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Octobre 2003

 

  

CréAtions 108 - Jardins à vivre  - publié en septembre-octobre 2003

Classe de CM1-CM2, Ecole publique de St Haon-le-Châtel (Loire) – Enseignant : Dominique Furnon - Reportage : Nicole Bizieau (avril 2003)

 

Créer un jardin du Moyen-Age

L'origine du projet

 

Le maître, sur sa route de retour de vacances, passe par Monflanquin (Lot et Garonne) et découvre un jardin du Moyen âge en trois petits carrés.
Il n’en fallait pas plus pour qu’il ait envie de partager sa découverte et ses interrogations avec ses élèves, d’alimenter leur curiosité par la création… de nourrir un projet pédagogique par lequel passeraient les apprentissages… C’en était fait : « cette année, on pourrait faire un jardin du Moyen-Age ? ».

 

La recherche documentaire

Il faut d’abord se lancer dans la recherche documentaire et en premier :
- écrire à Monflanquin
- rechercher dans la BCD de la classe où l’on trouve une BT sur les jardins au Moyen âge (n° 1058).
La classe se met donc à lire, à écrire. La ruche est en effervescence. Les documents et textes écrits sont regroupés sur un CD Rom.
Les jardins médiévaux auraient pour origine une demande de Charlemagne de trouver un espace domestiqué par les hommes qui leur permettrait d’éviter la famine et de se soigner.
Au cours de leurs recherches, les enfants découvrent qu’un jardin médiéval se caractérise par plusieurs critères :
- des clôtures pour délimiter le jardin et les plantations. Leur fabrication la plus typique est le plessis. Ce sont des branches entrelacées selon des formes variées et fixées par des petits piquets. Ces clôtures jouent un rôle symbolique : elles sont censées à la fois écarter les influences maléfiques et empêcher les formes bénéfiques de s’en échapper.
- Des plates-bandes en carrés ou rectangles de petites tailles, ce qui permet d’en atteindre tous les points depuis le bord. Elles sont surélevées et entourées par un petit muret ou un plessis. Les enfants se demandent bien pourquoi : peut-être parce qu’il est ainsi plus facile de travailler la terre si elle est moins basse ; peut-être est-ce pour les protéger de certaines bêtes ; peut-être encore est-ce parce que la terre est précieuse et que, bien délimitée, elle est mieux conservée… Les questions fusent, les comparaisons avec les jardins d’aujourd’hui naissent (raies longues, plates-bandes étroites, petites allées etc…).
- Quatre parties délimitées par deux allées principales formant une croix (symbole religieux). Ces parties représentent la terre, l’eau, l’air et le feu.
- Au milieu, une fontaine, un puits… ou un arbre.

 

La recherche d’un lieu

 

Il faut trouver l’endroit où créer ce jardin : un particulier, passionné d’histoire, met son jardin à la disposition des enfants, en toute empathie car ce projet lui plait bien.
Ce terrain présente des caractéristiques favorables : l’espace est carré et mesure environ 20 m sur 20 m ; il est entouré de murs ; un puits trône en son milieu.

 

 

La préparation du terrain

 

Forts de cette connaissance théorique nourrie par la recherche, il faut passer à la pratique. Chacun retrousse ses manches pour la réalisation de ce projet coopératif.
L’espace donné n’est pas vierge : on y trouve des cyprès, des cerisiers, un terrain en friche. Il faut donc arracher, nettoyer, défricher. C’est dur ! On apporte de la maison tous les outils nécessaires, et peu importe s’ils ne datent pas du Moyen âge ! Certains adultes viennent aider.
Les deux premières années voient la création du potager et du coin des médicinales.

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