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Les Dossiers Pédagogiques de l'Educateur n° 1 bis : les boîtes enseignantes : autocorrection et programmation

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Octobre 1963

Dossier pédagogique de l’Ecole moderne n°1

Supplément au numéro 2 du 1er octobre 1963

Revue pédagogique bimensuelle de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne et de la F.I.M.E.M.

L’éducateur

 

 

C. FREINET

 

 

LES BOITES ENSEIGNANTES

Autocorrection et programmation

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 Boite enseignante
AUTOCORRECTION ET PROGRAMMATION

par C. Freinet

 

La nouvelle technique de travail par la boite et les bandes enseignantes peut être une révolution.

 

 

Les enfants et les adolescents d’aujourd’hui veulent se libérer des adultes et travailler seuls ou en groupe en un régime plus autonome.

 

 

Pour des raisons diverses - irréversibles - l'enseignement s'oriente vers l'utilisation prochaine de techniques audio-visuelles et de machines à enseigner. Et cela, non seulement pour pallier le manque chronique d'éducateurs en tous pays, mais aussi pour amorcer une modernisation de l’enseignement que les progrès techniques contemporains rendent désormais inéluctables. Nous avons nous-même trop souffert d'un enseignement traditionnel qui, pendant toute la scolarité, nous imposait sa froide autorité ; et les enfants et les adolescents d'aujourd'hui sentent le besoin presque physiologique de se libérer des adultes et de travailler, seuls ou en groupes, en un régime plus autonome, mieux dégagé des impératifs scolastiques.

 

Ajoutons que, dans le monde mécanique où nous vivons, l'enfant ne part pas, comme le voulait l'école, de la théorie et du raisonnement abstrait, mais des réalisations techniques dont il adopte volontiers le rythme et les enseignements.

 

Ce sont ces faits qui donnent soudainement un regain d'activité au problème des machines à enseigner dont la conception et la mise au point préoccupent depuis trente ans les chercheurs.

 

La Pédagogie Freinet prend aujourd'hui la tête de ce mouvement par une réalisation spectaculaire, qui ne se cantonne plus en un rôle expérimental, mais vise à introduire sans retard les bandes enseignantes dans les techniques scolaires aux divers degrés.

 

Elle y était préparée par la réalisation, vieille déjà de trente ans, de fichiers autocorrectifs qui sont comme le premier stade des boîtes enseignantes.

 

Pour les uns comme pour les autres, nous partions du principe que les leçons communes, les études et les exercices uniformément imposés à tous les enfants, ne sont jamais adaptés qu'à un nombre d'élèves moyens assez réduit. Il en résulte que l'enseignement traditionnel, même manié par des mains expertes, reste d'un faible rendement et que l'individualisation de l'enseignement en serait en tout cas un utile correctif et un précieux complément.

 

QUELLE PEUT ET DOIT ÊTRE LA PLACE DES MACHINES DANS NOTRE ENSEIGNEMENT ?

 

Si nous voulons réaliser des machines répondant vraiment à nos besoins, il nous faut en délimiter d'abord le rôle.

 

Que pouvons-nous demander à une machine à enseigner ?

 

Nous répondons : toutes les pratiques qui, un jour plus ou moins prochain, pourront être confiées aux machines. Les fiches autocorrectives de calcul en sont des prototypes : additions, soustractions, multiplications, règles de trois, nombres complexes, problèmes programmés pourront être demandés aux machines, comme ils le sont déjà aux calculatrices électroniques. Mais nous ne demandons pas aux machines de nous aider à écrire une étude ou un poème, à replacer un événement dans le contexte de l'évolution historique, de nous donner le sens géographique ou artistique. L'information dont on tend à exagérer l'importance en éducation, doit être remise à sa vraie place, non pour remplacer l'éducation mais pour en activer et en aider les processus. Il y a toute une partie de notre délicate mission, et la plus importante, qui se fait obligatoirement par l'intérieur, grâce à la sensibilité que nous nourrissons et excitons, à l'affectivité, au recours à une infinité de conquêtes subtiles, à base de vie, dont aucune machine ne nous a jamais apporté l'équivalent.

 

C'est cette part du maître que nous nous efforçons de normaliser et de promouvoir par nos techniques d'expression libre, par le calcul vivant, par les recher­ches et les reconstructions historiques ou géographiques, par les expériences scientifiques, qui restent à la base de notre enseignement.

 

Mais nous réserverons aux machines :

- les exercices autocorrectifs qui, dans les diverses disciplines, et notamment en mathématiques, sont destinés à faire passer dans l'automatisme un certain nombre de mécanismes opératoires ;

- la programmation des problèmes plus complexes, des recherches et expériences dans les divers domaines ;

- le contrôle automatique des diverses acquisitions, soit séparément, soit parallèlement au développement des opérations autocorrectives et programmées.

 

Ce contrôle n'est nullement une condition sine qua non du fonctionnement des machines à enseigner. Il sera souhaitable pour les opérations autocorrectives. Il pourra, dans d'autres cas être, prévu sous forme de tests plus ou moins systématiques.

 

Si la méthode de signalisation automatique par juste ou faux, avec indications pour corriger les erreurs peut être valable dans l'autocorrection, ce serait une erreur, à notre avis, d'en faire la base d'acquisitions plus complexes, qui procèdent par d'autres voies, et pour lesquelles il nous faut réaliser une technique plus adéquate.

 

Autrement dit, les machines à enseigner ne doivent pas se contenter de résoudre passivement les problèmes tels que les concevait jusqu'à ce jour un esprit scolastique. Elles doivent être organisées en fonction d'une technique moderne de travail scolaire qui leur donne pleine efficience.

 

C'est pour mettre vraiment les machines à enseigner au service d'une meilleure éducation que nous avons réalisé la Boîte Enseignante Freinet, qui est, non seulement en France, mais dans le monde, la première machine à enseigner simple, susceptible de pénétrer aujourd'hui dans toutes les classes, même les plus pauvres, pour en permettre une meilleure adaptation aux conditions nouvelles de la vie et de la culture.

 

 

La boîte enseignante (brevetée)

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Voyons la machine d'abord. Nous en étudierons ensuite la pratique pédagogique.

 

Cette boîte se présente un peu comme le boîtier d'un appareil photographique. Ouvrez la boîte. Posez le couvercle à côté de vous et prenez en main le support.

 

Vous avez deux axes : l'un, comme ceci, avec une fente, est destiné à  recevoir l'amorce de la bande. L'autre est nu, mais il comporte sur son extrémité deux ergots.

 

Vous les placez comme ceci :

 

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Les bandes à utiliser sont fixées sur un tube support qui s'encastre parfaitement dans l'axe ergot.

 

Vous poussez à fond, en tournant légèrement l'axe si nécessaire, pour que la fente du tube reçoive l'ergot.

 

Vous déroulez la bande qui vient passer sur la plaque a et que vous accrochez sur l'axe fendu : vous passez l'amorce dans la fente, vous faites faire un tour à , l'axe pour que la bande soit fixée (fig.l).

 

Vous remettez les deux axes ainsi préparés dans leur siège.

 

A ce moment-là vous prenez le couvercle que vous placez sur la boîte en veillant à ce que les axes soient bien placés.

 

L'appareil est prêt à fonctionner. Les textes défilent sous le voyant quand vous manœuvrez les boutons.

 

*

 

L’appareil est fondu en matière plastique. C’est dire que toutes les boîtes se ressemblent parfaitement. Nous vous signalons cependant quelques petits inconvénients possibles au rodage.

 

1.Les axes doivent tourner doux. S'il y a une résistance anormale, ne forcez jamais, mais vérifiez :

 

a) si les axes sont bien dans leur siège ;

b) si l'axe ergot est bien poussé à fond ;

c) si les axes entrent juste dans leurs encoches.

 

Ils se peut parfois, comme dans toutes les machines neuve, qu’il y ait un peu de frottement.

 

Dans ce cas, avec un couteau, grattez un tout petit peu les encoches aux endroits marqués en gras sur ce dessin.

 

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Mais grattez très peu, le frottement normal donnera vite de la souplesse au roulement.

 

d) Il se peut aussi que, au coulage de la matière plastique, il reste un tout petit bourrelet sur l’axe : grattez légèrement cet axe avec un couteau.

 

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Le rouleau doit alors se dévider sans effort et sans aucun accroc d’aucune sorte.

 

2° Quand vous ouvrez la boîte, maintenez les rouleaux pour qu’ils ne tombent pas, car la bande se déroulerait et les axes pourraient se casser.

 

3° Nous n'avons pas voulu mettre un système de fermeture quelconque, ce qui aurait compliqué le mécanisme et en aurait augmenté le prix.

 

Pour la fermeture, le couvercle force un tout petit eu en a.

 

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Si vous trouvez qu’il ne force pas assez ; si, lorsqu'il aura beaucoup servi le couvercle s'enlève trop facilement au risque de tomber, il suffit de coller une ou plusieurs épaisseurs de scotch sur la partie qui frotte en a.

 

4° Attention : nous avons fait une boîte solide, mais tout ce qui est en matière plastique risque de se briser sous les chocs secs. Ne laissez pas tomber la boîte ni les axes.

 

5° Vous pourrez coller une jolie étiquette avec votre nom sur une des faces de la boîte ou sous le socle. La boîte est pratiquement inusable. Nous l'avons réalisée à un prix très bas pour que chaque élève puisse avoir sa boîte.

 

6° Vous pourrez, si vous le désirez, diminuer les dimensions de la lunette en collant un cache à la mesure sous la partie transparente du couvercle.

 

 

LES BANDES ENSEIGNANTES

 

LONGUEUR DES BANDES

La boîte est destinée à recevoir des bandes largeur 13 cm (elles peuvent être moins larges, mais jamais plus).

 

Nos bandes ont une longueur de 2,94 m et comportent 18 fiches test. Si votre bande n’est pas autocorrective elle pourra donc comporter :

 

18+18 + 1 = 37 fiches.

 

La longueur ne devra pas excéder 4 m.

 

On peut employer n’importe quel papier. Veillez seulement :

 

a) à ce qu’il ne soit pas trop épais car il risquerait de passer difficilement sous la lunette ;

b) à coller les bandes exclusivement bout à bout et avec un scotch : s’il y a le moindre bourrelet, la bande passera difficilement sous la lunette.

 

AVANTAGE TECHNIQUE DE LA BANDE ENSEIGNANTE

 

Nous faisons déjà remarquer que le système autocorrectif de nos fiches constitue par lui-même une amélioration technique à laquelle l’enfant est extraordinairement sensible, même si le contenu n’est pas meilleur que celui des livres.

 

Le système de la boîte enseignante est, par lui-même, plus apprécié encore. Reportez sur bande les exercices monotones d’un manuel. Du seul fait du système de la boîte, les enfants feront le travail avec beaucoup plus d’intérêt. Ce seul avantage, qu’il vous sera facile de contrôler, plaide déjà à lui seul pour la pratique généralisée de nos bandes.

 

LE CONTENU PEDAGOGIQUE DE LA BANDE ENSEIGNANTE

 

Evidemment, l'usage de la boîte enseignante sera d'autant plus profitable que la préparation pédagogique des bandes aura été soignée.

 

L'usage de la boîte enseignante nous vaut une technique tout à fait nouvelle, qui suppose l'invention et la mise au point d’une présentation pédagogique des bandes adaptée à la forme de cet enseignement.

 

Nous tâchons d’y pourvoir par notre travail en équipe au sein de notre Institut Coopératif de l'Ecole Moderne. La besogne est délicate car nous avançons, vraiment là en pionniers, rien n ayant été fait en ce domaine dans le monde (hors quelques expériences en laboratoire aux USA).

 

1°.- Pour le 1er degré : Nous venons de réaliser une première série de 100 bandes autocorrectives : additions, soustractions, multiplications, divisions, nombres décimaux, nombres complexes, unités simples, surfaces et volumes, géométrie élémentaire. Et tout cela gradué : CP-CE-CM et Fin d'études.

 

Pour les CEG et le 2e degré : Nous aborderons aussitôt la préparation et l’édition de bandes autocorrectives pour CEG : en calcul, géométrie et algèbre.

 

Nous prévoyons aussi des bandes pour l'étude aux divers cours de la grammaire, du vocabulaire et de la lecture.

 

LES BANDES PROGRAMMÉES

 

Mais là où nous allons faire du nouveau c'est par la préparation de nos bandes programmées.

 

Il faut là une explication que nous développerons comme elle le mérite dans d'autres études à intervenir, car la programmation est peut-être la forme nouvelle de l'instruction de demain.

 

Qu'est-ce donc que la programmation ?

 

On a pris l'habitude à l'école de présenter aux élèves des problèmes embrouillés à plaisir, comme si on éprouvait le malin souci de compliquer leur tâche en semant sous leur pas tout un tas d'embûches dont ils ne pourraient se tirer qu'avec l'intervention plus ou moins brutale du maître.

 

L'Eco1e part toujours de ce principe qui s'avère de plus en plus faux, que ne sont valables, utiles et formatifs que les exercices qui demandent un effort anormal, seul méritoire. On ne donnera d'ailleurs aucune explication à l'élève, on lui interdira de copier sur le voisin, et s'il échoue il sera puni et aura une mauvaise note.

 

Telle est l'erreur quelque peu sadique de la scolastique.

 

Or, nous pouvons affirmer que, par les méthodes naturelles l'enfant ne fait absolument aucun effort anormal (ce qui ne veut pas dire qu'il ne fasse pas effort) ni pour apprendre à parler et marcher, ni pour apprendre à lire, à écrire, à faire des poèmes ou à créer des chansons, avec la méthode naturelle.

 

S'il faut faire un effort anormal pour apprendre quelque chose, c'est que la méthode est mauvaise.

 

On s'est bien rendu compte de cette réalité lorsqu'on a voulu s'orienter vers l'automation. Avant d'aborder une réalisation il a fallu d'abord décortiquer les problèmes complexes de la vie et de la technique, voir par quel bout il fallait commencer, mettre de l'ordre dans le processus de recherche et de création. On a ensuite décomposé les fabrications les plus complexes en une série d'opérations simples que la machine devait exécuter sans effort avant de passer à la suivante. Il ne s'agissait pas de dire à la machine : on verra si elle se débrouille ! Il fallait lui rendre la tâche possible, en l'aidant s'il le faut pour être assuré de la réussite.

 

Le résultat c'est la perfection de l'œuvre.

 

LA PROGRAMMATION

 

Cette décomposition, « cette ordination » (et c'est pourquoi il y a les ordinateurs) se fait par programmation.

 

C'est ce même travail que nous allons entreprendre pour les diverses disciplines et à tous les degrés.

 

Nous avons déjà commencé par la programmation des problèmes surtout au niveau du CEP.

 

Ces problèmes sont en général très compliqués, et l'élève y échoue parce qu'il n'arrive pas à « ordonner » cette complexité, c'est-à-dire à voir dans quel ordre doivent s'effectuer les diverses opérations. Nous programmons le problème en le décomposant en autant d'opérations que nécessaire : 3, 5, 10. Mais l'élève, à coup sûr, parvient aux résultats. S'il a, en cours de route des difficultés techniques, il ira de lui-même prendre les bandes qui lui permettront de se dépanner.

 

Alors on nous dit : mais l'enfant ne fera plus effort pour comprendre le problème complexe.

 

Oui, il fera encore effort, mais non pour débrouiller en cours de route un écheveau inextricable. Il apprendra à programmer ses problèmes (qui ne sont pas forcément tous de calcul, qui sont tout aussi bien de sciences, d'histoire, de géographie ou de littérature) à les remettre en ordre, comme il apprendra à mettre de même de l'ordre dans tous les problèmes complexes que lui pose la vie. Au lieu de partir tête baissée sans réflexion, il « ordonnera son travail » meilleure de nos conquêtes.

 

Nous avons déjà fait des essais de programmations, au premier degré d'abord mais aussi aux CEG où la technique apparaît comme particulièrement précieuse.

 

Et ces constatations nous permettent de répondre également à une critique de notre technique : l'enfant risque de copier la réponse, puisqu'il lui suffit de tourner le bouton. Et certains professeurs ont déjà essayé de perfectionner notre boîte pour que l'enfant ne puisse pas voir la réponse avant d'avoir terminé son travail.

 

L'enfant n'utilisera jamais la boîte pour copier les réponses, mais, lorsqu'il a terminé une opération délicate, lorsqu'il n'est pas sûr du résultat, il ne se contente pas d'écrire n'importe quoi, au hasard. Si vous êtes disponible il vous demandera un mot d'explication. Parfois un seul mot. Il ne vous en laissera pas dire davantage : ça va, laissez-moi maintenant !...

 

A défaut de l'aide du maître il tourne le bouton pour recueillir le petit coup de pouce indispensable pour poursuivre sa route avec sûreté.

 

Le processus est normal, il est humain, nous pratiquons toujours ainsi nous-mêmes. C’est dans ce domaine le faux esprit de l’école qu’il nous faut réformer.

 

C'est ce vaste problème de la programmation que nous allons étudier en cours d’année aux divers degrés. Nous nous inspirons de ce qui a déjà été fait dans ce domaine aux USA et nous tâcherons de faire mieux. Nous étudierons de même les pratiques industriel1es de l'automation et des machines électroniques.

 

L'Educateur publiera des spécimens de fiches programmées pour que par notre travail commun, nous puissions très vite parvenir à un résu1tat sérieux.

 

UNE TECHNIQUE NOUVELLE DE TRAVAIL

 

Mais nos bandes enseignantes n’auraient qu’une infime partie des vertus que nous leur croyons si nous en étions réduits à faire automatiquement dans nos classes les exercices de nos bandes.

 

a)                 le travail individualisé : il y a cependant ce premier aspect, immédiatement réalisable, même dans les écoles de villes.

 

Selon la technique traditionnelle, le maître fait sa leçon, à la suite de laquelle les élèves devront exécuter les devoirs et exercices prévus aux manuels. Mais ces travaux, identiques pour tous, ne sont vraiment profitables qu’à une petite fraction de la classe : pour les uns ils sont trop faciles, pour les autres trop difficiles. Rares sont les élèves qui en profitent pleinement.

 

Dorénavant, nous ne pratiquerons plus ainsi : le maître fait, naturellement, son travail d’initiation, par calcul vivant, recherches, enquêtes et expériences, ou, s’il n’en est pas encore parvenu à ce stade, par leçons ordinaires. Et ensuite commence un travail individualisé par bandes enseignantes, chacun marchant alors à son pas, éducateur n’ayant plus à s’énerver pour faire comprendre les notions nécessaires, mais aidant les enfants à avancer selon leurs possibilités.

 

Depuis longtemps le travail individualisé est recommandé aux divers degrés d’enseignement. Il manquait la technique qui le rendait possible. Nos boîtes enseignantes apportent la solution.

 

b)                 Les bandes de base, préparées coopérativement et que nous éditons.

 

Au fur et à meure qu’avanceront nos travaux, les éducateurs auront à leur disposition les documents nécessaires pour un travail normalisé.

 

Ces bandes auront surtout comme avantage d'être excessivement souples. Classées dans des classeurs fixés au mur elles apporteront les possibilités de travail et d'exercices adaptées aux enfants. Les manuels ordinaires offrent un repas à prix fixe dont les convives doivent s'accommoder tant bien que mal. Nos bandes seront le repas à la carte ou, mieux, le buffet bien garni où chacun puise à sa convenance, ou selon un ordre prévu par les plans de travail.

 

Nous apporterons toutes précisions sur l'emploi au fur et à mesure de la mise en circulation.

 

c) Les bandes complémentaires établies par le maître.

 

Mais les bandes, pas plus que le maître, ne sauraient répondre à tous les besoins. Il leur faut une adaptation au milieu et aux élèves que ne permet aucune méthode.

 

Alors nous préparerons les bandes qui nous manquent, et qui seront des bandes bis ou complémentaires qui font de cet outillage le mieux adapté qui soit actuellement à la disposition des maîtres.

 

Nous vendrons à cet effet des feuilles qu'il suffira de découper et de coller avec du scotch. Lorsque la bande sera prête, on en fixera l'extrémité sur l'axe à ergot sur lequel on enroulera la bande.

 

d) Bandes établies par les élèves :

 

Il y a encore une possibilité qui enchante les enfants : c'est la préparation par eux-mêmes de bandes pour les camarades des degrés inférieurs.

 

Il pourra même y avoir par la suite des indications sur l'établissement de certaines de ces fiches bis.

 

Et dans ce domaine se font jour des procédés nouveaux d'une immense portée : les grands préparant des bandes pour les divisions inférieures, et, dans une même école, les CM préparant des bandes pour le CP et le CE.

 

L'échange des bandes bis pourra de même être étudié.

 

Notez que les bandes sont pratiquement inusables. Les enfants inscrivent les réponses sur un cahier spécial.

 

Des tests aideront les maîtres dans leur travail de contrôle.

 

e) Des bandes enfin pourront être établies coopérativement pour diverses autres activités : comptes-rendus de travaux et de visites, conférences, bandes dessinées.

 

Nous avons là une activité originale qui plaît aux enfants et permet une rénovation radicale de notre pédagogie.

 

LES BOITES ENSEIGNANTES DANS LES CEG ET LE 2e DEGRÉ

 

Si boîtes et bandes nous seront précieuses au premier degré, c'est au-delà du primaire qu'elles seront encore plus utiles. Toutes les notions à enseigner dès le CEG gagneraient à être éclaircies par une transcription sur bandes. La programmation enfin devrait constituer une véritable révolution qu'il dépendra de nous d'exploiter.

 

BOITES ET BANDES ENSEIGNANTES DANS LES PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT

 

La révolution annoncée sera longue et difficile dans les pays de vieille tradition scolastique où les manuels scolaires apportent au moins une amorce de culture.

 

Le problème est bien différent au Maroc, en Algérie et en Tunisie, ainsi que dans les divers pays d'Afrique Noire, d'Amérique et d'Asie. Il n'y a dans les classes de ces pays aucun manuel, pas toujours des cahiers, et les maîtres manquent d'une formation suffisante.

 

Nos techniques, aujourd'hui complétées par la boîte enseignante, apparaissent comme la seule solution possible avec :

 

Textes libres, limographe, journal et échanges pour le français ;

 

Calcul vivant ;

 

Recherches, enquêtes et expérimentation pour les sciences, l'histoire et la géographie ;

 

Bandes enseignantes pour remplacer des manuels qui ne seront jamais adaptés aux travaux en cours.

 

ON PEUT FABRIQUER BOITES ET BANDES

 

Aux écoles qui sont trop pauvres pour munir chaque élève d'une boîte enseignante, nous donnerons des plans pour fabrication d'une boîte enseignante en contreplaqué. L'instituteur pourra alors réaliser des bandes semblables à celles que nous allons nous-mêmes réaliser. Nous suivrons de très près cette expérience décisive.

 

CONDITIONS DE VENTE

 

1°. La boîte est livrée dans des conditions de prix inégalables puisqu'elle est fabriquée en grande série.

 

2°. Le prix de revient des bandes est grevé par contre par la nécessité où nous sommes de faire coller nos bandes par des ouvriers: de les massicoter, les grouper par 6 fractions, les coller, les bobiner, préparer les boîtes, y placer les bandes, etc...

 

De ce fait la bande montée doit être vendue deux fois plus cher que la bande en feuilles, non montée.

 

Nous pourrons vendre ces bandes aux camarades qui accepteront de les découper, les coller, les fixer sur l'axe joint et les placer dans leurs boîtes.

 

Les bandes ne se vendent que par série de 10. (Voir nouveaux tarifs C.E.L.)

 

Les acheteurs qui n'auront pas suffisamment de bandes pour leur classe pourront nous commander plusieurs séries ou recopier sur bande les documents qu'on désire posséder en multiples exemplaires.

 

Hâtez-vous de vous équiper et aidez-nous à lancer cette nouvelle technique de travail.

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