Au départ de ce travail sur les mains : des comptines, jeux de doigts à illustrer pour les cahiers individuels, mémoire de chacun ; un long couloir à habiller pour que les moments d’attente soient plus agréables aux parents.
Avec pour objectif la réalisation d’un panneau tactile, j’ai mis à la disposition des enfants un grand panier rempli de divers matériaux : tissus, dentelles, laines, cuir, toile à canevas, toile émeri, papier de verre, cache-pots en plastique, filets en plastique, scotch brite, etc.
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C’est une feuille de toile émeri, rapportée d’une exposition sur le toucher et où sont découpées deux mains, une grande et une petite, qui retient en priorité l’attention des enfants : « C’est ta main, maîtresse ? »
Démonstration à l’appui, les enfants constatent que la grande main est plus grande que la mienne, et la petite, plus petite que la leur. Et chacun de poser sa main sur la feuille placée sur un tissu, stimulé par un enthousiasme général.
Nouvelle piste de travail
Chaque enfant va choisir une matière et réaliser aussi sa main.
Je dessine chaque main sur un carton, que je découpe afin d’obtenir le positif et le négatif.
Pour remplir les vides, le choix se porte essentiellement sur les matières « douces ». Je propose alors de les opposer à une matière rugueuse, par exemple la peinture à la semoule que les enfants avaient beaucoup appréciée quelque temps auparavant.
Au fur et à mesure qu’elles sont réalisées les mains sont exposées à leur hauteur et touchées, caressées, frottées, grattées avec beaucoup de bonheur dans un aller-retour de geste sensuels.
Quand chacun a terminé sa main, je les rassemble toutes en un grand panneau collectif placé dans le couloir.
Les enfants les commentent et les manipulent pour les parents et les copains de la classe voisine.
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Mélange de couleurs !
Revenant aux mains en carton plein, les enfants jouent avec et trouvent qu’elles font penser à des papillons. Je dessine alors sur une feuille blanche quatre mains de façon à évoquer deux papillons et je propose un travail à l’encre sur papier mouillé.
Nous cherchons des « livres de papillons », nous observons les couleurs, la disposition des taches.
« Les ailes sont pareilles ! » « Pas les miennes ! » Je mets alors en place un atelier de peinture pliage. Tous les papillons découpés sont épinglés sur un panneau. Comment les exposer ?
Les enfants reprennent les papillons à l’encre, y ajoutent le corps et les antennes.
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"Les papillons, ils volent dehors, dans le jardin , pas dans la terre, dans le ciel. Il faut les accrocher. » (c’est-à-dire les suspendre). En raison de problèmes techniques, ils sont finalement plantés dans les jardinières où nous avons fait germer des graines.
Pour finir, nous avons utilisé le reliquat de certaines chutes de découpage et réalisé un panneau collectif.
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