Par Chantal Balthazard le 11/04/11 - 09:04
Dans : Région Grand Ouest ›
Vendredi 08.04.2011
Mot d’accueil du 21ème Salon des Apprentissages
(Chantal Balthazard)
Mesdemoiselles, mesdames, messieurs, chers collègues, chers enfants, chers amis,
En tant que membre du groupe départemental de l’Ecole Moderne- Pédagogie Freinet, organisateur de cette manifestation, j’ai l’honneur de vous souhaiter la bienvenue au 21 ème Salon National Pédagogie Freinet.
Ce Salon se veut être une rencontre ouverte fondée sur la qualité et la variété des échanges dans laquelle se croisent théorie et pratique, personnalisation et coopération, enfants et adultes. Il accueille depuis plus de vingt ans, enseignants, élèves, formateurs, éducateurs, parents.
Ce Salon est un temps fort dans la vie du groupe Freinet 44, un moment privilégié où on peut arrêter le train de nos urgences pour écouter ce que d’autres ont à nous dire et pour partager l’état de nos propres avancées.
Au moment où l'école est battue en brèches par un panel de mesures incohérentes et néfastes à toute innovation, un salon pédagogique signe, résiste... et perdure pour que l'école regarde vers son avenir et de nouvelles perspectives.
Avant de présenter le thème de ce 21ème Salon, je voudrais remercier tous nos partenaires pour leur soutien et leur investissement.
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le Lycée Expérimental pour l’accueil dans leurs locaux.
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la Mairie de Nantes, la Mairie de Saint Nazaire,
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Le Conseil Régional représenté ici par Mme Sy
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Nous remercions également les intervenants Pierre Frackowiack et Philippe Meirieu qui ont répondu spontanément et bénévolement à notre invitation.
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Merci aux jeunes, écoliers et lycéens qui ont accepté de participer à nos journées et qui sont volontaires pour montrer ce qu’ils vivent au quotidien dans leurs écoles, dans des conditions plus naturelles bien entendu.
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Merci enfin à tous les collègues de l’Institut Départemental de l’Ecole Moderne de la Loire Atlantique et ceux de l’ICEM qui se sont engagés dans cette aventure.
Sans tous ces partenaires et leur coopération, le Salon n’aurait pas pu être mené à bien.
Au cœur de ce 21ème Salon, une problématique on ne peut plus d’actualité :
« Résistances : D’autres pratiques, d’autres valeurs pour l’Ecole »
Un salon de résistance, d'action et de propositions (tant théoriques que pratiques)
Un salon en l'honneur de tous les résistants d'hier, d'aujourd'hui...et de demain .
Un salon en l'honneur de tous les professionnels et Parents D'Elèves-Citoyens qui résistent aujourd'hui pour une certaine conception du Service Public d'Education
Depuis 2007, réforme après réforme, nous vivons la fin du service public d'éducation. De l'école à l'Université : rythmes, programmes, contenus d'apprentissages, modes d'évaluations, prise en charge des élèves en difficultés, formation des enseignants…ou non formation, protection déontologique des élèves et de leurs familles, … et cela, au nom d'une logique de performance qui vise à casser l'Ecole, ses moyens humains indispensables qui vont avec, et au-delà, ses valeurs fondatrices.
Plus généralement c'est aussi l'ensemble des Services Publics qui est attaqué comme, l'actualité nous le rappelle quasi au quotidien : santé, services sociaux, justice, transport.
La liste est longue de cette exigence du maintien d'une certaine conception du service niant l’humain, où la logique comptable ne peut pas servir de référentiel. Ce salon s'inscrit résolument dans la logique de résistance de la Charte de l'Appel des Appels lancée en 2009, par Roland Gori et quelques autres. Vous trouverez la charte à l'accueil.
Les réponses pédagogiques sont indispensables, des réponses porteuses de valeurs et mettant l'enfant, le jeune au coeur de ses enjeux et de ses démarches.
Pourquoi promulguer loi, décrets, circulaires si ce n’est pour occuper un espace médiatique plus ou moins vacant dans le champ de l’Education au lieu d’apporter des réponses solides aux difficultés réelles des jeunes, notamment sur leur avenir scolaire et professionnel ?
Comment se positionner autour des tentatives répressives du système éducation nationale et faire réfléchir au contexte qui a engendré ce mouvement de désobéissance comme dernier moyen de faire entendre sa voix face à l'ensemble de mesures qui visent à la libéralisation et la casse du service public d'éducation ?
L’école doit rester laïque et gratuite et s’adresser à tous les enfants jusqu’à 16 ans. Elle doit assurer un enseignement de qualité, libéré de toute tentation mercantile et partisane.
Ces menaces ne nous empêchent pas de penser qu’une autre école est possible de la maternelle à l’université, qu’une autre société est possible, coopérative, solidaire, émancipatrice.
J’invite les membres de l’Idem 44, le président de l’ICEM Christian Rousseau et Monsieur Pierre FRACKOWIAK à venir nous rejoindre.
Je vous souhaite à toutes et tous un Salon en résistance, riche de réflexion.