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GEM 71 Compte rendu de la réunion du 21 octobre

Dans :  Région Centre-Est › 

 Thèmes abordés lors de notre réunion : le texte libre, le journal de classe, les ceintures de comportement, le plan de travail.

Présents :

  • Angélique Siodlak (CP/CE1 Torcy)

  • Anne Roy (coordonnatrice de la ZEP Torcy-Le Creusot)

  • Florence Géroudet (CE1 Autun)

  • Jérôme François (cycle 3 St Symphorien de Marmagne)

  • Sandrine Gauthey (animatrice responsable de l'accompagnement scolaire Torcy)

  • Anne Hadri (CP/CE1 Torcy)

  • Caroline Delbarre (MS de maternelle, Le Breuil)

  • Laurence Bois (CE1/CE2 Champforgeuil)

  • Christophe Senaillet (CM1/CM2 Saint Yan)

  • Nathalie Briez.(CE1/CE2 Sully)

Après un café partagé, nous débutons la rencontre par un Quoi de Neuf :

 

  • Anne R. nous présente le Kamishibaï un petit théâtre japonais que l'on peut fabriquer soi-même et qui permet de raconter des histoires en mettant une distance entre le conteur et les spectateurs. On trouve aux éditions ODILON un livret de présentation et de fabrication. http://www.odilon.fr/

  • Anne H. présente un travail en arts plastiques découvert lors de sa participation au congrès Freinet à Strasbourg : Des petits bonshommes sont réalisés à partir d'un fil de fer gainé. La souplesse du fil permet de leur donner toutes sortes de positions. Ils sont ensuite « habillés » puis insérés dans un paysage réalisé dans une cagette en bois. L'ensemble des réalisations d'une classe est ensuite présenté sous la forme d'un mur de cagettes.

  • Jérôme nous parle de divers sites réalisés par des instits en pédagogie Freinet :

Pour la plupart des autres participants, ce sont vraiment les débuts en pédagogie Freinet et les petites avancées ou difficultés du moment sont partagées

1. le Texte libre

Christophe, qui l'a mis cela en place dans sa classe de CM1/CM2, est impressionné par la quantité d'écrits fournis par les élèves. Certains vont jusqu'à écrire des trilogies. Certains textes sont lus en maternelle par les élèves et la qualité de certains textes a surpris la maîtresse de maternelle. Du coup, il est un peu débordé par la quantité de travaux à corriger et ne sait pas comment faire.

Florence a rencontré le même problème avec sa classe de CM1 l'an dernier. Suite au mini-stage Freinet du début de l'été, elle a réajusté sa proposition en étant plus directive et en limitant la taille des textes. Avec ses CE1, elle travaille de la manière suivante :

    • Chaque matin, à partir des erreurs rencontrées dans les expressions écrites de la veille, elle reprend avec les élèves, soit du lexique (3 ou 4 mots consignés dans un répertoire), soit des règles orthographiques (règles consignées par accumulation dans un cahier)

    • Puis, pendant environ 20 mn, les élèves écrivent ou corrigent leurs textes (à partir d'un code de correction et sur un nombre limité de fautes; les autres sont directement corrigées) sur un cahier intitulé « Expression écrite », ou les recopient sur un cahier d'écrivain avant de les illustrer.

    • Une fois recopiés, les textes sont lus par les élèves à la classe, avant d'être publiés sur le blog.

Il y a une véritable émulation dans la classe, et, contrairement à l'an dernier, tous les élèves écrivent régulièrement.

Jérôme travaille différemment, notamment pour la correction : l'élève lit son texte à la classe après le 1er jet. Les autres élèves lui font des remarques sur le sens, la syntaxe, proposent des améliorations. Jérôme note les remarques dans le cahier de l'élève pour que celui-ci apporte les corrections nécessaires.

Toutes les semaines, les élèves choisissent un texte. Le texte est dicté aux élèves, et un toilettage collectif est ensuite réalisé (corrections syntaxiques, orthographiques, sur le sens, l'enchaînement etc.)

  • Ce texte sera également étudié selon un rituel appelé la « chasse aux mots ». Les élèves font alors une étude grammaticale et syntaxique du texte.

Par ailleurs, il donne fréquemment à ses élèves des « déclencheurs », c'est à dire une base pour démarrer l'expression écrite (par exemple, un classeur d'idée, des images à partir desquelles l'enfant va créer son histoire). C'est malgré tout l'émulation provoquée par le partage des textes d'enfants qui est leur principale source d'inspiration.

En maternelle, Caroline a mis en place un cahier de littérature. Son idée de départ était de donner de l'importance à tous ces dessins que font les enfants et qui ensuite s'accumulent.

Pour cela, elle fait s'exprimer les enfants à partir de leur dessin privilégiant, quand c'est possible, l'invention d'une histoire à partir du dessin plutôt que la description.

2. Le Journal de classe

Angélique nous parle du journal de classe qu'elle a mis en place. Il comporte :

  • les interventions des élèves lors de l'entretien du matin retranscrite à la première personne.

  • Le compte-rendu de la journée de classe, réalisé par elle le soir, insistant notamment sur tout ce qui a été appris.

L'ensemble est édité sous forme d'une feuille avec des photos. Chaque élève en reçoit un exemplaire qui sera la base de la lecture pour le lendemain.

Dans les points positifs, Angélique note l'intérêt des parents qui sont contents de savoir ce que vivent et apprennent leurs enfants en classe.

3. Les ceintures de comportement

Elles ont été mise en place à Torcy et Sandrine qui travaille au soutien scolaire, les utilisent également. Elle est surprise par l'investissement des élèves et aux jugements assez justes qu'ils formulent lors de l'attribution des nouvelles ceintures.

Pour l'attribution des ceintures :

  • Dans la classe d'Anne H., ce sont les élèves qui votent après débat collectif. Anne peut émettre son opposition et dans ce cas, les enfants ne votent pas.

  • Dans la classe de Jérôme, les enfants demandent à obtenir une nouvelle ceinture, il y a discussion collective à la suite de laquelle Jérôme décide ou non de l'attribution de la ceinture.

Anne H. soulève le problème d'un élève au comportement très perturbé, qui ne parviendra probablement jamais à obtenir une ceinture et qui a manifesté son désintérêt « Je m'en fiche ». Que faut-il faire ?

S'ensuit un débat :

Caroline s'interroge sur le fait que ce système peut stigmatiser un peu plus des élèves qui le sont déjà.

Jérôme pense que cela correspond à la réalité de la société, qu'il y a des règles à respecter et que celui qui ne les respecte pas doit en assumer les conséquences. Il insiste aussi sur le fait que le système des ceintures de comportement n'est qu'un outil, et qu'il ne remplace pas la relation qu'on établit avec chaque enfant. C'est la relation qui est primordiale.

Nathalie suggère que l'on adapte le système aux possibilités des enfants, de manière à ce que personne n'en soit exclu.

4.Le plan de travail

Beaucoup débutent et ont mis plutôt en place un plan de travail qui est le même pour tous. Par exemple, dans son plan de travail, Christophe donne à ses élèves des exercices de révision. Son objectif est principalement de dégager du temps disponibles pour venir en aide aux élèves les plus faibles.

Anne H. et Angélique ont beaucoup de mal à le mettre en place.

La plupart insistent sur la nécessité de proposer des activités que les élèves peuvent réaliser en autonomie complète (exercices de révision / consignes simples / dessins / illustrations de poésie ...)

Dans la classe de Jérôme, le plan de travail est complètement individualisé : Chaque élève décide lors du vendredi après-midi de la semaine précédente de ce qu'il veut y mettre. Jérôme intervient pour aider l'enfant à ajuster en fonction de ses désirs, de ses capacités et des domaines à explorer.

 

Nous évoquons aussi la démarche PIDAPI. http://www.icem34.fr/detail.php?nw_id=58

Jérôme propose de créer un groupe de travail pour l'adapter au CP/CE1. Nathalie et Florence sont partantes.

 

Anne H. et Florence participeront à une réunion du groupe de l'Ain le mardi 17 novembre.Objectif : les rencontrer et voir comment un groupe fonctionne.

 

Prochaine réunion le

mercredi 25 novembre de 9h à 12 h

dans la classe de Jérôme à Saint Symphorien de Marmagne