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L'arbre et la fleur ou récit de création d'un livre cédérom

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Octobre 2003

 

Création de la chanson, ce qui entraîne une restructuration du texte

Le texte de l’histoire, les enfants le connaissent par cœur, ils le chantonnent même souvent. Un jour, un enfant propose de faire une chanson avec notre histoire. J’organise une séance de création collective de chant : les enfants proposent à tour de rôle un air sur la première phrase, tout le monde répète et nous finissons par adopter un air. Nous recommençons pour la deuxième phrase et ainsi de suite. Nous nous entraînons à chanter et ensuite j’invite Christian Zamuner, conseiller pédagogique en musique à venir nous écouter. Il nous fait chanter et nous enregistre.

Christian nous renvoie une cassette avec un accompagnement musical arrangé par lui. Les enfants sont ravis, ils reconnaissent leur chanson. Mais l’accompagnement est construit sur la base de quatre couplets, les quatre saisons, et d’un refrain. Les paroles de l’histoire de l’arbre et la fleur ne sont pas toutes adaptées à l’air. Certains couplets sont trop courts, il manque des lignes, d’autres sont trop longs… Nous devons donc modifier… Nous nous mettons alors à compter les syllabes des mots, à nous préoccuper des rimes, à chercher des mots nouveaux dans le dictionnaire… afin que le texte s’adapte exactement à l’air. Le texte de l’arbre et la fleur se trouve donc ainsi modifié une troisième fois.

La présentation multimédia

 

Un matin, j’installe tous les enfants devant le nouveau document informatique que j’ai préparé à partir de leurs travaux scannés : ils sont ravis mais déjà commencent à discuter pour les animations. La page zoom, ils aiment bien la façon dont elle arrive, on avance vraiment vers la fleur. Mais l’arbre, il faut lui faire perdre une feuille, et ils veulent voir la fleur déplier son pétale, et il faut que les feuilles volent à l’automne et que les flocons de neige tombent vraiment. Il faut aussi que la fleur sorte de terre…. Moi, je note toutes leurs idées et le soir, je m’installe devant mon ordinateur et j’essaie d’animer.
C’est mon travail de préparation de classe.
Nous consacrons trois séances aux enregistrements sonores : lecture des textes (histoire et comptes-rendus scientifiques) et bruitages. Ce sont des véritables séances de lecture, la lecture à voix haute trouvant ici une fonction véritable.

Ainsi, bien que ce soit moi qui assure toute la partie technique du montage multimédia, je ne suis que l’exécutante des propositions des enfants, la conception est celle des enfants. Karine Daisay viendra travailler avec moi trois heures devant l’ordinateur pour la mise en page définitive : couleur des fonds de pages, taille, couleur et position des boutons… Elle nous a vraiment apporté ses compétences d’artiste.  

 

Réalisation des collages pour les boutons du montage multimédia

Lors d’un atelier, des enfants ont pour tâche de réfléchir aux dessins des boutons de la présentation multimédia. D’habitude, nous utilisons les dessins tout prêts du logiciel (flèches pour changer de page, porte ouverte pour quitter le logiciel, haut-parleur pour le son). Mais là, les enfants ont envie de dessins réalisés aussi en collage. Pour changer de page, ils choisissent une des fleurs qui se penche bien parce qu’elle fane. Pour le bouton son, ils tâtonnent longtemps en découpant des oreilles dans des magazines, les collant dans des fleurs. Pour chacun des essais, nous scannons le collage et examinons le résultat : rien n’est satisfaisant. Karine se propose de faire les collages pour deux boutons, ce sera sa participation au logiciel.

Trois enfants se mettent alors à la réalisation de la porte de sortie, toujours avec le même principe : ils découpent, ils collent, ils scannent et ils observent le résultat. Il leur faudra trois heures pour trouver la solution de la porte ouverte en perspective… et remplir la poubelle ! Ce n’est pas facile de comprendre que la porte, la vraie, c’est un rectangle, mais quand on regarde une porte entr’ouverte, on ne voit plus les côtés opposés égaux, les angles ne sont plus droits, et c’est encore autre chose quand on regarde la porte de l’extérieur de la pièce et non plus de l’intérieur… Les enfants ont eu la possibilité de tâtonner, ils ont trouvé la solution et ils ont ensuite expliqué aux autres leur trouvaille.

 

 

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