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Les enfants ont observé et commenté des œuvres :
Guernica c’est la peur, la souffrance, l’horreur, des corps déformés, mutilés.
Du noir, des cris… c’est la guerre en Espagne. C’est Picasso, c’est immense…
Léonard de Vinci a peint des personnages gracieux.
Goya, Munch ont peint des personnages qui souffrent.
Max Ernst a peint des personnages qui font peur.
Puis, ils ont travaillé à donner un sens à l’expression de leur corps. Enfin, ils ont fait le choix de peindre des personnages vivants et amusants.
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Joëlle Février : Ce travail a aussi été une école de rigueur car il a exigé de l’attention et le respect de nombreuses contraintes : s’organiser dans l’espace, gérer le temps, partager le matériel avec les autres et acquérir des notions d’ordre.
A l’occasion de cette approche nouvelle pour moi, j’ai pris conscience que, dans la réalisation des dessins et des peintures, je ne recherchais que le « beau », l’harmonie des couleurs et des lignes. Mon goût artistique se militait à l’impressionnisme et je ne savais guère apprécier l’art moderne et contemporain.
Mon regard a totalement changé. Je me suis engagée dans une approche de l’art d’aujourd’hui, étonnée de ne l’avoir découvert que si tardivement. J’ai vu avec bonheur mes élèves prendre un grand plaisir à travailler la matière, peindre, coller, découper et devenir de plus en plus autonomes au fil des séances. J’ai observé une véritable métamorphose chez certains. Des enfants agités deviennent capables de longs moments de concentration, des enfants très brouillons soignent leurs réalisations, d’autres dispersé se passionnent pour une activité précise.
Le domaine des arts plastiques est un domaine privilégié qui favorise l’interdisciplinarité. Nous l’avons exprimé lors d’activités différentes :
- La visite d’une exposition, Vieux métiers d’autrefois, a donné lieu à la création d’un album d’illustrations.
Pour mieux communiquer leurs découvertes, les enfants ont dû faire appel au récit.
- Lors de la fête de la bibliothèque, fut mise en place une animation La Forêt aux contes, qui a suggéré aux enfants de peindre des arbres imaginaires.
- La réalisation collective d’un Arbre aux papillons a déclenché un travail de lecture à la recherche de documents sur la flore, la faune, l’environnement.
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Du bleu, du blanc, du noir,
cuillères, spatules en bois,
acrylique blanc
et nous inventons une tempête en mer.
Ce mot tempête a été choisi au cours d’une lecture de poèmes. |
Toutes ces activités permettent aux enfants d’acquérir avec plaisir des savoirs et des savoir-faire, de trouver chacun leur place dans un groupe actif, créatif, où l’on apprend à écouter les autres, à critiquer avec objectivité, sans moquerie ni jugement blessant.
Elles leur permettent enfin une prise de conscience de leurs ressources intérieures, suscitant un enrichissement |
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