Raccourci vers le contenu principal de la page

Méthode naturelle d'écriture et de littérature au 2e degré

Dans :  Région PACA › un niveau scolaire › Principes pédagogiques › Techniques pédagogiques › organisation de la classe › Techniques pédagogiques › organisation de la classe › Techniques pédagogiques › Techniques pédagogiques › 

Atelier du mercredi 24.08.2011 

Marion Agostini raconte sa pratique en tant que professeur de français au collège de La Ciotat (CLEF)
17 profs y travaillent en pédagogie Freinet, avec l'aide de Nicolas Go, Marcel Thorel, Simone Cixous, soutien du GD 13
 
Pas de dichotomie avec le 1ier degré. S'inspirent largement des pratiques du 1ier degré
 
Méthode naturelle de littérature.
 
M.A. : Comment « étudier » des textes d'élèves ?
= 2e étape, après celle de la production et de la présentation.
Si l'élève est institué comme auteur, son texte peut être étudié comme sont étudiés les textes des « grands » auteurs.
 
M.A. : classes de 5e, 2e et 1ière (classe de bac). Organisation : 1 cours de 3h de Français par semaine
 
Ecriture 1ier jet, se fait dans le moment de travail individualisé (contrat de travail par quinzaine), sujet libre.
Améliorations individualisées (éventuellement plusieurs va-et-vient élève/prof sur la quinzaine)
Saisie propre. Seuls les textes arrivant à ce stade peuvent être étudiés.
 
La photocopie du texte est distribuée à chaque élève.
Le professeur le lit à haute voix. Eventuellement des élèves. Dans tous les cas, le texte est lu 3 fois, à haute voix ou en silence.
2e phase (30-45 min) : remarques, impressions des lecteurs, questions à l'auteur sur ses intentions...Le professeur fait préciser, reformuler, éventuellement surlignages. Mais l'échange est uniquement oral, les élèves ne prennent pas de notes.
3e phase : postpréparation du professeur. Reprise de ce qui a été dit. Réalisation d'un document reprenant les axes importants, éventuellement approfondis. Ce document est fourni aux élèves.
Ex : 2 parties dans le texte, contenu, temps utilisé, style (ex : carpe diem), élargissement vers des textes similaires de la Littérature, exemples (Ronsard)
Appréciation sur le texte : x élèves ont trouvé ce texte beau. On tente d'en trouver la cause.
 
Argumentation, Théâtre, Poésie....sont ainsi étudiés. Les catégories sont clairement explicitées.
 
Gestion du choix : Au vu du très grand nombre de textes produits et propres, c'est le professeur qui choisit quel texte sera utilisé pour le travail (intérêt «programme», élève, subjectivité)
 
Gestion de l'amélioration du texte :
  • le texte est mis dans le casier du prof, qui commente. Erreurs soulignées. Appréciations positives, pas de «mal dit»
  • interventions directes personnalisée pendant le TI (travail individuel), allant jusqu'à la pratique de la dictée à l'adulte, (ou prise de note de l'adulte).
  • prof a une formation en stylistique
  • erreurs de syntaxe : lourd, mais dans chaque production on peut trouver quelque chose d'intéressant
  • élèves qui écrivent toujours le même genre de texte, impression de tourner en rond, suppose qu'il y ait rencontre avec la littérature
  • les conditions de cette rencontre : organisation générale de la classe (autorisation plus large que le cours de français, recherche du travail en équipe), qualité de la relation duelle-préceptorat (largement intuitive, ne se décline pas en règles = non prescriptive, provoquer des réussites), ne pas désapproprier l'élève de son texte, authenticité (intérêt sincère du professeur, multiplicité des textes produits, périodicité soutenue, interactions entre élèves...
 
Terminologie précise utilisée par le professeur ne fait pas l'objet d'un cours, mais agit par imprégnation.
Réalisation de fiches-guides, d'outils de références.
Parfois réécriture collective.
 
Efficacité de la fiche récapitulative du professeur ? Est-elle reprise par les élèves ? En tout cas, valorise le débat qui a eu lieu, conforte l'intérêt du travail. Pour le professeur, trace importante de ce qui s'est passé avec chaque classe. (mémoire, progression) Participe à la culture, au patrimoine de la classe. Corpus de phrases-types que les élèves vont s'approprier dans leurs propres commentaires.
 
Valorisation : chaque élève choisit ses travaux préférés / constitution d'une expo.
Contraintes sur le texte seulement en préparation bac. Description, explication, récit, sortent sans contrainte
 
Gestion du nombre, de la quantité des productions et des interventions :
25-30 élèves par classe également au CLEF
Au début tout le monde fait la même chose en même temps. TI mis en place progressivement. Les échanges avec le professeur se font aussi par internet.
 
Evaluation :
auto évaluation : en fonction d'une grille
bulletin trimestriel : on y reporte le titre d'un texte accompli, pas de note
prof se constitue un tableau synthétisant la production d'un élève.
Les élèves passent tous dans la classe suivante. Pas d'effet «Attention, tu ne vas pas passer dans la classe suivante» La motivation pour le travail réside dans le contenu. Motivation intrinsèque.
 
3 heures :
30 min entretien
30 min production
1h commentaire
le reste variable : 10 min cours, café littéraire, compte-rendu de lecture,bibliothèque...
Au CLEF le temps de TI est interdisciplinaire