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Compte-rendu du 6 décembre 2008

 

Seconde réunion du chantier de pédagogie Sociale à l’EFPP (Ecole de formation d'éducateurs)
par Lauren Ott
 
Etaient présents 20 personnes, dont beaucoup de nouvelles depuis la précédente réunion.
Quelques participants de la première réunion avaient fait connaître leur impossibilité mais leur intérêt de continuer.
Du fait de ce nombre important de personnes nouvelles, la matinée, s’est organisée sur le mode d’un tour de table assez libre permettant à chacun de développer les questions qui le préoccupent dans le cadre des activités « novatrices » qu’il peut mettre en œuvre.

Catherine Chabrun (qui devait partager son temps ce samedi avec le CA de l'ICEM) a présenté l'espace Internet consacré au chantier "Pédagogie Sociale", hébergé sur le site Toil'Icem du mouvement Freinet.

Sophie Nédorezoff nous a tenu informés des suites plutôt positives du projet de Maison de la Créativité et de la mise en place avec une nouvelle association (et des enfants qui participent à son conseil d’administration) pour mettre en place le jardin partagé.

Frédéric Jesu a précisé que les enfants se montraient en général fortement intéressés par la réalité économique des structures et actions qui leur sont destinées. De ce point de vue là, encore, il faut les rendre acteurs. Il a également présenté le centre social du XIXème arrondissement de Paris, dans lequel il s'est impliqué de longue date.

Sophie Billard a pu faire part de son expérience d’une année précédente qui l’avait amenée avec ses élèves à mener un projet global, avec une dimension économique (il s’est aussi agi de gagner de l’argent) et de la difficulté de conduire un tel type de projets au sein de l’institution scolaire, comme de la faire comprendre çà des collectivités territoriales
Une discussion nous a alors porté à considérer la dimension centrale de la dimension économique, propre à toute initiative sociale ou citoyenne ; il importe bien y compris pour les enfants et les familles que les financements soient connus et explicités. Cette dimension économique intéresse car elle fait partie de la réalité souvent cachée des actions dirigées vers le public.

Phuong Nguyen a présenté la genèse de l’association « Orange Fleur d’espoir »’ qui s’occupe de mettre en œuvre un accompagnement et un suivi des enfants affectés par les conséquences de l’emploi de l’agent orange au Viêt-Nam ; à ce propos, elle a insisté sur l‘évolution du projet qui a conduit l’association à favoriser l’aide aux aidants, aux frères et à la famille des enfants touchés.
Rose, venue du Viêt-nam pour nouer des contacts développe elle, un accueil pour des enfants traumatisés, victimes de violences, au sein d ‘une ferme pédagogique ; le manque total de soutien financier des ce dispositif conduit actuellement ses acteurs à une réflexion sur tout moyen d‘autofinancement ; à ce sujet, l’apiculture pourrait représenter une piste. La visite au rucher de l’association d’Intermèdes Robinson a contribué à asseoir ce projet.
Au-delà, pour l’ensemble des initiatives portées au Viêt-Nam, Mme NGuyen met en avant des besoins de formation à la fois pédagogique, généraliste et sociale, pouvant d’ailleurs reposer sur une formation de fortraitures.
Nul doute que ce projet peut constituer une occasion de développer une offre de formation, ouverte sur la pédagogie sociale qui pourrait s’appuyer sur l’actuel chantier, le secteur international de l’ICEM, comme peut être de l’EFPP.

Véronique Feutelais et Patrick Carpentier ont présenté l’actuelle démarche de groupes de parents, qui s’appuie sur l’APAJH , qui permet aux parents de faire entendre leur parole vis-à-vis des institutions et structures.

Anne-Marie Bourbonnais a présenté son activité de potière, ouverte sur les espaces extérieurs, valorisant le libre accès et la libre expression ; elle a fait état des difficultés à faire accepter cette démarche, notamment dans le cadre d’une petite ville ou d’un village ; on sent vraiment que les espaces publics font l’objet d’une surveillance renforcée et que toute manifestation de vie ou d’animation, est facilement suspecte et découragée.
Le débat s’est alors engagé sur cette expérience partagée ; bien souvent des lieux vides que des acteurs sociaux ont réussi à mettre au service de projets artistiques, sociaux, éducatifs au bénéfice du quartier et de l’environnement, sont violemment repris en main par les collectivités et les institutions et on observe… qu’ils ne font plus ensuite l’objet de quelque investissement que ce soit, et retombent le plus souvent à l’abandon apparemment préférable.

Un représentant du MIHL (mouvement interprofessionnel humaniste et laïc) était également présent pour faire part de la volonté de ce mouvement de sensibiliser les acteurs éducatifs, sociaux, professionnels et citoyens à la nécessité d’opposer une résistance aux tendances répressives, anti-éducatives que nous connaissons.

Ewelina Mianowsjka, représentant le mouvement Korczak a rappelé la place essentielle que cette pédagogie assigne à l’éducation politique et à l’autogestion des enfants.

Yves Milles, éducateur technique spécialisé, a témoigné de son projet de thèse sur la dimension de la création d’institutions commune, aux démarches de pédagogie sociale, en s’appuyant sur les œuvres de Oury, Freinet et Rogers.

Sophie Billard a fait état de l’importance de l’œuvre de Paul Le Bohec sur la question de l’acquisition de tous les langages pour les enfants et de la place centrale d’une pédagogie qui devrait le permettre, dans ou hors l’école.

Tout le monde n'a pas eu le temps de se présenter; en effet deux étudiantes Educatrices de Jeunes enfants de cette école (l'EFPP) étaient présentes au titre de leur intérêt pour le thème et les actions de coéducation. Elles souhaitent poursuivre leur participation.
Il est difficile de résumer les échanges comme d’ailleurs ceux qui ont suivi ce temps plus formel, à partir d’un repas partagé qui a permis à de multiples relations de s’établir.


A l’issue de cette deuxième réunion de ce chantier, nous avons convenu que la prochaines séance de travail, nous permettra de mettre en œuvre une élaboration ; nous avons choisi de réfléchir ensemble sur nos représentations de concepts qui nous paraissent centraux dans la question d’une pédagogie sociale, à savoir : l’autonomie, la créativité et l’argent (gratuité, autofinancement, etc.) Ce travail pourra être organisé en petits groupes.

D’ici là, nous souhaitons mettre en place une liste de diffusion par mails entre nous et nous utiliserons l’espace consacré à notre chantier sur le site Freinet : Pédagogie sociale

La troisième réunion du chantier est fixée, le 14 février de 10h00 à 14h 00, également à l’EFPP, 22 rue Cassette, 75 006 Paris (Métro Saint Sulpice)