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Le petit théâtre de poche

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Mai 2006
CréAtions n° 116 - Bestiaire
publié en mars/avril 2005

Collège K.Thoueilles, Monsempron-Libos - Classe de 6e – Enseignants : Marie-Claude Albasi (Français), Josiane Delcaillau (Anglais), Cathy Servies (Anglais), Hervé Nunez (Arts Plastiques)


 

Le petit théâtre de poche

Le « kamishibai » (petit théâtre portable d’images)
permet aux disciplines scolaires de se rencontrer autour de « l’image »

 

Comme tous les ans, le collège tout entier est allé voir l’exposition du Château Prieural, un rendez-vous régulier à dix minutes à pied, pour créer une «accoutumance» à la visite d’exposition, comme on prend un livre…


Première partie : la tache comme élément de base du vocabulaire de l’image


L’œuvre de Gérard Garouste dont le musée exposait des gravures et des lithographies posait plusieurs questions d’ordre plastique :
- la ressemblance (Degrés d’iconicité)
- la narration dans l'image fixe

A la suite de la visite, j’ai proposé aux élèves deux textes :
Lorsque j'observe un vieux mur lézardé, je vois certaines fissures former avec d’autres comme les contours d’objets familiers ou imaginaires, ou alors, j'ai des visions de personnages étranges et même je vois parfois de drôles de paysages... »
(Léonard de Vinci)


(…) figures qui semblent appartenir à cette grande écriture chiffrée qu'on rencontre partout : sur les ailes, sur la coque des oeufs, dans les nuages, dans la neige, dans les cristaux, dans les formes des rocs, sur les eaux congelées, à l'intérieur et à l'extérieur des montagnes, des plantes, des animaux, des hommes, dans les clartés du ciel, sur les disques de verre et de poix lorsqu’on les frotte et lorsqu’on les attouche : dans les limailles qui entourent l'aimant, et dans les étranges conjonctures du hasard... »
(Novalis)

Nous aurions pu partir à la recherche de lézardes sur des vieux murs autour du collège mais j’ai pensé qu’une tache par projection ou par empreinte sur une feuille de papier à grain pourrait aussi faire l’affaire pour confronter les élèves aux phénomènes mentaux de mise en image (imagination). La durée limitée de la séquence d’arts plastiques ne laisse malheureusement pas le temps à tout ce qui est signifiant d’émerger par lui-même.
Les diverses taches réalisées ont été ensuite placées sur le tableau (le mur) et chacun a pu projeter ses images mentales sur ces taches qui sont très vite devenues des objets, des personnages, des animaux en les complétant comme le suggérait Léonard, en accord avec les autres.


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