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Une Pratique, un Outil : Après la lecture d'un article de la revue

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Janvier 2005

 

CréAtions n° 115 "Images et mots s'en mêlent"
publié en janvier-février 2005

Classes de C.L.I.S. et de CE, Ecole des Pré-Saint-Jean à Alès (Gard) – Enseignante : Christiane Nicolas

 

Après la lecture d’un article de la revue

L’article de Philippe Geneste sur les caviardages au collège (CréAtions n°104 - Expériences tâtonnées: Du caviar graphique au caviardage plastique) m’a donné l’idée de proposer un procédé similaire lors d’un atelier d’écriture en Z.E.P. L’idée de détournement et de réappropriation de textes pourrait peut-être aider ces élèves à apprivoiser le langage, cet écrit qui leur semble tellement inaccessible (une majorité de non-lecteurs dans la classe).
Je décide d’y aller tout doucement ! Un travail de groupe, à l’oral, sous la forme d’un jeu, pour démarrer.
Je propose tout d’abord un texte documentaire simple: « Le glouton » agrandi et affiché au tableau.

Je le lis une première fois en recommandant aux enfants d’écouter les mots, de se laisser emporter. Comme dans l’action de caviardage, mon objectif n’étant pas d’analyser le texte mais de l’utiliser comme déclencheur d’imaginaire. « Mustélidé » devient ainsi un vrai régal!

Glouton
Gulo gulo (L.)
Le glouton est un curieux carnivore au corps robuste et au pelage long et dense, si bien que son aspect rappelle celui d’un ours. C’est aussi le plus grand des mustélidés, pouvant peser jusqu’à 20, voire 30 kg. Le Glouton vit dans les immenses étendues de taïga et de toundra eurasiatique et nord-américaine. En Europe, il subsiste encore en Scandinavie, en Finlande septentrionale et dans le nord de l’URSS. C’est un animal relativement rare qui compte souvent même parmi les espèces en danger, surtout dans la partie européenne de son aire de distribution. Les Gloutons sont des animaux solitaires, exception faite de la période où ils élèvent leurs jeunes. Ils occupent des territoires de chasses fixes, s’étendant, chez les mâles, sur des aires avoisinant 1 000 km. Ils y sont sans cesse en mouvement, de nuit comme de jour, en quête de nourriture. Dans la nature, leur rôle est plutôt positif, car ils liquident les charognes et les animaux malades. Les chasseurs ne les portent cependant pas dans leur cœur car ils s’en prennent aussi aux animaux pris dans les pièges et aux provisions des huttes de chasse. Mais leur nourriture est par ailleurs très diversifiée : en été, ils s’attaquent aux oiseaux, à leurs œufs, aux larves, aux insectes, aux rongeurs de petite taille, surtout les lemmings, aux haies et aux graines oléagineuses. En hiver, ils s’attaquent aussi aux grands mammifères, aux ongulés, aux animaux tombés et à toutes les proies occasionnelles. Les Gloutons chassent leurs proies en les suivant à la trace puis en les attaquant par surprise. Ils s’emparent aussi couramment de proies capturées par d’autres carnivores, surtout les renards et les autres mustélidés. Le rut a lieu à la fin de l’été. Les jeunes naissent, après une gravidité prolongée, vers la fin de l’hiver et la première moitié du printemps.
LC : 700-830 mm
LQ : 160-250 mm
Poids : 10-20 kg
Portées : une fois tous les deux ans.

 

Lors de la deuxième lecture, je demande aux élèves de m’arrêter dès qu’un mot leur plaît, quel qu’il soit. Je les note au tableau, ils se prennent au jeu. Le texte documentaire enlevé, nous voilà face à une multitude de mots, écrits en tous sens. Je les lis, relis, les fais lire aux plus « téméraires » pour s’en imprégner et impose à chacun de n’en choisir que deux, réduisant ainsi notre « banque de données ».

 

Cette approche ludique semble avoir atteint en partie son but car quelques élèves ont accepté sans réticence le travail proposé suivant : j’ai distribué à qui voulait une page de « L’île au trésor » en laissant comme consigne d’agir sur le texte de la même façon, mais individuellement ou à deux.

 

 

Texte remanié par les élèves


Espèce de mustélidé

Il était un petit glouton qui s’appelait Rare. Il habitait à Taïga.

Un jour, un mustélidé de 30 kg est entré par surprise chez lui pour lui piquer ses larves, sa nourriture qu’il est allé chercher un occasionnel printemps sur 1000 km2.

Un chasseur arrive, solitaire : «Espèce d’immense mustélidé!» lui dit-il.

Le mustélidé attaquant le chasseur sans cesse, le chasse par ailleurs de la maison mais pour une période très horrible !

 

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