Compte-rendu de la réunion du GD42, le 14 novembre 2009, chez Madeline Pinatel à Cordelle

Présentation de Pascale: Elle est en poste à St-Jean St-Maurice (GS-Ce1). Elle a longtemps enseigné en Finlande et Jean-Luc a des souvenirs émus de l'échange avec sa classe en 2003: sauna, opéra, Helsinki by night,...

Présentation de Patricia: Elle habite Bussy, elle va être boulangère, elle est à la retraite mais s'occupe en Haute-Savoie d'une formation CAP agricole (dans le domaine de la langue), elle fait partie de l'AFL (association française pour la lecture) et est donc experte en littérature de jeunesse et en conseils sur l'acte de lire... (ne pas hésiter à la solliciter !)

Présentation de Sophie: Elle est directrice à St-Paul en Jarez, elle a une PS-MS, elle a été traînée ici par Cécilia parce qu'elle aura sa fille l'an prochain en classe...

Présentation des autres: on les connait, ils étaient tous au stage ! Il y a Nikol, Muriel Saint-Alban, Muriel Saint-Paul, Nicolas, Annie, Odon, Christian Bizieau, Christian Bahr, Dédé, Florence, Laurence, Mélanie, Adeline, Laurine, Françoise, Isabelle, J-Luc, Cécilia, Manu, ... rien que du lourd !

 

La fameuse Classe de Madeline à Cordelle: 16 petits, 11 moyens

Ecole récente avec de la moquette au lieu de la pelouse...

Les salles sont trop petites: et les 20m² par enfant ? Voir les propositions de l'ICEM 34 (la 12ème, ici: http://www.icem34.fr/detail.php?nw_id=331&title=12+propositions+pour+l%92%e9cole+primaire

Il y a des salles communes, un atelier, salle de motricité,...

Il y avait un lien entre la crèche et l'école, mais cette année elle ne peut plus prendre les petits, car ils sont trop nombreux (Comment ça ? Ya des trucs qu'on peut plus faire parce qu'on a supprimé des postes ? Etrange...) Ca s'appelait la crèche scolaire, avec la télé qui était venue pour l'ouverture, et personne pour la fermeture.

Accueil avec bracelet (électronique ?). Regroupement, et les petits vont rapidement dans l'autre salle avec l'ATSEM.

Le quoi de neuf: Les enfants apportent des choses (ou ils veulent dire quelque chose), ils les posent dans une boîte et accrochent leur nom. Ce n'est pas limité, mais le système des boîtes permet de limiter dans le futur. (Idée d'Annie: une boîte qui ne s'ouvre pas pour matérialiser les jours sans classe). Depuis le stage, Madeline sait quoi en faire ! Avant, c'était « merci de l'avoir apporté ». Maintenant, elle fait le lien avec les maths par exemple. Elle est forte, elle le fait tout de suite ! Elle prend une photo. Les qdn sont plus longs qu'avant, mais « ils sont là » (les enfants, of course). Elle s'impose de parler de tout.

Les sorties: On est dans la campagne, mais on est enfermés: pelouse synthétique, grilles, plus de bac à sable. Madeline pense qu'ils ont besoin d'être connectés à la nature, donc elle organise des sorties systématiques un lundi sur deux. Elle a trouvé un berger pour les garder une heure ou deux.

La ritualisation de cette sortie oblige à trouver des idées: boulangerie, nature pure, … Il suffit de l'autorisation du directeur. On discute de cette culture du papier et des autorisations de sortie, de celles qu'on se donne, du rôle des accompagnateurs... Sortons, sortons !

Les ateliers de manipulation: Après la récré, Madeline organise des ateliers de manipulation tirés de Montessori (Des ateliers Montessori à l'école maternelle- Béatrice Missant – ESF éditeurs). Elle veut que les élèves aient un moment seuls, concentrés sur une activité (une demi-heure). Cette zone de concentration est matérialisée par un tapis, un scotch,... Madeline nous fera la liste de ses « plateaux » (bientôt ! Muriel les a pris en photo...). Ils font ce qu'ils veulent, Madeline observe et fait verbaliser à l'enfant s'il a trouvé quelque chose. Elle présente au regroupement quand il y a des choses intéressantes. Mélanie souligne la mise en place immédiate de ces ateliers: on est dans le champ des « consignes induites » plutôt que d'attendre la consigne pour se mettre au travail. Elle cite l'exemple d'une instit qui joue sur la curiosité pour faire mettre les élèves en activité.

Ils peuvent changer de plateau en cours d'atelier. En plus, ça ne coûte pas cher ! Il faut un certain temps pour mettre tout ça en place comme pour tous les ateliers dans tous les cycles ! Dédé propose que chacun apporte à la prochaine réunion un plateau MontéDédé. Qui relève le défi ?

Est-ce qu'il y a un dispositif de régulation ? Oui, elle notre des trucs sur des machins, mais elle n'en est pas satisfaite. L'exemple d'Antoine, élève de sa classe qui prépare son BEP de restauration: il prend toujours la même cafetière. C'est tout-à-fait normal, il épuise son intérêt.

En activité de repli, ça ne marchait pas ! Ca veut bien dire que le dispositif a de l'importance: un moment et des lieux bien déterminés, une exploitation bien pensée, un rôle de l'enseignant (en observation) rendu possible par la mise en autonomie de l'autre moitié de classe.

Un outil de suivi de progrès: elle s'y penche avec son collègue, mais ils sont bordéliques aussi bien l'un que l'autre. Mélanie propose de présenter un portfolio, Patricia propose son aide aussi.

 

Madeline en avait mis un peu partout, et on joué, pas à tout mais à pas mal de jeux, après avoir fait et défait des noeuds dans la grande salle.

Le principe est simple, nous dit Madeline, tous les joueurs font équipes et gagnent ou perdent tous ensemble. Les jeux que nous avons vus samedi à Cordelle :

- le verger (Haba) dès 3 ans.Le but est de ramasser tous les fruits du verger avant le corbeau. Il existe en format géant (celui qui était présenté à l’école), classique ou mini.

- Waldschattenspiel (le jeu d’ombres en forêt) chez Kraul. Dès 4-5 ans : Les petits lutins se cachent dans l’ombre des arbres de la forêt, et essaient de tous se retrouver derrière un même arbre, sans jamais traverser les rais de lumière. Un peu difficile à jouer en classe, car il faut le noir complet… Apparemment, il est très difficile à trouver, il n’est peut-être plus édité : vous n’avez plus qu’à attraper vos scies et vos pinceaux…

- Hop ! Hop ! Hop ! (Djeco) dès 3 ans. Il faut ramener un troupeau de la montagne à la bergerie (en passant par la rivière et la campagne) avant que le vent ne fasse tomber le pont.

- Im Märchenwald (la forêt des merveilles) chez Schmidt : dès 4-5 ans. Un mémory coopératif où il faut, tous ensemble, retrouver des objets de conte perdus dans la forêt avant que ne le fassent les sept nains.

- Le loup (Nathan) dès 3 ans. « Promenons-nous dans les bois… » et faisons toutes les cueillettes avant que le loup ne soit tout habillé.

- Castello del drago (Beleduc) (dès 4-5 ans): Des dragons attaquent le château-fort. Les chevaliers cheminent sur le chemin de ronde et font équipe pour pousser toujours plus haut le boulet qui chassera le dragon (principe de dominos)

- Les chevaliers de la tour (Haba) (dès 5 ans, voire 6).Le défi est de construire à 2,3 ou 4 des tours avec des blocs de bois, au moyen d’un « élastique collectif », le tout dans un temps imparti.

- Le parachute: On peut trouver ces grandes toiles (différentes tailles, de 8 à 20 personnes), et faire avec des jeux coopératifs comme

Et puis tous les jeux coop. qui ne nécessitent pas ou peu de matériel : le noeud humain qu’on a testé, les chaises musicales coopératives (on supprime une chaise à chaque fois, mais on n’est pas éliminé : on s’empile tous sur les restantes puis la restante !), faire circuler du courant (en ronde, on se tient les mains, et un meneur transmet des décharges, dans les deux sens…)

 

A lire : « Jouer autrement » (Laplage) de Catherine Dumontei-Kremer : plein d’idées de jeux, pas toujours coopératifs, mais très bien.

 

5) Prochaine réunion: samedi 12 décembre, 9h, à Lorette.

Notes: J-Luc et Madeline