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Octobre 2002


 

CréAtions 103-  Grands formats - publié en septembre-octobre 2002

Classe de 4eme, Collège K.Thoueilles, Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne) – Enseignants : Hervé Nunez, Fabienne Gaubert - Géomètre : M. Chapart

 

 

La forêt perdue

 



Un point de départ disciplinaire

Cette réalisation est partie du désir de la professeur de biologie de travailler sur la gestion des ressources minérales en rapport avec le programme de biologie en 4ème.

Celle-ci ne voulait cependant pas que l’objectif en reste à un exercice abstrait mais qu’il trouve sa concrétisation dans le quotidien de l’élève.
Pour cela, elle a donc voulu travailler à partir des matériaux qui sont potentiellement gaspillés par les familles dans leurs actes de consommateurs, le but étant d’amener les élèves à en envisager le recyclage. Cette opération a fait partie dans le Fumélois de la réflexion sur les moyens d’arriver au tri sélectif des déchets.
Le professeur a donc choisi avec ses élèves de recenser la consommation de carton et d’aluminium présents dans les boites de lait consommées sur une journée par les familles du collège (400 boites de lait par jour).

 

L’interdisciplinarité a bien fonctionné

Le professeur de biologie a su, après avoir réuni les trétra brik, alerter son collègue d’arts plastiques au moment de l’appréciation qualitative. Il s’agissait d’aider les élèves à trouver une forme qui symboliserait le mieux possible, au-delà des chiffres, ces réalités abstraites de “ gaspillage ” et de “ quantité ”, pour en faire ressentir l’aspect démesuré et inciter les gens à faire attention à leur environnement.

Cette entreprise convenait très bien aux investissements proposés par les programmes du collège en Arts Plastiques particulièrement au niveau 4ème: amener petit à petit l’élève à comprendre la relation symbolique du littéral au conceptuel .
Plusieurs solutions ont été envisagées avec les élèves de la classe qui avait été choisie. La plus simple consistait à entasser les boites pour former un cube à placer dans la cour du collège, le cube représentant la masse consommée. Le contraste créé avec le collège proche aurait servi l’appréciation de la démesure de cette quantité.
 

Donner forme

Nous avons cependant voulu que chacun se sente individuellement plus concerné par le danger potentiel que la masse de boites consommées représente pour l’environnement et que le respect de la nature soit intimement lié à notre action. Cela nous a entraîné vers la production d’une effigie rappelant l’époque révolutionnaire en fichant chaque boite de lait au bout d’un pieu à la manière des têtes décapitées : chaque élève se sentirait ainsi dramatiquement encore plus associé à une boite.

L’idée de la “ forêt perdue ” est née ensuite à partir du désir de mise en scène des effigies et de l’opportunité d’utiliser la petite forêt incluse dans la propriété d’un parent d’élève. Il s’agissait d’opposer symboliquement la forêt composée d’arbres qui poussent librement (forme et emplacement) à une forme géométrique composée des bambous bien droits plantés par nous et disposés régulièrement.
 

 

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