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Argumentaire sur les devoirs à la maison

Dans :  Région Sud-Ouest › 

Par Daniel Chazelas du groupe Freinet de Gironde
Je m’étais endormi. Je rêvais… Je venais de réexpliquer quelques règles de jeu du rugby (balle ovale) lors d’une séance d’EPS. Je m’étais un peu éternisé, j’en conviens. Les enfants n’écoutaient guère, on perdait du temps. On a joué un peu. La cloche a retenti. Alors, sérieux et grave, j’ai dit : « Vous terminerez la dernière mi-temps à la maison ! »
Réveil en sursaut : un cauchemar, tout simplement !…

 

"Plus il y a de travail à la

"Plus il y a de travail à la maison, moins il y a de travail en classe." : comment peut-on affirmer cela ? C'est bien évidemment faux, archi faux.
L'argumentaire sous entend une montagne de travail très difficile à faire le soir. Cette allusion est excessive.
Partons plutôt du postulat que le travail donner à la maison est court, simple, pas systématiquement donné tous les soirs. Y a t-il de quoi être exaspéré? Et si c'était une façon de préparer progressivement les enfants au secondaire, un moyen de rassurer l'enfant, de le mettre en confiance, et pour ceux qui n'y arrivent pas, d'être capable de dire qu'il n'a pas réussi, qu'il a oublié. Ce n'est alors pas un drâme, mais une façon de ré expliquer.
Il faut tout de même admettre que plus l'enfant avance dans les niveaux, plus il est nécessaire de travailler chez soi le soir. Alors autant commencer doucement, de façon progressive et mesurée.
Quand aux inégalités fasse aux devoirs, cessons de croire que tous les enfants resteront égaux, tous n'ont pas les mêmes capacités, y compris dans la classe. C'est un autre problème.
Une dernière remarque: "l’employeur des parents leur donne-t-il du travail supplémentaire" oui, bien sur qu'un nombre non négligeable de parents amènent du travail à la maison, c'est non rémunéré, ni imposé, mais voilà, si l'on veut garder un travail... si l'on veut progresser, si... si si... Le monde du travail n'est pas le monde des bisounours !

Faut-il travailler pour être heureux ?

Faut-il pour autant s'y soumettre, à ce monde du travail tel qu'il est ? Faut-il se résoudre, juste parce que c'est comme ça ?
Si j''ai souffert, à l'école, ailleurs, dois-je imposer cette souffrance à mon enfant parce que c'est la vie, c'est comme ça ? Ma réponse aujourd'hui est : non.