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Evaluation... danger ?

Dans :  Techniques pédagogiques › 
Décembre 1992

Et si la course à l'évaluation aboutissait à...

 
Émergence des subjectivités?
Validation des inégalités scolaires ?
Arbitraire des choix de procédure ?
Légalisation des jugements et des hiérarchies?
Usurpation de l'image de l'Homme?
Anoblissement de certains cursus scolaires au détriment d'autres?
Tentation d'entraînement à l'évaluation?
Inégalité passeportisée ?
Organisation de filières?
Normes d'excellence et de sélection sociale ?
 
On peut aussi se poser d'autres questions :
 
Faut‑il tout maîtriser ? Tout évaluer ?
 
Doit‑on tout contrôler sans risque de dérives ?
 
Une école sans âme sera‑t‑elle celle de l'an 2000 ? Formera‑t‑elle les Alpha-­Beta du « Meilleur des mondes,, d'Huxley?
 
Un enfant n'est pas une vulgaire machine qu'on huile ou qu'on graisse. Il n'est pas non plus un simple «mécano » auquel on ajoute un boulon par ci, par là ; et pas plus un triste robot dont on resserre les écrous... et qui sera jeté si obsolète dans la course à une perfection jamais acquise.
 
Ne pas se tromper de priorité est sans doute aujourd'hui la réflexion à mener quant à l'évaluation.
 
D'aucuns n'hésiteront pas à détourner les « apprentissages », au profit d'une meilleure réussite... de l'évaluation !
 
Il est encore temps de ne pas confondre une évaluation bien comprise et un « contrôle‑sanction », véritable jugement sans appel.
 
L'évaluation ne devant rester qu'un, moyen et non une fin dans l'éducation et la formation de l'individu, Etre social.
 
Nicole Bizieau
Comité directeur de l’ICEM