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La princesse et la grenouille

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Novembre 2003

 

 

 

L’atelier peinture

L’atelier peinture devait réaliser le livre-accordéon géant qui, placé en fond de scène, serait intégré au décor. Il a toujours fonctionné selon les mêmes modalités : lecture de la portion de récit à illustrer, échanges verbaux sur les intentions des enfants (ce qu’ils vont représenter, les couleurs dont ils ont besoin, les outils, etc.). De ma part, une seule consigne : couvrir la feuille de couleurs. Si un espace est blanc, on le peint en blanc…

L’atelier décor

Nous avons réalisé deux châteaux : celui de la princesse, dont il est dit dans le texte qu’il est de pierres rouges, et celui de la sorcière. Pour les deux châteaux, une même démarche : je demande aux enfants s’ils savent dessiner un château et après quelques échanges verbaux, je leur demande, individuellement, avec un seul feutre (rouge pour le premier château, noir pour le second) de dessiner un château.

Puis nous nous regroupons à nouveau pour regarder les dessins. Pour chacun, nous nous questionnons : est-ce qu’on reconnaît un château ? si oui, à quoi ? Quand nous avons vu tous les dessins, nous listons les caractéristiques repérées : de hauts murs de pierres, une porte arrondie avec (ou sans) pont-levis, des créneaux, de rares fenêtres avec des vitraux.

Chacun choisit alors ce qu’il va peindre sur de très grands cartons que nous fixerons comme décors : les murs de pierre, la porte, les fenêtres…

 

L’atelier mise en scène

Il s’appuie essentiellement sur le texte. L’enseignant fait le narrateur et raconte à voix haute, il donne ainsi des repères temporels. Chaque saynète du conte est jouée plusieurs fois, par tous les enfants volontaires du groupe. Les trouvailles des uns et des autres sont mises en valeur par l’enseignant et souvent reprises par les “ acteurs ” suivants.




 

 

 

On arrive ainsi à constituer un jeu élaboré où les enfants acteurs sont très facilement interchangeables. Aucun rôle n’appartient en propre à un enfant mais on voit souvent des préférences très marquées de leur part pour tel ou tel personnage. Il y a peu d’inhibitions. Elles sont levées par quelques jeux préliminaires, par une ambiance très ludique et valorisante de chacun.

En outre, une section de moyens-grands travaillait à une mise en musique de ce même scénario. Avec des petites percussions, ils inventent des paysages sonores, qui deviennent des fonds musicaux pour les mises en scène : par exemple, la mer, ou dans le château de la sorcière, …

Evocation de la mer (qui borde le château)

par l'atelier mise en scène et par les musiciens.

Conclusion en forme de points de suspension

Au départ de cette aventure, il n’y avait que quelques propositions des enseignantes faites aux enfants ; nous n’avions pas le but d’aboutir à un spectacle. Cela est venu au fur et à mesure. Il n’y a jamais eu de rôle à apprendre, de répétitions, etc. mais simplement l’envie d’échanger nos inventions dans tous les domaines. Comme il n’y avait pas d’enjeu (aussi minime soit-il), c’est l’enthousiasme des enfants qui a été moteur à partir de la première séance d’échanges et jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Le manque de temps ne nous a pas permis d’élargir notre public. Qui sait de quoi la prochaine année sera faite ?
 

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