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Janvier 2005

 

 

CréAtions n° 115 - Images et mots s'en mêlent -

publié en janvier-février 2005 

Classe de 4ème, Collège de Chazay d’Azergues (Rhône) - Professeur de français : Annie Dhenin

 

 Roman-photo

J'ai proposé de réaliser de courts romans-photos d'une page, au site du Collège, mais en situation, pour montrer la vie de tous les jours. Les élèves ont écrit des sketches courts significatifs, en coupant ce qui peut rester implicite ; les histoires restaient à leur initiative. Les thèmes choisis traitaient des rapports entre garçons et filles, du rituel quotidien de l'entrée au collège et d’une histoire curieuse de volatilisation. Est-ce un hasard ? Dans le groupe concerné, plusieurs élèves allaient quitter le collège fin juin.

Une fois les histoires écrites et découpées en séquences photo, nous avons fait un premier croquis, imaginant la mise en scène du roman.
Chacun a découpé dans une feuille A4, une “fenêtre” de 18 x 24 cm. Avec un seul appareil numérique pour 27 élèves, je pouvais difficilement compter sur cet objet pour visualiser les cadrages : proportions de l'image brute, vue en plan général/rapproché/gros plan, plongée/contre-plongée. Excellent outil cette “ fenêtre ” ! Les élèves l’ont fort bien utilisée pour mieux viser leurs images, s'approchant, s'éloignant, grimpant sur un banc ou se couchant par terre... Ils n'auraient probablement pas autant cherché, l'œil au viseur de l'appareil. Lors des séances suivantes, pendant les répétitions sur le terrain, ils ne quittaient plus leur feuille A4 trouée pour choisir leur angle de vue.
Dès qu'un groupe était prêt, il prenait l'appareil photo numérique, et là, j'ai apprécié le calme des élèves, car il y a eu des moments où deux groupes étaient prêts en même temps avec un seul appareil disponible ! Nous disposions du CDI pour faire une impression index : ciseaux, montage brut, le roman-photo prenait forme, Nous pouvions passer à la rédaction définitive des légendes, en fonction de la mise en scène. Nous avons accepté comme règle du jeu, la prise de vue en une seule fois, malgré les problèmes de disponibilité de l’appareil photo, d’encombrement du lieu de tournage, du ciel changeant.
Les sujets retenus nécessitaient le plus souvent des figurants, si bien que les élèves n'étaient pas “désœuvrés”.

L'ombre 


Et aujourd'hui, ce qui nous gêne, quand nous regardons ces images, ce n'est pas le côté un peu brut du décor ou de la mise en images, mais la qualité de jeu des acteurs. A l’avenir, il faudrait vraiment travailler quelques séances de mime avant de passer à la photo. Mais quand ? Les élèves sont maintenant en 3ème, dans des classes différentes. Ils viennent nombreux voir ce travail exposé, "lisent" longuement ces histoires où Ils se reconnaissent autant qu'ils repèrent des visages connus et dans le plus grand sérieux.

Annie Dhénin

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roman-photo