Peut-on voir en Lavoisier l’homme qui a « révolutionné » la chimie en la faisant passer de l’obscurantisme alchimique aux conceptions modernes ?
L’origine et la formation d’un homme déterminent souvent son avenir, tout autant que ses goûts. Antoine Laurent Lavoisier ne fait pas exception à la règle. Il est un « homme des Lumières » aux connaissances variées, curieux de tout dans une Europe qui foisonne de recherches, de publications, de correspondances, de visites entre savants. Il est issu d’une famille de la haute bourgeoisie, avec un père avocat. Il perd sa mère très jeune, et son père s’installe chez sa belle-mère, où sa tante s’occupe du petit garçon et de sa sœur cadette. Plusieurs éléments, durant ses 24 premières années, préparent sa destinée. |
La formation reçue au Collège Mazarin.
Elle est sans doute déterminante car, à côté de la littérature et de l’histoire, on y enseigne – chose rare à l’époque - les mathématiques et les sciences. Lavoisier est déçu par les cours de chimie de La Planche qui présente des suppositions au lieu de preuves. Par contre les leçons de mathématiques de La Caille1 éveillent son intérêt scientifique et lui donnent le goût du raisonnement rigoureux.
En 1786 dans "Mémoires pour le gypse", Lavoisier entrevoit l'intérêt de l'étude des couches sédimentaires pour montrer les changements arrivés au globe.
3. Rouelle, chimiste et pharmacien, son cours public au Jardin du roi attire tous les savants et chimistes.
4. Jussieu, médecin et botaniste, professeur au Jardin du Roi.