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Un bilan à partir de réalisations (Maternelles et élémentaires)

 

 

 

Un bilan à partir de réalisations (Maternelles et élémentaires)

 
Ce bilan vient compléter le dossier « Créer une scène de vie en trois dimensions »
Durant l'année scolaire 2000-2001, plusieurs classes ont créé des «scènes de vie en trois dimensions» selon les propositions explicitées dans le présent dossier aux pages D2 à D18.
Au mois de juin 2001, le groupe départemental Ecole Moderne du Haut-Rhin a invité les maîtres de ces classes à une «rencontre-mise en commun.»
Chacun est venu avec une série de réalisations de sa classe : nous avions ainsi réuni un très grand nombre de scènes de vie et, devant tant de diversité, d'imagination, d'expression et de qualité d'exécution, le regret était unanime de ne pas avoir organisé une présentation pouvant toucher un large public.
Heureusement beaucoup de classes ont pu présenter leurs «scènes» lors de journées portes-ouvertes ou de fêtes de fin d'année.
Lors de cette rencontre-mise en commun, chacun a pu témoigner des conditions dans lesquelles le travail s'est fait, l'investissement voire l'enthousiasme des enfants, les difficultés rencontrées, surmontées ou contournées, les trouvailles... Nous en avons réuni l'essentiel dans un «dossier bilan»
.

 

Bilan


Une rencontre en fin d'année scolaire, en juin 2001, a réuni une dizaine de personnes qui ont apporté une quarantaine de «cageots fruits/légumes» dans lesquels des élèves, de la maternelle au CM2, ont représenté des scènes de vie.
Ce fut l'occasion de mettre en commun les difficultés rencontrées, les solutions apportées mais surtout d'apprécier le plaisir devant des réalisations aussi importantes par leur nombre, variées par les thèmes mis en scène et la diversité des techniques utilisées.
Voici, surtout à l'attention de celles et de ceux qui voudront à leur tour proposer cette piste si féconde à leurs élèves, l'essentiel de ce qui a été dit lors de cette rencontre.


1. Au départ, montrer une réalisation achevée
En effet, la piste proposée place les enfants dans une situation nouvelle pour laquelle ils peuvent ne pas avoir de référence. Montrer une «scène» terminée, mais en précisant bien que ce n'est pas un modèle à reproduire, leur permettra de mieux se représenter ce à quoi ils sont invités.

2. Utilisation des cageots fruits/légumes en carton
- Dimensions des cageots - Dans le dossier proposant cette activité, nous suggérons d'utiliser des cageots de 30 cm de largeur sur 40 cm de longueur (profondeur entre 13 et 20 cm). Mais il existe des cageots plus grands, par exemple de 40 sur 50 cm.
Monia (classe maternelle) nous dit : «Des cageots de grande taille semblent plus adaptés à des enfants de maternelle. Ils permettent une meilleure aisance des gestes pour y placer et y inscrire des éléments. Ceux-ci pouvant alors être plus grands et donc plus faciles à réaliser par de jeunes enfants.»


3. Les attitudes des personnages

- Travail des attitudes corporelles (en éducation corporelle)
Noémie (avec une classe maternelle, moyens-grands) : «Le travail corporel préparatoire a été très intéressant : nommer les articulations, "faire des statues" à plusieurs, adopter une posture indiquée par un schéma, schématiser des postures...»
Montrer des photos de personnages dans une attitude précise : danseur, coureur cycliste... peut également aider les enfants. Il serait intéressant que dans la classe, les élèves puissent trouver de telles photos dans un classeur mis et restant à leur disposition (non seulement pour cette création particulière de scènes de vie mais tout au long de l'année comme document de référence pour des créations en art plastique et autres.)
- Les attitudes des personnages sont fonction du décor
d'où la nécessité de ne pas figer les personnages avant d'avoir fait le décor.
Lorsque le personnage est au stade «squelette», il faut différer la poursuite de sa fabrication et construire le décor. Le personnage-squelette peut ensuite être intégré dans le décor, on peut lui donner les attitudes voulues (ampleur des gestes, etc) en fonction des différents éléments de son environnement. Alors seulement on passera à la «mise en chair» en revenant, chaque fois que nécessaire, au décor-environnement pour vérifier que l'attitude est toujours appropriée, le squelette pouvant se déformer au cours des manipulations.
- Les visages
Nous adultes, pour cette réalisation, nous considérons plus important de travailler les attitudes des personnages que de rechercher trop de réalisme par exemple pour les expressions du visage. Nous pensons que les visages peuvent rester en blanc, sans indication de la bouche ou des
yeux... Cette façon de voir peut ne pas correspondre à la vision de l'enfant et on acceptera, s'il le désire, qu'il y figure les éléments qu'il souhaite.

- Fixer les personnages ou les laisser mobiles ?
Les deux techniques sont possibles selon le cadre ou les attitudes dans lesquels se trouvent les personnages. Mais lorsqu'ils se présentent dans une situation où ils risquent de perdre l'équilibre dès que l'on touche le cageot, il est préférable de les fixer.

- Dispositif pour mesurer et débiter les fils de cuivre
Noémie (avec une classe maternelle, moyens-grands) : «La fabrication des «squelettes» a pu être faite par les enfants grâce aux astuces publiées dans CPE (groupes de deux enfants, règles à mesurer avec rainures) et la présence de la maîtresse.»
Voici les suggestions auxquelles fait allusion Noémie (parues dans la livraison CPE n°322-323 datée de février-mars 2001) : La préparation des fils de cuivre plastifié pour la construction du squelette demande du temps et du savoir-faire. Le maître peut être tenté, notamment avec de jeunes enfants, de procéder soi-même au débit des morceaux nécessaires. Mais il serait dommage de rater une si belle occasion de faire mesurer «pour de vrai».

a/ la mesure
Pour les petits, ou s'il est vraiment impossible que les enfants fassent fes mesures, on peut imaginer un système de gabarit ; l'enfant dispose le fil dans une sorte de gouttière entre deux morceaux de carton épais collés sur une planchette et il trace les différentes marques au feutre-marqueur noir en face des repères portés sur le carton.
Mais pour les autres, il faut faire utiliser le mètre pliant ou la règle graduée. D'ailleurs cela peut se faire dans le cadre du temps de travail individualisé ou individuel, à la place d'une fiche d'opérations ou d'un problème (on est dans la pratique du système métrique, tout à fait au programme...!)
b/ la découpe
Si la préparation de ces pièces se fait lors des séances de travail individuel, par exemple durant la
semaine précédant la fabrication des squelettes, il suffira de disposer de seulement une ou deux pinces coupantes puisque les enfants s'en serviront à tour de rôle. Donc inutile de faire apporter ou de réunir des outils en grand nombre.
Pratiquement, on peut imaginer, au fond de la salle de classe, une table avec une couronne de fil de cuivre plastifié, un mètre pliant, des règles gradués, des feutres-marqueurs, une pince coupante. Les enfants y passent à tour de rôle par petits groupes de deux (chaque enfant ayant en main la fiche, photocopiée dans CPE, avec les mesures des différentes pièces à préparer et des repères à tracer sur ces pièces.
c/ faire cette préparation des pièces en «binôme» (groupe de deux enfants)
Pour un enfant maladroit, il peut être difficile de «maîtriser» simultanément le fil (qui, ayant été enroulé d'origine, fait un peu ressort...et peut se révéler récalcitrant...) et l'instrument de mesure et le marqueur ou la pince coupante. À deux, l'entraide permet de remédier à ces maladresses. De même, pendant que l'un mesure, l'autre peut en contrôler l'exactitude. L'un peut expliquer ce que l'autre n'a peut-être pas bien compris, etc. L'entraide permet à chacun d'aller avec plus de certitude vers un bon résultat.

- La mise en chair des personnages
Noémie (avec une classe maternelle, moyens-grands) : «L'enrobage» des «squelettes» a été nettement plus problématique ; les enfants n'arrivaient pas à enrouler le papier essuie-tout en le gardant assez tendu, ce qui donnait des «bourrelets» J'ai presque partout dû repasser derrière l'enfant.»
Annie : «Dans ma classe, (cours moyens), plusieurs enfants n'ont pas aimé le contact avec le papier essuie-tout enduit de colle de tapisserie ; un enfant y répugnait tout particulièrement.»
Plusieurs collègues ont souligné la difficulté pour donner aux personnages des mollets, des fesses ... Certes. Mais ce qui est important c'est l'attitude donnée aux personnages même si la représentation n'est pas fidèle à la réalité. Parfois certaines maladresses renforcent l'expression voulue par l'enfant.

- Faut-il habiller les personnages?
Dans certaines scènes, les enfants ont peint les personnages ou ont rajouté, par collage, du papier, du tissu pour les «habiller». Dans les réalisations présentées, la majorité a laissé la silhouette des personnages telle qu'elle est obtenue après la pose du papier sur le squelette en fil. Les deux techniques sont possibles.
- Dimension des personnages
Des enfants voulaient représenter une scène avec des enfants et des adultes. Cela est tout à fait possible! Dans le dossier de CPE de septembre 2000, des dimensions sont données pour permettre d'aboutir rapidement à une réussite. Mais il est possible, partant de là, de concevoir des personnages ou plus petits ou plus grands. D'ailleurs dans ce même dossier CPE, à la page D17, on trouve les dimensions pour des personnages deux fois plus grands. Ce travail d'agrandissement ou de réduction peut être l'occasion de faire calculer les plus grands (proportionnalité).

- Pour obtenir un cou plus marqué
Il apparaît que les personnages réalisés d'après les dimensions indiquées par le dossier CPE n'ont pas un cou suffisamment marqué, ils sont trop trapus, ils ont «la tête dans les épaules». Pour y remédier, il suffit simplement de rajouter 1 cm entre l'ovale de la tête et les épaules pour leur donner plus d'élégance!
Voici les nouvelles mesures pour réaliser la pièce C nécessaire pour former la tête et le cou :

 


4. Les décors
Noémie (avec une classe maternelle, moyens-grands) :
«La mise en scène a donné des résultats variables selon les groupes et le degré d'implication des enfants. Les enfants ont choisi et dessiné la scène (football, pêche,...) Mais pour réaliser le décor, il a fallu beaucoup suggérer et c'est l'ATSEM qui en a fait le plus. Il me semble que les enfants sont trop jeunes pour anticiper suffisamment sur la scène à réaliser, les objets et les images nécessaires. Ou alors, il aurait fallu "nourrir" à ce niveau avec beaucoup d'images, de vécu même.»

- Passer du réel à sa représentation pose problème à certains enfants.
- Matériel de récupération
Monia (classe maternelle) :
«Pour réaliser le décor, qui s'avère plus délicat à faire que les personnages, il importe de proposer aux élèves un matériel varié et en grande quantité (boutons, bouchons, pots de yaourt, rouleaux, boîtes de fromage, capsules laines, papiers de toutes sortes,...), le choix, la variété et le nombre offre plus de possibilités d'essayer, de manipuler, de solliciter imagination et créativité.»
- Détourner un objet
Dans certaines classes, les jeunes enfants (maternelle) ont eu des difficultés pour détourner un objet. (par exemple : faire une barque avec une boîte d'emballage de fromage). Faudrait-il se poser la question: comment faire un lit ? un tabouret ? et ensuite chercher dans la caisse contenant le matériel (voir la rubrique «matériel de récupération» dans le présent compte-rendu) ce qui pourrait suggérer ou servir de départ à un élément de mobilier, un véhicule ou tout autre objet ?
- Le fond du volume
Les décors des scènes représentées sont suggérés de différentes manières
:
- une peinture réalisée par les enfants et collée sur le fond du cageot
- une peinture avec des collages : montagnes avec des sapins découpés, coton représentant les nuages, oiseaux dessinés et collés sur le ciel...
- des collages : têtes de personnages découpées dans des magazines, photos de paysages (campagne, lac, montagnes...) de manifestations sportives (Tour de France cycliste)...
- des éléments en volume : mur d'escalade, végétaux, montagne en papier froissé,...
- Fixité ou mobilité des éléments dans le volume
En général, les éléments, les personnages sont collés. Cependant quelques personnages ou éléments du décor peuvent mobiles. Il y a des exemples parmi les réalisations présentées : une chaise sur laquelle est assis un télé-spectateur, un vélo. Ils peuvent être déplacés et leur déplacement dans le cageot apporte une nouvelle expression.
- Les personnages sortent du volume...
Le cageot étant debout sur un des côtés (le grand ou le petit, peu importe) la surface de base ainsi disponible n'est pas toujours suffisante pour placer tous les éléments de certaines scènes. Un carton plus profond collé sur la base du cageot permet de gagner de la place vers l'avant (voir par exemple la scène d'escalade reproduite dans ces pages).
- Choix de scènes représentées.
Dans un premier temps, les élèves énoncent les scènes qu'ils aimeraient représenter. Ces scènes sont inscrites au tableau. Collectivement, la liste peut en être allongée par l'évocation d'autres scènes possibles auxquelles les enfants individuellement n'avaient peut-être pas pensé. Après discussion, les choix sont faits en fonction des intérêts des enfants.
À ce stade, le maître est amené à faire prendre conscience aux élèves des exigences de leurs projets et de leur capacité à les mener à terme.

- Il y a de scènes qui sont plus riches que d'autres ?
Y a-t-il des thèmes qui permettent un environnement plus riche que d'autres ? Qu'est-ce qui est le plus important pour le spectateur : le décor ? les acteurs ?
Si les personnages ont des attitudes expressives, vivantes, des gestes précis, maladroits parfois (ce qui en fait le charme !), l'environnement peut alors se suffire de peu d'éléments.
Exemples :
- un couple de patineurs sur la patinoire: au fond, les spectateurs représentés par des têtes découpées dans un magazine et collées
- un couple de danseurs: sur le fond, un papier alu réfléchissant leur image, un paysan qui rentre sa vache, bâton levé ; décor : une silhouette d'étable et d'arbre découpée dans du carton ondulé avec un peu de paille.
Les sports les plus populaires, cyclisme, foot..., ne sont pas à écarter d'emblée. Les enfants appréhendent ces sujets avec un regard et une sensibilité propres à chacun. Leur esprit créatif, développé par la pratique de l'expression libre (écriture, débats, confrontation d'idées, créations plastiques...), fera que chaque scène sera différente et originale.
Parmi les cageots présentés lors de la rencontre-bilan : un enfant a mis en scène deux footballeurs, un gardien de but et un attaquant. Leurs attitudes sont suggestives, drôles, vivantes.
Le fond du cageot est tapissé d'une grande photo d'un joueur courant après le ballon sur une pelouse très verte ; un morceau de moquette verte est collée sous les pieds des deux joueurs ; ce montage donne de la profondeur à l'ensemble. Peu d'éléments dans ce décor, cependant le résultat est intéressant.


Quelle que soit la scène représentée, son intérêt n'est peut-être pas dans l'abondance du décor qui risque de noyer l'essentiel mais dans le «petit quelque chose» apportant une note poétique, humoristique, dramatique, surréaliste, inattendue dans l'environnement.


5. Travailler en coopération

- Deux enfants pour un même projet
Le travail à deux ou trois enfants est plus facile et plus enrichissant au niveau de la conception et de la réalisation matérielle (Pour un travail de cette nature, il faut peut-être donner la préférence à la constitution des équipes par affinité).
Annie : «Pour la réalisation de leur projet, les enfants pouvaient choisir leur manière de travailler: ils se sont le plus souvent mis à deux.» Voir également ce qui a été dit plus haut dans le paragraphe consacré à la préparation des fils de cuivre plastifié pour la constitution du squelette (travail en binôme pour pallier aux maladresses et pour la précision du résultat).
- Aide apportée par les plus grands, voire par des parents :
Aide des grands du cours moyen pour préparer les morceaux de fil nécessaires à la fabrication des squelettes (mesurer, marquer, débiter); parents animant des ateliers et aidant les enfants (un parents pour 5 ou 6 enfants); parents réalisant tel ou tel accessoire pour le projet de leur enfant (une bicyclette en fil de cuivre, par exemple).
Un garçon de la classe d'Annie (CM1) était tellement enthousiasmé par ce projet, qu'il a fait réaliser des personnages par ses parents non pas pour l'aider dans sa mise en scène mais comme objets de décor dans leur appartement.

6. Les différents moments de mise en commun en cours d'avancement des projets
Les mises en commun des volumes en cours de réalisation sont des étapes indispensables.
Les suggestions, les interrogations, les critiques dans le respect, permettent aux auteurs de modifier des attitudes afin de préciser un geste, de modifier ou rendre plus expressif l'environnement, etc.
Cet «arrêt sur image» ne détruit en rien l'expression créative des enfants dans une classe où l'esprit coopératif est développé. Bien au contraire, il aide l'enfant à affirmer son idée et à aller plus loin dans son développement
Aussi, sur le plan pédagogique, ces mises en commun sont des moments essentiels.


7.
Donner un titre aux scènes réalisées

Certaines des oeuvres présentées lors de la réunion bilan ont un titre, d'autres pas on peut considérer, que le thème présenté s'impose de lui-même.
Mais un titre suggère, déroute ou va au-delà de la scène représentée. Le titre peut être donné au départ ou à l'achèvement de la réalisation. Selon l'un ou l'autre cas, la démarche est différente.
Donner un titre implique une réflexion de la part des auteurs, acte qui s'inscrit dans notre démarche pédagogique.
- Les thèmes des scènes :
Voici quelques scènes réalisées :
- Dans une classe maternelle, moyens-grands : football, golf, basket, pêche, enfants faisant leurs devoirs dans la cuisine, l'atelier du bricoleur,...
- Dans une classe maternelle : la moto, la ferme, la pêche, la montagne, le jardin,...
- Dans une classe de cours moyens : un couple de danseurs, la piscine avec deux nageurs en position de prendre le départ, le basket, le tennis, le patin sur glace, le cyclisme,...
Annie : «J'ai laissé aux enfants le libre choix du sujet qu'ils allaient mettre en scène. Et, contrairement à mon attente, les sujets ont été peu variés.
Les garçons ont, pour la plupart choisi un thème sportif :
- 3 terrains de foot
- 3 salles d'arts martiaux, de musculation ou de kun-fu
- 1 mur d'escalade (au titre original et suggestif : «le rocher inaccessible»)
Un seul garçon a choisi de réaliser un bureau : étagères, meuble avec un personnage installé les pieds sur le bureau. «Ça c'est mon père au boulot !»...
Si une fille (de famille nombreuse et d'un milieu socioculturel défavorisé) a également représenté un terrain de foot, les autres ont préféré illustrer des scènes plus «champêtres» :
- 2 pique-niques sur l'herbe
- 2 scènes de Jeux dans le jardin avec balançoires, arbres, bac à sable...
- 1 lecteur installé dans la nature le dos contre un tronc d'arbre
Ces sujets se sont avérés plus riches car ils permettaient une plus grade utilisation de divers matériaux naturels, d'images et d'accessoires. Deux cageots représentaient néanmoins des scènes du monde du travail, à très forte connotation affective :
- l'hôpital : une chambre de malade
- le vétérinaire
Pour éclairer ces scènes d'intérieur, ces filles ont fait de petits branchements électriques et on installé de petites lampes.
Alors, en fin de compte, je me suis demandé si j'avais bien fait de laisser aux enfants la possibilité de choisir. Beaucoup d'entre eux -surtout les garçons !- n'ont fait aucun effort d'imagination et ont représenté leur principal sujet d'intérêt : le foot ou les arts martiaux, sujet qui ne permettait pas une exploitation très riche.
Si un thème plus «ciblé», j'ose même dire plus contraignant avait été proposé, ils auraient été obligés de réfléchir davantage, ils se seraient posé des questions, auraient dû trouver des solutions techniques pour représenter certaines choses ou surmonter certains problèmes et leur travail aurait été plus riche et leur investissement plus grand. Ce projet aurait alors permis à leur créativité de s'exprimer davantage. N'aurais-je pas dû appliquer la célèbre formule : «Donnez-moi des contraintes et je serai libre pour créer.» (Georges Perrec) ?
Cela dit, peut-être est-ce moi qui n'aime pas beaucoup le foot et les arts martiaux ? Et ce qui importe avant tout - et cela est une certitude - c'est que les enfants aient tous eu du plaisir à créer leur scène de vie dans un cageot et aient tous mené à terme leur projet.»


8. À qui montrer les créations

Les créations sont montrées à d'autres classes, aux parents lors de manifestations de l'école (fête de fin d'année, portes ouvertes, etc...)


9. Des pistes...

Réaliser plusieurs scènes qui illustrent
- différents moments consécutifs d'une histoire (à la manière d'un photo-roman...pourquoi pas un cageot-roman...),
- les différentes saisons,
- les différentes phases de la métamorphoses d'un insecte (ponte, chenille, chrysalide, imago...) Et il y a certainement encore bien d'autres pistes... à explorer.


10. Et encore...
Marie-Josée avec une classe de cours préparatoire :
«Dans le cadre du projet d'école «Lire-Ecrire-Parler», un travail a consisté à répondre à la question «Quand tu seras grand, tu voudrais un monde où...» Ces phrases ont été mises en scène dans des boîtes où l'on trouvait un bonhomme et des objets, des images, des collages qui évoquent ce futur désiré par les enfants. Les personnages ont été réalisés selon la technique du dossier «créer une scène de vie en 3 dimensions» mais nous avons décidé de ne pas les «immobiliser» en les recouvrant de papier collé : avant de les placer dans les boîtes, les enfants ont adoré jouer avec les bonshommes en fil, de les faire bouger...»
Ce travail d'une année, vu la richesse, la variété des oeuvres réalisées pourrait être repris au cours de l'année suivante. Au regard de l'expérience et de l'échange avec d'autres, les nouvelles réalisations y gagneraient à tous point de vue.


Compte-rendu de la réunion-bilan du 9 juin 2001
Monique BOLMONT et Lucien BUESSLER
avec les envois de Noémie GASSER, Monia KEMPF, Marie-Josée EBERLEN,
Annie DELAROCHELAMBERT, Martine DUBAIL
– octobre 2001 -
 

 

 

 

début de l'article

      Collecter des cageots de fruits ou de légumes
Définir son projet dès le départ
Créer les personnages
Créer le décor
Présentation
Un bilan à partir de réalisations
Un témoignage (CP-CE1)