Le grand livre des labyrinthes

C’est la rentrée. Chacun raconte ses vacances.

Je décris le grand labyrinthe de maïs et de sorgho dans lequel mes enfants et mois sommes allés nous perdre, pour nous amuser, quelque part en Charente Maritime.

« Dis, c’est quoi, un labyrinthe ? »  Et c’est parti ! Chemins, parcours, couloirs, murs.

Je raconte le Minotaure, le fil d’Ariane, Thésée. Je lis Victor et l’Arbre aux livres. Les enfants consultent les documents mis à disposition, notamment La Terre vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand.
Devenus de jeunes héros grecs, ils vont explorer différentes manières de créer des chemins compliqués et essayer de s’y retrouver.

Nous ne manquons d’en parler à nos correspondants : nous leur envoyons un grand labyrinthe en pâte à sel collé sur un carton où se perd un playmobil attaché au pied par un fil d’Ariane.

Quelque temps plus tard, nous recevons un labyrinthe magnétique : au fond d’une caisse en plastique percée et renversée, un labyrinthe de papier dans lequel circule un objet métallique qu’il faut déplacer à l’aide d’un aimant. Ainsi débute un échange passionnant de labyrinthes.

C’est l’automne et notre potager est le premier à subir la mode : des chemins de pommes puis de planches, avec des fausses routes et du colza planté partout. Il n’ya plus qu’à attendre pour s’y perdre.
Même la classe devient un vrai labyrinthe. Plus rassurant : chacun se perd sur de grandes feuilles de papier… labyrinthe en peinture, en sable, en papiers collés, à l’encre (monotypes), labyrinthes de la mer pleins de vagues, labyrinthes qui tournent en rond, qui serpentent, qui se dessinent dans les plis d’une feuille de papier froissée.

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