Le décor et les engobes
On approfondit l’illustration des phrases que les enfants avaient choisies pour "Quand j’étais petit/Quand je serai grand", avec de l’encre bleue sur fond blanc et des caches blancs pour le fond bleu. Le support change de forme, on choisit le cercle pour appréhender la boule, même si le volume nous donnera un tout autre effet en réalité. On sépare les cercles en deux zones, une au fond bleu, une autre au fond blanc. La bichromie donne un effet esthétique intéressant, qui rappelle aussi l’opposition petit/grand, hier/aujourd’hui. Une fois les productions séchées, nous les installons au sol comme pour le boulier. L’effet est là. Les enfants jouent le jeu des assemblages, des combinaisons, des équilibres, en fonction de l’occupation que chaque enfant a fait de l’espace circulaire qui lui était confié. Le boulier prend forme et son interactivité commence.
Par ailleurs, Pascal nous a rapporté les ingrédients nécessaires à la fabrication des engobes (peinture sur céramique). Encore une fois, il va falloir jouer aux apprentis sorciers et tester des mélanges, noter des recettes, etc. Nous sortons les balances, les bols, les petites cuillères, le tamis, etc.
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Maquette de boulier en papier
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Pour fabriquer un engobe blanc, on utilise "la fritte", qui donne l’effet vitrifiant à la cuisson et permet à la porcelaine d’adhérer ; la porcelaine, qui donne le blanc ; puis l’eau, qui délaye.
Après plusieurs mélanges, nous obtenons une solution homogène en la passant dans un tamis. Nous enduisons trois tuiles préalablement modelées dans la terre chamottée et marquées A, B, C, avec un pinceau. Nous essayons de le faire de façon uniforme sur les trois supports afin de ne pas parasiter l’essai d’un autre facteur.
Pascal rapporte les 3 tuiles cuites. Elles n’ont pas réagi de la même manière à la cuisson : l’une s’écaille, l’autre nous laisse entrevoir la couleur de la terre à travers un blanc trop transparent, une troisième nous satisfait. Ce sera donc cette recette que nous utiliserons pour faire l’engobe blanc.
Pour fabriquer un engobe bleu, nous emploierons la fritte, la porcelaine et le cobalt. Après avoir fait nos mélanges et obtenu une solution homogène en la passant dans un tamis, nous peignons trois tuiles (marquées A’, B’, C’) préalablement blanchies à l’engobe blanc. Deux techniques sont essayées sur chacune : le pinceau chinois à main levée et les caches papier. Pascal nous rapporte les tuiles cuites : elles sont parties bleu clair et revenues plus ou moins bleu nuit, noir. Les solutions sont discutées, les couleurs défendues, on tombe d’accord sur un bleu nuit. La recette est retenue. On peut passer maintenant aux choses sérieuses !
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