Objectifs de l’atelier
Les objectifs de cette activité sont multiples et peut-être pas toujours repérables a priori.
En grande difficulté et déjà marginalisés par de nombreux renvois scolaires et/ou familiaux qui ont entraîné de multiples placements en institutions – foyers, établissements spécialisés, parfois hôpital psychiatrique -, les jeunes arrivent en situation de crise.
En grande souffrance psychologique et victimes de maltraitances de toutes sortes, révoltés ou totalement déprimés, ils ont perdu la confiance en l’adulte. Aux problèmes de comportement s’ajoutent des attitudes de refus et de repli sur soi, liées aux situations d’échec. Pour certains le retour à une scolarité est difficile, voire impossible, et le retard dans les acquisitions devient un handicap majeur difficile à contourner.
La prise en charge au lieu de vie s’articule donc autour d’un travail de réassurance, de revalorisation, de socialisation pour redonner à ces jeunes confiance en eux-mêmes et en l’avenir.
Cela à travers le partage de la vie au quotidien mais aussi un appel maximum à toutes formes de créativité. L’atelier « création d’affiches » à partir de découpages propose un moyen simple et peu coûteux.
Le jeune y est placé en situation de libérer sa créativité sans contrainte, sans a priori, le droit à l’essai et à l’erreur y étant totalement admis.
Pour des adolescents en grande difficulté de lecture et d’écriture cet exercice, avant tout ludique et créatif, ne présente pas le côté rebutant et angoissant d’un travail scolaire. Le jeune est libre dans ses choix. Ici, il n’y a pas la notion de réussite ou d’échec. Toute production est prise en considération. Pour s’engager dans une démarche de réussite, l’adolescent a d’abord besoin de se sentir apprécié.
|
AIMER
Aimer est un mot compliqué,
Mais c’est le seul qui exprime ma pensée.
Bref, pour résumer,
Je ne cesserai de t’aimer.
Gérard, 16 ans
AMOUR TOUJOURS
J’aimerais être une fleur
Pour pouvoir naitre dans ton cœur
Et pouvoir m’épanouir
Dans un seul de tes sourires.
Je ne porterais pas d’épines
Puisque pour toi je suis divine
Mais elles pourraient bien pousser
Par un geste de toi déplacé.
Stéphanie, 16 ans
|