Collectif des Associations Partenaires de l'Ecole publique, le 30 septembre 2011
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Compte rendu de la rencontre du CAPE avec le cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative
Une délégation du CAPE (Ligue de l’enseignement, FNCMR, GFEN, FRANCAS, ICEM, FOEVEN, Peuple et culture, CEMEA) a été reçue, pendant plus d’une heure et demie par Jonathan DERAY, chef de cabinet du ministre. Celui-ci était accompagné de Laurent BAYON, conseiller du ministre et Annie LAURENT chef du bureau des actions éducatives à la DGESCO.
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En introduction et au-delà de la lettre ouverte, Jonathan DERAY s’est félicité d’accueillir le CAPE pour la première fois, il a souligné l’intérêt d’un tel collectif et a rappelé les relations franches, directes et sincères du ministre et l’importance qu’il attache aux relations entre l’École et le milieu associatif. Ces relations ne sont pas un sujet périphérique aux préoccupations du ministre, mais un principe politique essentiel.
Les représentants du CAPE ont rappelé les raisons de la création de ce collectif, sa composition, associations éducatives, associations d’éducation populaire et mouvement pédagogiques. Ils ont également rappelé, qu’avant cette rencontre plus institutionnelle, le CAPE avait été en relation au ministère en contribuant aux travaux sur la violence à l’École et sur les rythmes scolaires.
En écho aux propos du chef de cabinet, les représentants du CAPE ont rappelé que le partenariat s’inscrivait dans le long terme et que les associations étaient inquiètes du retard de notification des subventions 2011 ou du solde de celles-ci. Ils ont indiqué que les associations subissaient une triple sanction, baisse des subventions, augmentation du coût des postes et retard de paiement. Ils ont demandé quand seraient connues les notifications 2011 et ce qu’il en serait pour 2012.
Ils ont dit leur incompréhension face au décalage entre les actes et les propos du ministre. Ils ont souligné que certaines d’entre elles étaient en situation délicate, affaiblies, voire en survie.
Le chef de cabinet a indiqué qu’il était bien conscient de la baisse des financements depuis plusieurs années et du retard important en 2011.
Il a fait preuve d’une réelle connaissance des activités des associations du CAPE par la lecture des communiqués de l’AEF ou la visite régulière des sites internet.
Il a rajouté qu’il était conscient de l’impact pour les associations, sur les emplois notamment, mais que la situation économique est « grave », que toutes les décisions budgétaires ne sont pas prises, du fait du gel budgétaire notamment, que les contraintes sont lourdes, mais qu’il n’est pas question de « faire le ménage » et de « saborder les partenariats associatifs qui font partie de l’essentiel ».
Il a dit avoir conscience des efforts considérables qu’ont faits les associations, pour la transformation des MAD en détachés, pour les bilans quantitatifs et qualitatifs… Il a redit la situation financière tendue, tant pour le programme enseignement scolaire que pour le programme jeunesse et la nécessité de penser globalement l’intervention du ministère. Il a tenu à mentionner qu’il n’y avait pas de décision idéologique, qu’il n’y aurait pas de convention, ni de subvention s’il n’y avait pas estime et qu’il convenait de valoriser concrètement ces partenariats, notamment au plan local.
Il a mentionné qu’il n’y aurait pas de bouleversement en 2012 sur le mode de fonctionnement, que les lignes budgétaires seraient connues en janvier et qu’il ne fallait pas escompter de pouvoir faire des demandes en hausse, dans un cadre budgétaire fortement contraint.
Il a confirmé que le ministère ne « laisserait jamais tomber une association » et qu’il s’inscrivait dans « un partenariat d’identité et de valeurs avec les associations ». Il a insisté pour que les associations recherchent d’autres modes de ressources et qu’elles renforcent les collaborations entre elles, pour couvrir tout le territoire notamment.
Les représentants du CAPE ont acté que les notifications devraient arriver dans quelques jours, et ont proposé qu’une rencontre annuelle puisse avoir lieu, sans que celle-ci prenne un caractère institutionnel.