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Créer un jardin du Moyen Age

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Octobre 2003

 

Un projet sur plusieurs années

 

L’un des écueils, par exemple, dès la première année, est le problème de l’arrosage lors des congés scolaires. Les plantes, elles, ne seront pas en vacances ! Qui gardera le jardin l’été ? Qui l’entretiendra ? Que faire ?

Toute question nécessite réponse, surtout lorsqu’il s’agit de ne pas laisser mourir le résultat d’un projet qui a mobilisé tant de travail.

Il faut chercher des aides extérieures pour maintenir ce jardin dans le temps. Un appel est lancé : un groupe de cinq personnes bénévoles du village participera à l’arrosage, au désherbage, à l’entretien. Ce qui demandera une organisation coopérative pour la participation de chacun, la gestion du temps, la responsabilisation.
Le projet déborde encore un peu plus de l’école.

 

La coopération

 

La mise en œuvre du projet engendre une grande mobilisation et la coopération spontanée de personnes diverses autour des enfants : les parents, des habitants du village, une association (Madeleine Environnement), la Fondation de France, la Fondation Yves Rocher, des horticulteurs, jardineries, jardiniers…

En fin d’année, c’est enfin l’heure de l’inauguration. Les enfants exposent : « Notre jardin du Moyen Age ».
L’heure de la reconnaissance du travail est toujours un moment de plaisir.

 

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Ce projet a commencé à prendre forme en 1996/1997. Sept ans déjà ! Depuis cette date, l’aménagement se poursuit chaque année.
L’un des grands soucis du maître a été de ne pas priver la classe de nouvelles créations dynamisantes, tout en n’abandonnant pas celle-ci.

Comment permettre aux enfants d’aujourd’hui de s’inscrire dans ce projet qui n’est plus le leur ?
Faut-il les remettre en recherche, pourquoi, comment ?
Quelle continuité pour ce jardin ?
Quelle gestion du temps ?

Au fil du temps, de nouveaux projets d’aménagement et de gestion ont permis aux enfants de s’approprier cette réalisation avec une implication dans de nouveaux aménagements :
- l’entretien régulier du jardin,
- la coopération avec les adultes,
- le passage de relais à d’autres (actuellement, la gestion est assurée par une société archéologique « Jardins du Moyen âge »),
- la plantation d’arbres pour réaliser le verger en 2000/2001.
- l’installation d’une ruche (en 2001/2002) avec l’aide d’un apiculteur et la rédaction d’une histoire collective.
- en 2002/2003, la construction de la banquette en briques et végétaux, vue au musée de Cluny

 

Aujourd’hui l’école est toujours associée et a sa part de coopération. Les enfants de la classe participent à l’entretien du jardin, à la récolte du miel chaque année. Les autres classes exploitent maintenant cet espace et viennent aussi y planter légumes et fleurs.

Le jardin est ouvert et des visites guidées sont proposées.
Il faut parfois faire des concessions difficiles mais des choix s’imposent entre la maîtrise totale d’un projet qui n’est plus celui de la classe actuelle et la naissance d’autres tels que le dernier né : la création d’une mare. A suivre…

 

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