Les grosses têtes

Un matin, à l’atelier des
« craies grasses »

Quentin, un enfant de Grande Section, dessine librement une grosse tête sur une feuille de grand format. Il me dit : « C’est moi ».
Elle a un beau succès lors de sa présentation à la classe. Sans même que j’ai besoin de le suggérer, l’idée est immédiatement reprise l’après-midi à l’atelier « craies grasses » et à l’atelier « peinture. Je rappelle simplement que, l’an dernier, chacun a dessiné son copain et sa copine.

L’atelier peinture

Situé dans le couloir donnant accès à la classe et éclairé par la lumière du jour, il peut fonctionner à toute heure sauf pendant les moments collectifs. Peuvent s’y inscrire de un à dix enfants au maximum. Parfois, il n’y a personne. Je ne vois les enfants que si je me déplace.
Des pinceaux de toute taille et de toute épaisseur ont disponibles. Pour le vendredi, jour où toutes les couleurs peuvent être mélangées « comme on veut », j’ajoute des brosses, des rouleaux, des éponges, des peignes.
Des blouses sont suspendues à proximité.
Des feuilles en libre service dans un meuble peuvent être fixées contre des panneaux de liège.

Quelques consignes sont données :

- Tenir un pinceau le plus efficacement possible sans que ça dégouline en abondance sur le sol ou sans le faire exprès sur les cheveux du voisin.

- Accepter l’idée qu’une peinture c’est une feuille remplie en dessins et en couleurs. Si c’est blanc, c’est qu’on a utilisé de la peinture blanche !
                                         Hormis ces contraintes, tout est possible !

 Présentation – Echanges

Les productions peuvent être présentées aux enfants de la classe, de l’école maternelle, de l’école élémentaire qui pourront questionner leurs auteurs.
De temps en temps, je choisis une peinture pour la montrer à cause de la nouveauté du thème, des couleurs, des formes… ou j’apporte une affiche annonçant une exposition, un livre, des reproductions de tableaux…
Des livres d’Art sont à la disposition de tous dans la classe et à la BCD de l’école.
David fera trois ou quatre autoportraits. Sharon dessinera la tête de Justine et vice versa. Alban refusera que Baptiste le représente : l’an dernier, il avait mal pris que son copain le représente avec une superbe chevelure rousse… il est vrai, très amplifiée !
Il y en a tant que l’on décide le soir même d’en faire une expo dans la salle d’accueil et le couloir.

Puis les enfants passent à d’autres choses ; parfois, une grosse tête apparait sur le calepin. Un jour, Marilou en dessine une pour faire un puzzle. C’est le départ d’un atelier « puzzles-grosses têtes » autour de Marilou.