Après avoir étudié en classe le trajet parcouru par une “ loi ” depuis sa proposition jusqu’à sa promulgation, j’ai demandé à chaque élève :
- quelle proposition de loi ferait-il si il ou elle était député(e) ?
- de formuler précisément le problème qui le ou la préoccupe.
- de rédiger sa proposition de loi telle qu’il ou elle voulait que les députés la votent.
J’ai ressenti beaucoup d’émotion à la lecture de leurs textes et comme je voulais partager cette sensation, je les ai montrés à Alain Fontaine, professeur d’Arts Plastiques, qui a adhéré au projet et donné à chaque élève la possibilité d’exprimer sa sensibilité.
L’exposition est le résultat de cette rencontre…
Valérie Quérité
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Ces élèves n’ont pas d’enseignement en Arts Plastiques inscrit dans leur programme. Pour eux, il s’agit d’une discipline étrangère, voire hermétique. La plupart n’ont jamais franchi le seuil d’un musée, poussé la porte d’une galerie.
En trois séances d’une heure, j’ai pris le parti de leur faire mettre en scène leurs productions en traduisant plastiquement le contenu de leurs textes. Ils se sont exécutés parfois maladroitement avec réticence au début puis avec de plus en plus d’enthousiasme au fil des séances.
Après une sensibilisation au travail d’Arman, nous avons joué sur les accumulations, la répétition.
J’ai donné des contraintes : cadre à respecter, démarche à suivre, règlement à observer. A l’intérieur de ce cadre, ils avaient un espace d’expression, une liberté de choix pour l’utilisation des documents.
Ce projet leur a permis de tisser des liens entre les connaissances, les techniques enseignées, les goûts de chacun, leurs intérêts extrascolaires, leurs histoires personnelles, de prendre conscience que l’expression de leur sensibilité est aussi un mode de communication. La dimension “ médiatique ” de cette aventure les aidera à nouer des contacts avec les acteurs de la vie culturelle associative.
Alain Fontaine
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