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Corps, mouvement, volumes

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Juin 1998

 

 


Voici le texte collectif qui fut publié dans notre journal scolaire :

Le 25 octobre, nous sommes allés au musée d’Art moderne. C’était à Paris. Nous avons pris l’autobus. Nous avions un ticket, il fallait le composter. Au musée, un monsieur nous a fait faire un jeu : il fallait refaire La Danse de Henri Matisse. Nous avons mis la couleur rose, et puis la couleur bleue. Après, nous avons mis les banes noires. Ensuite, nous avons posé les filles en train de danser.


 Le musée avait choisi, pour plusieurs œuvres, de fabriquer un jeu afin de mieux faire comprendre la démarche de l’artiste aux enfants : un jeu tactile pour Le Pigeon aux petits pois de Picasso et, pour La Danse, une mallette décomposant l’œuvre en plusieurs niveaux superposés correspondant aux fonds de couleur utilisés par l’artiste. A la fin, des personnages articulés venaient prendre leur place sur le fond reconstitué, le mouvement de chacun des personnages étant donné par les enfants grâce à l’observation simultanée du tableau.


En fait, je pense que ce sont ces personnages qui ont constitué le point de départ de toutes les activités qui ont eu lieu après.  Car c’est bien ce qui est ressorti (outre le déplacement en autobus !) comme moment fort de notre visite lors de la discussion que nous avons eue en classe.
Certains enfants ont dessiné et d’autres ont spontanément utilisé la pâte à modeler pour essayer de reproduire le mouvement des personnages. Mais ces productions restaient quand même à plat et manquaient de volume.

C’est en cherchant des matériaux faciles à manipuler que m’est venue l’idée d’utiliser des cure-pipes de couleur, que les enfants pouvaient alors tordre, couper avec de simples ciseaux, assembler facilement par torsion. Grâce à ce nouveau matériau, les personnages dessinés ou en pâte à modeler commençaient à acquérir mouvement et volume, dans l’espace cette fois.

L‘étape suivante s’est inscrite naturellement ; nous pouvions passer à la réalisation de petites statues individuelles avec du fil électrique (de 1,5 mm) et des bandes plâtrées (déclassées, achetées en gros, donc bon marché).
J’ai réalisé moi-même l’armature de base à l’aide de trois morceaux de fil, laissant ainsi aux enfants la plus grande part quant au tâtonnement sur le mouvement à imprimer au personnage.
Enfin, les enfants ont enroulé de fines bandelettes de bande plâtrée autour du personnage, puis ont lissé le tout avec le doigt mouillé. Certaines statues ont nécessité un petit socle, fait de chutes de bois, pour leur présentation.

 


Notre travail autour du corps et du mouvement en arts plastiques s’est terminé par la fabrication d’une statue géante collective d’après des projets dessinés proposés par quelques motivés, avec une armature en grillage et du papier journal trempé dans de la colle à papiers peints.


C’est ainsi qu’à partir d’une animation au musée consacrée à la peinture, nous avons pu travailler à la fois le corps, le mouvement et le volume.

 

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