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Revue en ligne CréAtions n°189 "IMAGES SEQUENTIELLES" Sébastien Blandin, cinéaste d’animation, MJC Centre image de Montbéliard (Doubs) |
Sébastien Blandin, cinéaste d’animation Sébastien est franc-comtois, il a 37 ans. Il vit à Besançon. «J’ai fait mes études à l’école des Beaux-Arts à Besançon. Je m’orientais essentiellement vers le dessin et la peinture. C’est en accrochant mes séries de peintures dans l’ordre que j’ai remarqué une évolution sensible, comme une histoire abstraite qui se développe. Lors de mes deux dernières années aux Beaux Arts, je me suis décidé «à combler les trous» et à filmer pour voir ce que cela donnerait. Je n’avais aucune connaissance des techniques du cinéma d’animation mais j’ai inventé une méthode, «l’hypnographie», une sorte de mélange du dessin automatique et de la pratique hypnagogique (qui consiste à dessiner juste au moment précédant le sommeil). Pour ma part, je commençais à dessiner dès le matin pendant 4 à 5 H d’affilées. Je faisais au crayon des périodes de soixante dessins. Le principe était de les exécuter de plus en plus vite jusqu’à une semi transe où je ne savais plus ce que je faisais. La mise en place commençait par 10 ou 20 dessins que je faisais en toute conscience. Ensuite, suivant les jours, dix à quarante dessins étaient exécutés de façon totalement inconsciente. Je repassais ces esquisses au rotring. Je les ai ensuite rassemblés et filmés. J’avais pour fil conducteur le couple et cela a donné «L’escarpolette», une œuvre de 26 minutes . Je voulais que cela soit comme un tableau. Je voulais donner au spectateur des sensations qui lui permettent de partir dans son imagination, de créer sa propre histoire. Pendant mes études, j’ai rencontré Philippe Bregand, musicien de son état. Nous avons collaboré pour la première fois autour de cette expérience. Il a par la suite participé aux ¾ de mes films. Je me suis battu pendant ces deux années contre l’avis réprobateur des professeurs. Malgré tout, cela a été le déclic, et après l’armée, je me suis rendu à Paris. J’ai fait le tour des studios pour essayer d’obtenir un stage. Echec sur toute la ligne. Malgré cela, je décide de faire au moins «un film en 35 MM». Je contacte La Fabrique, le studio de production de Jean-François Laguionie, basé dans le Sud. Le personnel m’encourage et grâce à lui, je réalise deux courts métrages, «Manip» et «DU-EL», en 4 ans et toujours en autodidacte. Ces expériences me permettent de réussir le concours d’entrée à La Poudrière (Ecole européenne de réalisateur de film d’animation) installée à Valence. De 2000 à 2002, j’apprends énormément grâce aux rencontres très diverses. Des réalisateurs, des animateurs, des scénaristes, des techniciens du son, etc. Je travaille comme coloriste sur La prophétie des grenouilles, long métrage du studio Folimage.
J’interviens dans quelques stages en Franche-Comté, je reçois le soutien de la Région Franche-Comté. Je tente de lancer une série animée, mais c’est un nouvel échec. Je décide donc, en 2004? de revenir m’installer en Franche-Comté. Je souhaite y développer des projets de cinéma d’animation. Le studio « Vie Des Hauts Production » a joué le jeu et a produit mon dernier film « Alors Tonton » (durée 13mn/2006). J’intègre en 2006 la MJC Centre Image, ce qui me permet de faire découvrir, sous diverses formes et à un public varié, le cinéma d’animation. Parallèlement, je continue de développer mes projets personnels.»
FILMOGRAPHIE
2006 : Conception et réalisation du film d’animation « ALORS TONTON ? » - 13 mn – Vidéo couleur – Vie Des Hauts Production (Besançon-25).
2002 : Conception et réalisation du film d’animation « LES OGRES » - 3 mn 18 s – Vidéo couleur et 35 mm couleur – Ecole La Poudrière (Valence-26).
Conception et réalisation des films d’animation suivants :
2001 : « DANS L’EAU » - 42 s – Vidéo couleur – Film de commande Canal J – Ecole La Poudrière (Valence-26).
2001 : « L’OURS BLANC » - 1 mn 15 s – Vidéo couleur – Ecole La Poudrière (Valence-26).
2001 : « CROCO» - 12 s – Vidéo couleur – Ecole La Poudrière (Valence-26).
2000 : « DU-EL » - 6 mn 18 s – 35 mm couleur – studio La Fabrique (St Laurent le Minier-30).
1998 : « MANIP » - 3 mn 40 s – 35 mm couleur – studio La Fabrique (St Laurent le Minier-30). Ce film a fait partie de la sélection des 4 courts métrages du programme « la Franche Comté en court » de l’opération Lycéens au cinéma en Franche Comté.
Ces cinq films ont également été diffusés dans différentes manifestations.
lien: Son intervention en lycée
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