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Carré noir

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Novembre 1998

 

 

 CréAtions 84 - Objets transformés - publié en novembre 1998 -

Classe de CM1, Ecole annexe de Mende (Lozère) – Enseignante : Patricia Denis                   

 

Carré noir

 

Activité de classe

L’intention de l’enseignante est d’ouvrir les portes de l’imaginaire aux enfants. Pour cela, elle propose une situation déclencheuse.


Dans un premier temps les enfants disposent d’un carré de papier noir (12 x 12 cm) qu’ils doivent découper en 9 – 13 morceaux. La découpe est libre.
Un moment d’observation permet de contrôler la diversité des résultats obtenus : des morceaux aux lignes courbes, brisées et rectilignes. Certains qui ont découpé autour de la pièce se retrouvent avec un "pavé" qui se révèlera par la suite difficile à intégrer.
La deuxième consigne est de composer un personnage avec les morceaux.

Aussitôt, un moment de trouble s’installe dans la classe. Des élèves veulent recommencer, d’autres sont prêts à tout jeter à la poubelle car leurs pièces semblent difficiles à ajuster pour cette proposition de montage.

La maîtresse leur propose alors un tâtonnement sur fond blanc : ainsi vont naître des personnages originaux.

 

La séance suivante est consacrée à l’écrit. Les collages sont affichés au tableau. Par deux, les enfants écrivent une phrase inspirée par le personnage. Les phrases s’enrichissent par des échanges : chacun lit celles des copains et ils sont ainsi stimulés pour entrer dans l’écrit et l’imaginaire. C’est un moment agréable et créatif autour de l’écrit. La classe est en effervescence.

Les phrases écrites vont servir à leur tour de "déclencheurs". Elles vont être utilisées dans l’écriture d’un texte.
La consigne donnée est "la phrase écrite sera le début du texte".

 

 

 

Conte de Chine
C’est un livre que nous raconte papyjaponais, bien qu’il soit d’origine chinoise. Il nous le raconte tout le temps, à moi et à mes sœurs. Mais moi, je suis le plus petit, donc je ne comprends pas trop. C’est normal !
Maintenant que je connais bien le conte, je vais vous le raconter :
Cela se passait en Chine, là où tout le monde était habillé en kimono. Tout le village était tranquille, les oiseaux chantaient, mais en réalité, cette ville n’était pas aussi tranquille. La preuve, mon oncle, l’artisan du village s’était fait voler un marsupial en eucalyptus, un arbre australien.
C’était Barbapou, le pirate plein de poux qui le lui avait volé. Donc je disais que Barbapou était chef d’une bande de voleurs ; Un jour, il osa se battre contre le meilleur samouraï du monde. Il se battit devant un café, la police chinoise arriva vite et hop ! plus de bande de voleurs ! On a même retrouvé la statue de tonton. Il était drôlement content !
Moi, j’aime bien ce conte car il finit bien.
Bérengère

 

 

 

 

 

Il était une fois un chat très bizarre qui marchait au plafond. Un jour, son maître qui rentrait du marché cria « Maman, le chat est pendu au plafond ! »
Et la mère ricana.
« Et moi, je vois des chats volants. »
A ces mots, le chat vola et la ère s’évanouit. Le maître alla chercher un grand seau d’eau froide et le lui jeta sur le visage. Elle se réveilla et bégaya :
« Je - je - je - crois - crois - crois - que - que- que - j’ - j’ - je - n’ai - n’ai - me - me - me - pas - pas - pas - les - les -chat s - chats - chats »
Sylvain


 

 

 

On constatera à la lecture des textes que les élèves ont détourné la consigne et ont intégré la phrase à l’endroit où elle prenait tout son sens.

  

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