Cette fois encore, l'installation, l'écriture, tout cela s'installe sans aucune difficulté. Les sept élèves semblent contents de récupérer leurs textes avec mes commentaires. Ils écrivent immédiatement après avoir lu.
J'étais très heureuse de les lire. Le premier abord n'est pas toujours aisé. Il y a des enchaînements que je ne comprends pas, il faut souvent plusieurs relectures avant de trouver quoi répondre, comment lancer une idée pour prolonger l'écriture.
Et puis, je suis charmée par la singularité de ce que je lis, au-delà des grandes maladresses. Quelque chose en train d'éclore dans une gangue de lieux communs et d'idées toutes faites. Enfin, je veux le croire.
Paradoxalement, ce qui me rassure, c'est un texte ramassé aujourd'hui, canevas d'observations ostensiblement superficielles sur le temps qu'il fait, les vacances qui arrivent et la couleur d'un nouveau vernis à ongles. Cette démarche provocatrice et facile fait la différence avec les efforts maladroits mais ô combien sincères pour aller chercher des mots qui ressemblent aux tableaux intérieurs.
Lorsque je ramasse les textes au bout des dix minutes,ce lundi, Morgan, Inès me demandent ce qu'on va en faire. Ils sont d'accord pour qu'on organise une lecture en classe. Je vois également des textes non rendus circuler entre les élèves. J'ai parlé d'un blog. Pas d'écho, ni positif, ni négatif.
Il va falloir imaginer fermement la suite.
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reponses_aux_textes_libres_26_mars_2012.doc | 28 Ko |