Raccourci vers le contenu principal de la page

"L'art dans les chapelles" - Sculptures

 

 

 Sculptures  

CP-CE1- Ecole Paul Langevin, Pontivy

En ce début d’année scolaire, mon projet est d’une part la confrontation des enfants avec des œuvres d’artistes et d’autre part un travail en Arts plastiques. Je souhaite aborder la sculpture car j’ai constaté que les enfants, très attirés par les constructions en volume proposées dans les fiches de J Magazine, éprouvent des difficultés à les réaliser. La médiatrice me propose la visite de deux chapelles, dans lesquelles est intervenu le même artiste, Nicolas Guiet.

C’est par le croquis que chacun appréhende l’installation de l’artiste dans la première chapelle. Dès notre arrivée près de la deuxième chapelle, où les œuvres sont installées à l’extérieur, les enfants se préoccupent uniquement de constituer un stock d’écorces pour construire des volumes (l’un d’eux, en effet, a fabriqué en classe un bateau à l’aide d’une fiche J magazine).
Puis après la découverte de l’intérieur et l’extérieur de la chapelle,
sur notre insistance, ils échangent avec Fanny sur ce qui les a marqué dans les deux chapelles : certains n’ont pas remarqué l’œuvre de l’artiste, d’autres sont frappés par la statuaire religieuse, notamment «Jésus mort».

 

 

Elle leur demande de dessiner un élément intérieur ou extérieur de la chapelle  : porte, dalle, vitrail, forme géométrique, etc.

Fanny sort ensuite tous les matériaux qu’elle a apportés : bande plâtrée, aluminium, fil de fer, planches de bois, etc. Elle leur propose de travailler sur place.

Ce qui emporte l'adhésion des enfants, ce n'est pas tant la réalisation d'une sculpture que son installation dans un endroit particulier, choisi instantanément ou après un long moment de recherche et de réflexion. Ils s’impliquent totalement dans l’atelier, ne cherchent pas à faire «du figuratif» mais sont sensibles au rapport des couleurs, des textures, du fond et de la forme, et, pour certains, se confrontent à la difficulté d’accrocher leur «sculpture» sur le mur de la chapelle.

 Une fois leurs sculptures terminées, Aline et Marie prennent des photos. Chacun demande alors à être photographié près de son installation.

Prendre du recul pour regarder ce qu’ils ont installé sur le mur fait surgir de nouvelles idées ou de nouvelles interprétations.

Tous ensemble, nous faisons donc le tour de la chapelle et chacun explique ce qu’il a fait :
- Zeyna a fait une sculpture dans les arbres.
- Mike a recouvert sa sculpture de papier aluminium: son intention était de combler le fil électrique, c’est long ! Mais pour ce petit bonhomme en recherche de lui-même, aller jusqu’au bout de son travail est déjà une victoire.
- Leonel, autiste, a vu deux trous : il a donc fait deux sculptures, l'une au-dessus de l'autre.
- Il y a même une sculpture figurative : un traîneau de Père Noël !

En tordant le fil pour lui donner des formes afin qu’elles s’intègrent dans l’espace, les enfants font écho à la démarche de l'artiste.

De retour à l’école, ils déposent leurs sculptures dans le musée. Certains sur les grilles, d’autres dans l’armoire, un peu au hasard. Il manque un temps de réflexion sur la scénographie.

En classe, avec leurs écorces, ils font des installations éphémères.

Chacun reprend également son croquis au crayon gris. Je leur propose ensuite de promener un cadre pour sélectionner un «espace» à reproduire avec des craies grasses en l’agrandissant.

     

 Pour la première exposition de l’année dans le musée de l’école, ils décident de peindre l’intérieur des armoires pour mettre en valeur les sculptures et les photos déposées sur les étagères.

Anne Renaud

 


Tableaux de tissus

Vitraux et Tissus peints

Des "balançoires"

Le point de vue de la médiatrice

  sommaire 203 Histoires de l'art  

        début de l'article