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En Chantier n°16, L'album-conte électronique et les droits d'auteurs

Dans :  Techniques pédagogiques › 
L’ALBUM-CONTE ÉLECTRONIQUE ET LES DROITS D’AUTEURS
 
Un article de Véronique Nagiel, documentaliste au collège de Koumac (Nouvelle Calédonie-Nord)
 
L’écriture d’un album numérique obéit aux lois qui régissent la propriété intellectuelle des œuvres. La connaissance de ces lois, à travers l’écriture puis la publication de l’œuvre, permet aux élèves de prendre conscience de leurs droits, mais aussi de leur rôle et de leur responsabilité vis-à-vis des lecteurs.
 


Plan de l’article :
 
1 – La maîtrise des techniques de l’information et de la communication.  
2 - Un lexique dans le livre électronique. 
3 – Conclusion.
 
1 – La maîtrise des techniques de l’information et de la communication.  
 
 

« La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication » est le quatrième axe du « Socle commun des connaissances et des compétences » :« La culture numérique implique l’usage sûr et critique des techniques de la société de l’information. Il s’agit de l’informatique, du multimédia et de l’internet, qui désormais irriguent tous les domaines économiques et sociaux ».

        
Les droits d’auteur permettent aux élèves de prendre conscience de leur rôle de guides vis à vis des usagers, les lecteurs, à qui ils vont transmettre une méthodologie d’exploitation de l’information, pour effectuer de la recherche d’information dans un support électronique, l’album-conte, en passant par le lexique. En ce sens les élèves découvrent leurs droits d’auteurs mais aussi les droits des publics, ceux qui accèdent au support d’information, au livre-outil électronique.
 
2 - Un lexique dans le livre électronique.
 
Le lexique a été créé dans le livre-outil électronique (voir à la fin du conte « la sorcière de l’île aux ignames » présenté dans ce numéro d’En Chantier) par les élèves pour permettre aux usagers d’accéder aux sens des mots sélectionnés par un jury et qui ont permis l’élaboration de leur album-conte. Les élèves-auteurs ont trouvé que les mots, donnés par le jury, peuvent être définis dans un lexique pour permettre aux usagers d’avoir accès aux définitions, d’abord celles qu’ils ont définies à partir du dictionnaire (Le Petit Robert, Le Larousse), puis pour acquérir le sens que revêt le mot dans l’album-conte. En ce sens le mot devient un outil, un code-clé qui permet la construction d’une culture de l’oralité. Le plus important est que les usagers découvrent, à partir de la page de définition des mots, qu’ils peuvent comprendre la fonction du lexique et donc la fonction de l’album-conte électronique. La fonction du mot-clé qui permet la recherche de l’information va dans le sens de « la maîtrise de l’information ».
 
Les élèves prennent ainsi conscience du droit des usagers, ceux qui accèdent à l’information, et ils transmettent des compétences et une méthodologie pour rechercher l’information pour accéder à des informations fiables.
 
 

« Le socle commun des connaissances et des compétences » définit dans « les connaissances » que « l’usage de ces outils est régi par des règles qui permettent de protéger la propriété intellectuelle, les droits et les libertés des citoyens et de se protéger soi-même ».

 
 

Il faut rappeler les lois pour « Les publications destinées à la jeunesse » (loi n°49-956 du 16 juillet 1949) :

 
 

Ces publications ne doivent comporter « aucune illustration, aucun récit, aucune chronique, aucune rubrique, aucun insertion présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés de crimes et délits de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques. Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse ».

 
 

Le principe de la protection du droit d’auteur est posé par l’article L.111-1 du code de la propriété intellectuelle (CPI) « L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d’ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d’ordre patrimonial ».

 
 
3 – Conclusion.    
 
« Le Socle commun des connaissances et des compétences » permet aux élèves-auteurs de mieux s’approprier des connaissances et des compétences en recherchant l’information pour l’exploiter, la produire dans un esprit citoyen, et en allant vers les compétences à acquérir en information-documentation : « créer, produire, exploiter des données, s’informer, se documenter, communiquer, échanger » qui font partie des capacités du quatrième axe « La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication ».
 
 

 

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