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Compte-rendu groupe ACP ( Analyse Coopérative de Pratiques) - IDEM 44

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Mardi 3 novembre, école Ange Guépin- Nantes

DEMARCHE DE TRAVAIL ADOPTEE :

1) Une personne expose un pan de sa pratique qu'il veut présenter.
2) Questions des autres participants pour éclaircir tout ce qui n'a pas été dit sur le comment de cette pratique.
3) Analyse de cette pratique au regard de la pédagogie Freinet.
 
 
1) Aujourd'hui, Karine C. présente sa pratique du TEXTE LIBRE.
K. travaille à mi-temps et sa collègue pratique aussi le texte libre.
20 minutes tous les jours : *écrire (feuille de brouillon).
*texte corrigé par K.  (soit tout est corrigé, voir recopié, soit les fautes sont codées selon un code de correction commun à l'école).
*se corriger.
* K. corrige la correction.
* recopier (cahier d'écrivain).
 
Les points à revoir (pendant une relecture permettant d'améliorer son texte) : écrits au tableau. K. aimerait que ça s'enrichisse grâce aux enfants, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas).
 
A la fin de ces 20 minutes, temps de présentation (5 minutes). L'enfant désigné lit 2 fois son texte pour que chacun ait bien le temps de l'entendre et de l'apprécier.
Pour l'instant, points positifs : *c'est déjà beaucoup de lire son texte devant les autres.
* ça rebondit, les idées que les enfants ont entendu et qui les ont intéressé sont reprises dans leurs propres textes.
* ça donne une bonne émulation pour écrire.
Points négatifs : * la richesse des interventions des autres après la lecture d'un texte n'est pas encore présente.
* les textes écrits par la suite ne s'enrichissent pas au niveau de la qualité.
 
2) Réponses de K. aux questions :
- Elle utilise un texte, un morceau de texte, plusieurs extraits pour travailler le français (exemples : texte sans adjectif, en rajouter, enrichir un texte).
- Les brouillons restent dans la couverture du cahier d'écrivain. Sur le brouillon, il faut sauter une ligne.
- K. liste avec les élèves, en début d'année, les différents types de textes sur une affiche. Quand un texte est lu, on dit de quel type de textes il s'agit.
- Pour les dialogues, ils peuvent écrire par 2 ou 3. Il ne faut pas qu'ils soient trop nombreux pour que cela reste un temps calme.
S'il y a trop de demande d'écrire à 2, Karine leur demande de réaliser cela sur un temps de projet.
- Pas de fiches ou de matériau incitatif à la lecture.
- Les textes sont tapés sur l'ordinateur ponctuellement pour créer un recueil de textes de la classe.
- En travail personnel, ils peuvent écrire ou revenir sur leurs textes.
- Il y a aussi des temps d'expression écrite (temps d'écriture pas libre) : écrire une lettre, un compte-rendu. Cela ne donne pas lieu à une présentation.
- Préparer sa lecture avant la présentation commence à apparaître dans les critiques des enfants.
- K. note tous les thèmes des textes présentés, les types de textes, et qui passe.
- Pendant les 20 minutes, les enfants qui ont terminé viennent se faire corriger, pas de problème se queue interminable. A la fin de la séance, les brouillons terminés et les textes recopiés sont posés sur le bureau pour être corrigés.
- Correction qu'apporte K. dépend des enfants : K. recopie certains textes sans les fautes, ou si incohérence, l'enfant viendra voir K. pour reformuler à l'oral et tenter de se corriger. Il y a aussi la possiblité d'enrichir un texte collectivement.
- Dans les critiques après présentation, pour l'instant, les enfants ne disent pas quand ils n'ont pas compris. Pas d'appréciation sur le contenu du texte.
- K. note les erreurs qui reviennent souvent ( accord, pas de ponctuation).
- Pour se corriger, les enfants utilisent le code de correction mais K. ne renvoie pas à de cahier de règles.
 
3) Analyse et apports de chacun.
- Pourquoi utilise-ton cette pratique ? Quelle sens a-t-elle ? En référence à Freinet, K. dit qu'elle pratique la rédaction de textes libres puisque les enfants ne peuvent écrire quand ils le veulent mais pendant un temps et une durée définis.
- Les enfants ont besoin de savoir pourquoi ils écrivent, quelles sont les finalités. Si la finalité, c'est de parler devant les autres, quelle grille de critiques on peut alors mettre en place. Si le finalité, c'est seulement le plaisir de lire, les critiques seront peut-être moins poussées.
- recopier un texte au propre n'est pas nécessaire car pour certains enfants ça n'a aucun intérêt. Et le plaisir d'écrire s'émousse. Recopier un texte a de l'intérêt s'il va quelque part, s'il est destiné à être présenté ou lu par d'autres.
- K. précise quels sont ses objectifs : que les enfants maitrisent la langue, qu'ils s'approprient les outils de la langue en les pratiquant.
- Les élèves sont plus receptifs aux textes d'auteur s'ils ont eux-même écrits.
 
Dans quelle mesure l'enfant est auteur dans la pratique de K. ? Que peut-on lui apporter pour qu'ils le soient encore plus ?
- La diffusion des textes est importante, à la fois au sein de la classe que devant les autres élèves de l'école, c'est très moteur. Leur travail est pris en considération, il a de la valeur.
- On peut aussi faire un recueil de textes. Ca prend du temps, mais ça se gère bien si c'est du travail quotidien.
 
Quel est la part du maître dans ce travail ?
- Dévolution : appropriation par l'enfant d'une démarche de travail et d'auteur. Il y a un transfert de responsabilité dans le travail, de l'enseignant vers l'enfant. On l'amène à s'impliquer et à devenir auteur de son travail.
- Le rôle du maître peut changer au cours de l'année. Par exemple, créer un climat de confiance, favorable est important en début d'année. Puis introduire progressivement le travail sur le fond (pas sur la forme) en demandant à l'enfant : “Qu'est-ce-que tu as voulu dire avec ce texte ?”
- Quand création d'un recueil de textes, il y a travail d'amélioration de ce texte : “Quelles propositions peut-on faire à l'auteur pour qu'il améloire son texte ?” Le maître note toutes les propositions et les transmet à l'élève qui s'en saisit ou pas.
 
Présentation des textes et critiques :
- Temps d'écriture et de présentation séparés pour que ceux qui présentent aient le temps de préparer leur lecture.
- Se demander quels sont les objectifs de la présentation : présentation finale, d'un texte abouti ou terminé ou présentation pour améliorer ?
- Lors de la présentation, noter tout ce que disent les enfants sur une affiche, au tableau. On peut classer les remarques des enfants en 2 types : j'ai bien aimé parce que ... et pour améliorer ton texte, tu peux ...
- Grille de vigilances pour relecture avant de venir se faire corriger : comment faire pour que cela leur serve ? Mais est-ce que ça a du sens pour eux ?
- Coopération : écriture à 2 ou à plusieurs. Correction ensemble : 3 ou 4 élèves avec le maître et quand il lit et corrige le texte d'un des enfnats, les autres peuvent participer et donner leur avis.
 
Deuxième jet : comment amener les enfants à écrire un 2ème jet, c'est-à-dire à modifier et à ré-écrire leur texte pour l'améliorer ?
- Quand l'enfant s'est approprié cela : qu'est-ce qu'il a voulu dire avec ce texte ? Quel est la problématique de son texte ? Quel message il a voulu faire passer ? Alors, s'il en a envie, l'enfant peut le ré-écrire pour qu'il soit diffusé, apprécié quand il sera lu à d'autres.
- Le 2è jet n'est pas obligatoire ni même nécessaire. On apprend à force d'écrire.
- Se poser la question de comment on construit un patrimoine individuel ? De classe ? Il paraît important de nourrir aussi de culture littéraire.
- Et l'enseignant auteur, qui présente son texte en classe ... C'est sécurisant un milieu où le maître se livre.
 
 
CONCLUSION. Pour la prochaine fois :
- Quels effets cette séance de travail a eu sur ma pratique ? (analyse + documents illustrant- cahiers, films ...)
- On adopte la même démarche de travail sur les recherches. Paul apportera des documents illustrant sa pratique et chacun peut y réfléchir et apporter également des documents.
Prochaine réunion : lundi 21 décembre, de 9h à 13h, à l'école Anne Franck, à Carquefou.
 
4) François a apporté des films sur ce qui se passe dans sa classe :
a) Pistes de travail à partir d'un Quoi de neuf ?
“Est-ce qu'il y a des points sur lesquels vous voulez travailler ou sur les quels vous vous posez des questions ?”
Les sujets d'étude sont écrits au tableau, puis les sous-thèmes ou les questions posées à partir de ce sujet également. Puis, les recherches sont organisées : collectif ou par 2 sur une question ou plusieurs. A voir avec les enfants.
 
Discussion sur les programmes en histoire ... et les recherches :
- Se poser la question de pourquoi on fait de l'histoire à l'école.
- Faire le programme en histoire, c'est faire de la mémoire et du récit.
- Quand on fait des recherches, on ne fait pas le programme, mais il en reste quelque chose.
- L'histoire, c'est très complexe. Pour étudier un événement, il faut voir les causes, les conséquences, c'est trop difficile pour les élèves en élémentaire.
- Sur les élèves qui sortent d'Ange Guépin, les profs disent qu'ils sont curieux, qu'ils ont des savoirs et surtout des méthodes de travail. Sur les autres élèves, ils constatent que pour ceux qui n'ont travaillé que sur la mémoire (mémoriser le résumé de la leçon), il ne reste preque rien et surtout ils n'arrivent pas à faire de lien entre les différents événements et à se repérer au niveau chronologique.
 
b) Recherches mathématiques.
Temps de maths tous les jours avec création maths. Observation d'une ou deux créations tous les jours, on construit un vocabulaire mathématique, une capacité d'observation et d'analyse.
Au début de l'année, seulement des créations maths, beaucoup d'accumulation.
 
Ensuite, recherches maths : en classe “quelles pistes peut-on donner à cet enfant pour continuer ?” On liste puis l'enfant tâtonne et continue. Il peut présenter chaque étape de sa recherche pour justement avoir des pistes pour continuer. En cours de recherche, il peut aussi aller voir François qui peut l'aider à affiner son travail. Chaque production est scotchée à précédente après avoir été présentée. L'enfant ( et les autres) peuvent voir l'ensemble des étapes. Quand l'enfant pense avoir terminé, il présente sa recherche et dit au bout de quel domaine il est allé.