Au commencement était le couple Cinéma-Peinture...
Et une poignée d’élèves qui acceptait de rester deux heures de plus tous les lundis soirs...
Il s’agissait, dans un premier temps, d’établir des liens entre ces deux modes d’expression: à partir d’exemples pris dans l’histoire de l’art moderne, pointer des démarches originales d’artistes ayant utilisé les deux techniques. Comment transformer la caméra en médium à part entière au même titre qu’un pinceau, une brosse ?
La pratique de la vidéo s’avère être la mieux adaptée aux recherches et expérimentations pratiquées au sein d’un atelier. D’autre part, l’intervention d’un professionnel en la matière nous a permis d’obtenir des productions de grandes qualités rivalisant avec l’image cinématographique.
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Appropriation du tableau : du synopsis à la réalisation
Dans un premier temps, les élèves ont choisi parmi des ouvrages d’art moderne un tableau qui leur plaisait plus particulièrement. Les albums de la collection du MNAM (centre Georges Pompidou) ont été un support intéressant car ils présentent sur papier une démarche d’investigation ludique et cohérente autour d’un tableau.
Puis, à partir des choix énoncés, chaque participant a écrit un synopsis puis storyboardé son projet et envisagé un découpage technique. Les repérages, tournages, montages ont été réalisés par l’équipe au complet, chaque élève pouvant tenir tour à tour le rôle de scénariste, acteur, cadreur, chef-opérateur, décorateur, costumier, accessoiriste, monteur sous le regard et la direction de Jérôme.
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Une "recréation" personnelle"
La principale difficulté résidait dans l’appropriation par les élèves de l’objectif exigeant de mise en forme d’un propos personnel autour d’un tableau en laissant de côté la tentation de la fiction, du commentaire en images de l’œuvre choisie.
Cette mise en forme devait traduire la réaction face à un tableau du futur réalisateur puis questionner chaque plan afin qu’il réponde à des choix esthétiques.
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