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Les carnets de voyages d'Amélie Rousseau

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Avril 2003

 

 

Expérimenter, tâtonner, produire, analyser, choisir…

 

 

Chaque semaine, les enfants réalisent des productions personnelles à partir de techniques différentes avec des matériaux nouveaux.
Une séquence de croquis dans le village leur permet de découvrir que les maisons ne correspondent pas au cliché qu’ils ont dans leur tête. Ils sont surpris par la qualité de leurs réalisations. Ils sont capables de …

 

Le fusain, les sanguines transforment alors le groupe d’enfants en tribu aux maquillages insolites ; c’est la trace du travail !

Tous ces croquis faits sur le terrain sont utilisés pour représenter une ville. On utilise la continuité d’une ligne pour créer un enchaînement d’un croquis à l’autre. Chacun pose son dessin à la suite d’un autre et, petit à petit, une œuvre collective prend forme : le village d’Amélie. Ces croquis seront photocopiés plusieurs fois pour être manipulés, utilisés comme base de travail avec différentes techniques.

 

On représente les paysages photographiés en s’appropriant la notion de surfaces, de lignes, de masses colorées grâce à une technique de découpage collage pour réaliser de nouvelles représentations du lieu fixé.

 

On explore différentes techniques mais aussi différents sujets : les paysages, des sujets en gros plan, les portraits de camarades. On crée des séries de toutes sortes. La richesse vient de la multitude de représentations sur un même thème ou avec une même technique.

 

La voie ferrée : rien de plus prosaïque et banal à priori. Elle devient un feu d’artifice de lignes qui se croisent et s’entrecroisent en chemins improbables mais où la créativité des enfants rend tout possible. Même la poésie semble pouvoir circuler sur ces voies de l’imaginaire. Les réalisations individuelles mises bout à bout remporteront un réel succès.

Enchaînement de croquis pour une production collective.

 

Gouache de Mélanie. Eglise.

 

Aquarelle. Fragment de maison.

Aquarelle. Fragment de maison 2.

    

Aquarelle. Toits du village et clocher, collines au fond.

Aquarelle. Toits d'usine et cheminée.

Les personnalités explosent : des délicats, suggestifs… aux jouisseurs de matière. On fait des remarques, on découvre la valeur des couleurs, des proportions respectées ou abolies, leurs perceptions sensibles. Des gestes et outils différents laissent des traces inattendues, (le couteau bénéficie d’un vif succès). On accède à la notion de représentation, à la valeur de l’abstraction…

 

 


Les séries collectives deviennent la matière, le matériau du film. Les images, de fixes, vont devenir animées grâce aux techniques cinématographiques. La voie ferrée, les fils des métiers à tisser, les maisons et usines, les cheminées et les arbres, à partir du passage d’un art à l’autre défilent et créent la magie. Il y a, de temps en temps, nécessité de produire de nouvelles images pour des besoins spécifiques du film. Ce sera facile grâce à tout le tâtonnement et à la richesse de la multitude de productions réalisées chaque semaine, qui deviennent référents et ressources. Des arts plastiques au cinéma ou inversement les enfants cheminent dans la réalisation des deux projets qui prennent forment en parallèle : les carnets de voyages et le court métrage.

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Au fil de l'histoire