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Dialogue intime avec une boîte de couture

Mai 2006

 

 

 

   

 

Travailler sur le thème de la mode renvoie à la question de l’enveloppe corporelle et à ce que l’on donne à voir. Or, moi aussi, je suis à une période charnière de ma vie, je change de cap, de physique. L’immortalité de la jeunesse n’est plus là. Je pense à ce mot de Julio Cortàzar: «Nous étions si jeunes (…), cela nous était si facile de nous croire las de tout, de caresser l’image de la mort entre deux disques de jazz et un maté sans sucre, alors que nous possédions une solide immortalité de cinquante ou soixante ans à vivre.»

 

 

L’aventure couturière s’est poursuivie. J’ai cherché à jouer avec tous les instruments de la boîte, à les assembler dans une tentative de mise en forme de ce fouillis que l’on rencontre dans toute boîte de couture. Pourquoi graver dans du lino ? J’aime creuser cette matière, souple, mais qui demande l’effort d’appuyer pour imprimer sa marque. Il s’agit de laisser ou de garder une trace.

                         

 


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