale implantée à Villey le Sec, entretient une correspondance avec le Sénégal, la Suède...
 
 
Nous aimerions que l’école soit un lieu de convivialité et de rencontre. L'école doit être un lieu d'apprentissage mais aussi un lieu de vie ouvert sur la vie économique, sociale et culturelle. Un lieu où l'on favorise la naissance et la réalisation de projets, où l'on reconnaît les différences entre les individus, les groupes.   
 
Cette année l’école de Villey le Sec accueille 35 enfants : 7 enfants en Section enfantine, 7 au CP, 7 en CE1, 5 en CE2, 8 en CM1 et 4 en CM2.
 
Comment nous organisons-nous ?
 
 
Pour mieux cerner notre mode de fonctionnement, nous proposons de vous présenter le déroulement d’une journée type. Tout en précisant, que, bien entendu, cette trame n’est qu’une trame et que d’autres évènements ou projets peuvent facilement devenir priorité et « balayer » ou « bousculer »volontiers cet emploi du temps.
 
Dans notre quotidien, nous adoptons une organisation avec un emploi du temps rigoureux afin que des repères fiables soient établis pour les enfants comme pour nous.
 
Les périodes de fonctionnement par niveau, les périodes de fonctionnement par groupe d’âges hétérogènes et les périodes de travail collectif sont clairement distinguées par les enfants.
 
La régularité dans l’alternance de ces périodes nous paraît importante pour la réussite de notre projet. Nous pensons que les enfants apprécient aussi cette diversité.
 
Les journées de classe débutent par un temps de regroupement de tous les enfants et des deux enseignants, consacré essentiellement à l’information écrite : circulation des revues dans la classe, présentation d’articles préparés par les enfants, découverte de journaux scolaires, lecture de messages internet, de courriers...
 
Ce temps d’une demi-heure se termine par la présentation de romans, par de la poésie, du chant, de l’écoute musicale... suivant les jours.
 
Ensuite, les enfants sont séparés dans les deux salles, par cycles. Chaque adulte mène un travail collectif avec un groupe d’enfant en mathématique ou en français pendant que les autres enfants sont en travail autonome sur un plan de travail individuel et hebdomadaire.
 
Après la récréation, l’adulte qui était avec les enfants du cycle II, va travailler avec les enfants du cycle III et inversement.
 
Ceux qui travaillent sur leur plan de travail peuvent s’installer où ils le souhaitent, en haut, au rez-de-chaussée, à l’étage, dans la petite pièce... A noter que certains « coins » sont installés en permanence : peinture, bibliothèque, informatique... Ils permettent et même incitent à se déplacer, à occuper le maximum d’espace disponible.
           
Le choix des contenus des séquences de travail collectif des différents groupes sont élaborés en commun par les deux enseignants. De plus, l’emploi du temps de la classe est conçu sur deux semaines de façon à ce que les enfants travaillent autant avec l’un ou l’autre des enseignants en maths ou en français. Par exemple, si Agnès travaille en semaine I avec les CM, c’est Philippe qui prendra la suite en semaine 2 avec ce groupe.
 
Ainsi , nous avons en permanence le suivi des apprentissages des enfants et nous sommes impliqués dans toutes les étapes, sans aucune spécialisation.
 
Une petite précision cependant, en ce qui concerne les enfants de Section enfantine et de Cours préparatoire, les temps consacrés aux démarches d’approche ou apprentissages de la lecture ou de travail autour des mathématiques sont assurés par un seul référent adulte, l’un en mathématique, l’autre en lecture.
 
L’après-midi débute par l’écoute des émissions Cache-Cache Micro ou par un temps de bibliothèque suivant le public visé par les émissions .
 
Dès la fin de l’émission, débute le « Quoi de neuf ? », collectif les mardi et jeudi, séparés les lundi et vendredi.
 
Ensuite, les enfants sont regroupés par groupes de projets, d’âges hétérogènes, pour les activités qu’ils ont proposées lors de la réunion coop du vendredi précédent.
 
Les enfants, lorsqu’ils proposent un atelier, le présentent, l’explicitent, et peuvent , s’ils le souhaitent, préciser qui peut être concerné par l’atelier : nombre de participants, atelier ouvert à tous ou âge précisé... il est intéressant de noter que l’hétérogénéité est très largement privilégiée par les enfants.
Quand ce choix ne se fait pas, il s’agit souvent de jeux de société où des compétences particulières peuvent être indispensables.
 
Les enfants de CE/CM ne choisissent qu’un seul temps d’atelier d’après-midi par semaine car c’est aussi à ce moment de l’emploi du temps que se fait le travail de recherche et d’élaboration des enquêtes .
Le début d’après-midi est également un moment privilégié où des intervenants extérieurs (parents, grands-parents, amis de l’école ; tous bénévoles) animent une activité : cuisine, bricolage bois club d’anglais, jeux mathématiques par exemple.
 
Le vendredi, ce début d’après-midi est consacré à la synthèse du plan de travail et à l’élaboration du suivant par les enfants des cycles II et III. Les « petits » pendant ce temps participent à des activités sportives avec l’autre enseignant.
 
Vers 15 heures, l’après-midi se poursuit par le visionnement de la cassette d’initiation à l’anglais suivi de la récréation.
 
Ensuite, nous faisons du sport, tous ensemble ou par ateliers ou par groupes d’âges suivant les envies et les activités pratiquées.
 
La journée se termine en général par la présentation d’une ou deux enquêtes. Ce moment, suivant les sujets ou suivant les choix, les enfants assistent aux exposés ou font une autre activité.
 
Nos axes du projet d’école
 
La vie coopérative
 
La vie coopérative nécessite une gestion réelle par les enfants : organisation du travail, choix des activités, règles de vie, partage des responsabilités ....
 
Les acquisitions scolaires et les compétences attendues en fin de cycle
 
Par le travail individuel
 
Les enseignants sont responsables et garants de l'acquisition des savoirs. Ils tiendront compte au maximum des rythmes de travail de chaque enfant, ce qui implique une nécessaire individualisation des processus d'apprentissage, et par là même de leur évaluation.
 
Progressivement, par l’intermédiaire de son plan de travail, l'enfant gérera lui-même ses acquisitions et organisera son travail de façon à compléter ses connaissances.
 
Par les temps d’apprentissages collectifs      
 
Ce sont essentiellement des moments où l'on part des acquis et des connaissances des enfants pour leur faire découvrir de nouvelles notions .
 
      
Les groupes de projets
 
Dans ces groupes, les enfants seront répartis non plus par classes d’âge mais par groupes d'intérêts.
 
Un groupe d'enfants d'âges différents offre des possibilités plus riches :           
- par les échanges qui ouvrent des pistes nouvelles de travail ;
- par la communication qui apprend à s'exprimer clairement et d'une manière attrayante, apprendre à parler devant les autres ;
- par la diversité des goûts et des connaissances ;
- par la prise en compte des différences et des possibilités de chacun ;
- par le développement du sens critique (avec le groupe, critiques constructives).
 
Le travail de ces groupes consistera en recherches et productions diverses…,qui seront ensuite présentées au groupe classe, puis communiquées à l'extérieur.
 
Le groupe qui se constituera autour d'un projet aura la charge de le gérer, mettant en oeuvre les moyens nécessaires à sa réussite.
 
L'activité scolaire ne fait pas seulement référence à la vie mais part de la vie réelle et demande à l'enfant de prendre en charge vraiment sa formation et son travail .
 
Toute la vie scolaire favorise l'acquisition des connaissances et structure les personnalités.
 
L'accession à l'autonomie
 
Un objectif fondamental du projet est que l'école prenne toute sa part dans le processus qui fait accéder l'enfant au statut de personne autonome et de citoyen.
 
Une des tâches essentielles des enseignants sera d'accompagner les enfants dans leur cheminement vers l'autonomie, de chercher et de favoriser les conditions propres à la réalisation de cet objectif.
 
 
L'évaluation
 
Pour permettrede mettre en oeuvre le maximum de potentialités, une approche différente de l'évaluation a été étudiée, qui doit permettre à l’enfant de s'auto-évaluer, de se guider dans ses tâches nécessaires, de mieux préciser les aides dont on a besoin dans les apprentissages.
 
L’évaluation des pratiques des individus ou des groupes peut être assimilée à un regard sur leur "agir" : c'est à dire qu'elle est toujours subjective et momentanée.
 
Ce questionnement sur les pratiques permet de faire le point sur les actions entreprises, d'une manière constructive, et d'aller plus loin ou ailleurs...
 
 
Ouverture de l'école
 
- Ouverture de l'école vers les parents ;
- Ouverture de l'école sur son environnement ;
- L'école : force d'initiative dans son environnement ;
- Ouverture de l’école : à la découverte des uns et des autres.
 
Réussites et points de vigilance
 
 
Nous venons de débuter la troisième année de fonctionnement de notre projet et ce premier recul nous permet de dégager un certain nombre de points qui nous paraissent témoins de réussites. Nous avons aussi mis en évidence ce que nous avons nommé des points de vigilance qui constituent en quelque sorte des garde-fous à notre fonctionnement.
 
1) Il est nécessaire, malgré la rigueur de l’emploi du temps de rester souples et disponibles pour permettre d’être réceptifs à des projets « impromptus » émanant de l’environnement, des enseignants ou bien sûr des enfants.
 
2) Nous sommes attentifs à faire le point régulièrement par rapport aux instructions officielles et aux programmes de chaque cours de façon à ne pas passer à côté de points particuliers.
 
3) Notre mode de fonctionnement implique naturellement qu’une libre circulation des enfants existe au sein des locaux. Cela s’apprend, et doit se pratiquer régulièrement pour rester une démarche ordinaire et responsable des enfants.
 
Il convient aussi que les adultes fassent le point de temps à autre avec les enfants, car cela demande une auto-discipline exigeante et cette exigence peut connaître des fluctuations dans le temps.
 
4) Du côté des parents, il est nécessaire de communiquer régulièrement, à la fois collectivement et individuellement, car la globalité du projet n’est pas forcément perçue d’emblée et des éclaircissements sur les finalités de telle ou telle activité ou mode de fonctionnement sont souvent utiles et nécessaires.
 
Réussites
 
1) Nous constatons que les choix d’activités ne se font pas en fonction de l’adulte qui va les prendre en charge. Les enfants donnent priorité à leurs goûts personnels pour l’activité.
 
2) Nous pensons avoir établi un bon équilibre entre les travaux qui donnent lieu à choix de la part des enfants et ceux qui sont décidés par les enseignants.
 
3) Nous constatons souvent des démarches spontanées d’entraide entre les enfants d’âges différents qui vont plus loin que les simples nécessités du fonctionnement ordinaire (pendant les temps « informels » par exemple). C’est une démarche naturelle pour la plupart des enfants et nous pensons que les choix pédagogiques faits dans la classe y sont pour une bonne part.
 
4) L’école est un vrai lieu de vie pour les enfants et ils n’hésitent pas à y faire entrer des copains, des cousins de passage, ou les grands frères et soeurs qui sont au collège.
 
De même, les gens du village pensent à l’école lorsqu’ils ont quelque chose à montrer ou une opportunité qui pourrait intéresser les enfants car ils savent qu’ils seront accueillis.
 
Enfin, il nous paraît important de terminer en citant comme critère de réussite l’adhésion des parents au projet de l’école et à son mode de fonctionnement particulier. Le village s’est beaucoup agrandi ces derniers temps et une part non négligeable de nos élèves a commencé sa scolarité dans un autre établissement, le plus souvent en ville avec des classes à un ou deux niveaux.
 
Jusqu’à présent nous n’avons pas connu d’échec au niveau de l’intégration de ces enfants dans notre école ni de blocage de la part de nouveaux parents, pourtant quelquefois circonspects au départ.
 
Il nous semble que cela constitue, avec le bonheur des enfants à venir à l’école, un des meilleur encouragement qui soit pour poursuivre l’aventure.
 
Philippe DURAND et Agnès FAJON
Ecole de Villey le Sec
Place de l’Eglise
54840 Villey le Sec
a.fajon[arobase]ac-nancy-metz.fr
p.durand[arobase]ac-nancy-metz.fr
Groupe départemental 54 de l’ICEM

 

 
 
Nous aimons bien être ensemble les grands avec les petits. Il y a des moments où l’on est ensemble et d’autres où l’on fait des choses différentes.
 
C’est bien d’être ensemble comme cela on apprend des choses qui se passent quand on n’est pas ensemble.
 
On trouve que c’est bien que les grands expliquent aux petits et que les petits expliquent aux grands,comme cela, nous apprenons plein de choses.
 
On peut mieux communiquer et on peut mieux s’aider. En plus, on se connait bien alors on peut bien travailler ensemble.
 
C’est pratique, on peut échanger nos idées.

 

Cache Cache Micro
 
On écoute tous les jours Cache Cache Micro à 13h35. Cache Cache Micro est une émission réalisée par des enfants des écoles du toulois. Elles est diffusée sur Radio Déclic, 87.7 FM et 101.3 FM (dans le sud toulois).
Le lundi, c’est l’émission des grands donc CE2/CM1/CM2. Le mardi, c’est l’émission des CP/CE1 et CE2. Le jeudi, c’est l’émission des Maternelles,des CP et des CE1. Le vendredi, c’est une émission forum sur le sujet de l’émission du lundi. Les enfants des autres écoles téléphonent à Radio Déclic pour répondre aux questions ou donner leurs avis.
 
Il y a aussi le jeu Cherche Cherche mieux. Ce sont des questions posées et il faut trouver les réponses .
Cache Cache Micro, c’est intéressant et des fois c’est drôle.
Ca nous informe de ce que font les autres écoles.
 
Le réseau des écoles de Bulligny, Charmes la Côte, Francheville, Mont le Vignoble, Moutrot, Villey le Sec et Villey St Etienne
 
Les quatre écoles (au départ quatre classes uniques), Charmes la Côte, Francheville, Moutrot, et Villey le Sec, travaillaient ensemble depuis longtemps. Depuis plusieurs années aussi, elles faisaient un journal en commun ; c’est le PPJ, ça veut dire : Press’ Press’ Journal !
Il y avait plein de rubriques différentes : à l’école, en dehors de l’école, histoires extraordinaires, infos dans le monde, bric à brac, avec des poèsies, des blagues, des recettes de cuisine, des BD, des enquêtes...
 
On s’est rencontré régulièrement. Pour le journal, on le faisait par ordinateur. Chaque classe était responsable de la mise en page d’une page. Elle recevait tous les textes de la rubrique.
 
Cette année,il y a d’autres écoles qui sont venues nous rejoindre. On sort un journal commun une fois tous les quinze jours. Chaque village peut avoir des pages intérieures en plus. Ca change.
 
Un journal ensemble, c’est bien parce que ça nous apprend plein de choses, on communique entre nous, on fait des articles , des dessins et on cherche ce qui peut intéresser les autres .
C’est bien, ça peut être rigolo.
On peut communiquer et s’informer.
 
Si vous souhaitez voir un PPJ, vous pouvez nous en demander un. Vous pouvez aussi vous abonner.

 

Organisation des après-midi de la semaine
Réunion coop pour le planning de la semaine
 
Tous les vendredis, on fait une réunion pour organiser les après-midis de la semaine suivante.
Il y a un grand tableau avec les différents moments : Cache Cache Micro, Quoi de neuf, Ateliers ou Enquêtes, Anglais, Bibliothèque, sport, Présentations d’enquêtes,comptes-rendus d’enquêtes ou correspondance...
 
Si on veut proposer d’animer un atelier, il faut le marquer avant la réunion sur le cahier d’ateliers. Le vendredi, on s’inscrit où l’on veut. Celui qui propose doit expliquer ce qu’il veut faire. Il doit faire attention au matériel pour que tout soit prêt le jour de son atelier. En général, on fait les ateliers en bas ou dans la petite pièce parce que dans la salle du haut, il y en a qui travaillent en enquêtes.

 

Dans notre école, nous avons deux réunions coopératives par semaine. Elles ont toutes deux des fonctions différentes.
La première a lieu le lundi matin à 8h30 : elle est consacrée aux critiques et aux propositions quant à la vie de l’école.
La deuxième a lieu le vendredi en fin d’après-midi : elle concerne l’élaboration coopérative du programme des après-midi de la semaine suivante.
 
La réunion coop du lundi matin : critiques et propositions
 
Chaque lundi matin, à 8h30, on se rassemble pour faire la réunion coop.
On dit tout ce qu’il y a sur le cahier de critiques et de propositions. On lit les critiques.
Par exemple : « Romain dit des gros mots… » et on en discute. 
Le cahier de critiques, c’est pour mettre des propositions qu’il n’y a pas.
On essaie de trouver des solutions pour que tout se passe bien dans l’école.
On aime bien quand on doit assurer la critique car parfois ça arrange, les problèmes sont résolus.Ca nous apprend à vivre, à régler nos problèmes tout seuls.
 
C’est mieux les propositions, mais c’est bien aussi les critiques.
C’est pratique ; on peut marquer sur le cahier de critiques si on est en colère.
C’est bien, mais il ne faut pas toujours marquer la même chose, parce qu’autrement, ça ne sert plus à rien.
C’est bien de parler entre nous.
Moi, je n’aime pas me faire critiquer.
En général, les enfants arrêtent de faire ce qui ne va pas. Des fois, ça continue.
Le sujet des histoires au foot revient trop souvent.
Parfois, il y a des critiques qui n’intéressent pas tout le monde.
Moi, j’aime bien quand mes propositions intéressent tout le monde.
Quand on écrit une critique ou une proposition, il faut toujours signer.
Les critiques et les propositions servent à exprimer ce que l’on pense.

 

Les enfants gèrent leur temps de travail individualisé à l’aide d’un plan de travail hebdomadaire.
 
Tous les matins, on a à peu près une heure de plan de travail. Ca nous apprend à nous débrouiller tout seuls. Ca nous servira dans la vie de tous les jours.
Il nous sert à bien travailler.
Le plan de travail, ça nous apprend à travailler vite et tout seuls. Il y a des choses compliquées et des choses faciles. Ca nous permet de nous améliorer.
On peut gérer son temps et on peut se mettre où l’on veut.
Quand il y a des choses difficiles que l’on n’arrive pas à faire tout seuls, nous devons demander de l’aide.
Moi, je commence souvent mon plan de travail par l’atelier ou l’informatique ou la bibliothèque.
Moi, je commence plutôt par le T.O. Non, moi, ça dépend ; ce n’est jamais pareil.
Ce qui est bien, c’est qu’ il y a des thèmes différents.
Comme cela, on ne fait pas du français ou des maths toute la matinée. En plus, on peut choisir ses matières.

 

La Suède et le Sénégal : Notre correspondance internationale
 
Depuis plusieurs années, nous correspondons avec la Suède et le Sénégal.
 
La Suède : il y a un monsieur qui s’appelle Stan. Il est français mais il vit en Suède depuis longtemps .
Il vient en France de temps en temps et quand il passe par Villey le Sec, il vient nous apprendre des choses sur la Suède.
 
Le Sénégal:
L’EPCI de Colombey les Belles et du Sud Toulois échange depuis longtemps avec le Sénégal.
L’année dernière, nous avons beaucoup travaillé sur le Sénégal pour essayer de découvrir un peu ce pays : photos, livres, arts plastiques ...
Nous avons envoyé une grande lettre à une école du Sénégal avec des documents sur notre vie et avons reçu des lettres et des dessins en réponse !

 

Les intervenants extérieurs
 
Les ateliers : Cuisine, Anglais , Bois, Mathématique...
Il y a des personnes qui viennent pour faire des activités avec nous .
Il y a d’autres personnes qui viennent aussi dans la classe pas toujours pour tenir un atelier mais aussi pour faire un projet avec nous ; par exemple, découvrir la nature, faire des expériences...
C'est bien qu’il y ait des personnes qui viennent comme cela parce qu’on fait beaucoup de choses.
En plus, on fait des belles et bonnes choses.
On aime bien qu’ils viennent.
C’est super cool !
On fait des choses que l’on ne connait pas. C’est bien parce que l’on apprend et on peut le refaire à la maison.Cela nous fait rencontrer et parler avec d’autres gens.
 
La forêt , terrain d’aventures
 
Avec Christian, le papa d’Adèle, nous essayons de reconnaître toutes sortes d’arbres, de regarder comment ils vivent , qu’est-ce qui pousse à côté de chez nous...
On fait souvent des sorties nature le samedi matin . On met tous des bottes et on y va .