
Dans la Rome du premier siècle avant Jésus-Christ, la religion occupe une place importante dans la vie quotidienne publique et privée. Elle sert souvent des intérêts politiques. L’avis des dieux, obtenu par la divination, oriente les choix politiques et militaires de la République romaine. Le respect des rites religieux, même s’il n’est qu’apparent, est indispensable dans la société romaine, car occuper des fonctions religieuses donne du pouvoir. |
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Une religion étroitement liée à la vie publique. C’est une religion faite d’interdictions et de formules rituelles qu’il faut dire exactement, de peur que la cérémonie ne soit pas valable. Mais quand on accomplit scrupuleusement les gestes sacrés, et que l’on observe les rituels, on ne risque rien. Si les responsables de la République du premier siècle conservent une pratique religieuse conforme à la religion des ancêtres, c’est parce qu’elle leur semble nécessaire au maintien de l'ordre politique et social. |
1 le pomerium = l'espace de la ville considéré comme sacré |
Un tremplin pour le pouvoir Les prêtres occupent des fonctions importantes à Rome. Les hommes politiques peuvent accéder à ces fonctions qui sont un moyen de parvenir au pouvoir: César se voit ainsi accorder à dix-sept ans – ce qui est exceptionnel – le titre de « flamen dialis », prêtre de Jupiter. Mais en 63 av. J-C., à trente-sept ans, il devient grand Pontife. C’est la fonction religieuse la plus importante à Rome : le Pontife est chargé, par exemple, de fixer les fêtes rituelles à Rome.
Autel de la Gens Augusta |
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Comment prendre les auspices ? C’est un prêtre devin, appelé augure, qui prend les auspices. Dans le terme « auspicium », il y a le nom « avis » , l’oiseau, et le verbe « spicio », regarder. Les auspices sont les signes envoyés par les dieux et que le prêtre peut observer et interpréter : le vol des oiseaux dans le ciel, leur chant, la manière dont les poulets sacrés mangent la nourriture qui leur est donnée. |