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L'organisation du milieu en texte libre (groupe de Marcel T)

Dans :  Techniques pédagogiques › 

Texte libre : MNLE (Méthode Naturelle de Lecture Ecriture)

 

Un exemple d'organisation en tout début d'année :

Jour 1 : écriture de textes. Le maître ramasse et « corrige » le soir même.

Jour 2 : copie au propre par les enfants sur leur cahier d'écrivain (individuel).

Jour 3 : le maitre à choisi un texte et propose à la classe de travailler dessus (avec l'accord de l'élève) : dictée coopérative.

Jour 4 : Etude de la langue sur un texte.

 

Le texte libre :

A faire au moins une fois par semaine, deux si possible.

Lors des premières mises en place de l'activité, pour lancer les élèves :

on explique qu'ils peuvent écrire n'importe qu'elle sorte de texte, et on donne des exemples (un texte qui raconte une histoire, qui joue avec les mots, qui explique quelque chose, un texte d'une histoire vraie qui nous est arrivée ou qu'on a entendue, une histoire inventée...).

On s'assure que tout le monde à une idée pour écrire. On demande des exemples d'idées (l'idée d'un élève peut être reprise par un autre). En début d'année, on interroge bien tous les élèves, pour ne pas en laisser de côté).

Pour aider au début : on les laisse démarrer, et on les interrompt très vite (quelques dizaines de secondes), pour voir qui a vraiment commencé à écrire. On fait lire les quelques mots, on fait proposer des idées pour continuer. Ils recommencent à écrire, on peut les interrompre une deuxième fois si on voit qu'il y en a qui ne se sont pas encore lancés. On ne laisse pas une classe « débutante » dans le silence de la page blanche.....

Quand un élève ne sait pas écrire un mot, il met la première lettre suivie d'un trait. En passant dans les rangs, le maitre écrira lui même le mot manquant. Ceci évite de bloquer les élèves pour des problèmes d'orthographe.

On annonce la fin du temps d'écriture un peu à l'avance pour que les enfants écrivent une vraie fin. On « choisi » quelques élèves pour qu'ils viennent lire leur texte (on leur demande avant), pour éviter que tout le monde ne réclame, et pour éviter de mettre un élève en danger face à la classe à cause de la qualité ou de la nature de son texte.

Pour un élève faible ou timide, le maitre est en posture protectrice près de lui, face au reste de la classe.

Après cette lecture, la classe apprécie et commente le texte. On peut établir un grille de vigilance (comme pour toutes les autres activités), au fur et à mesure de l'année, qui sensibilisera les élèves à certains critères et leur apprendra à mieux apprécier, mieux regarder, mieux parler de ce qu'ils sont en train d'entendre, voir, etc. Ils auront ainsi plus de clefs pour comprendre.

Le maitre est très attentif à l'ambiance de classe (pas de moqueries...).

Plus tard dans l'année, si les textes deviennent trop longs et que leur qualité diminue (début à rallonge et fin en queue de poisson), on peut revenir à une séance collective comme ces premières séance, ou on ne laisse pas aux élèves le temps de trop s'étendre sur le début, et ou on averti à l'avance de la fin pour qu'il prenne le temps de l'écrire vraiment.

 

Au fur et à mesure de l'année, quand on sent qu'il en est capable, on incite l'élève à se corriger lui même en signalant simplement l'erreur.

 

La dictée coopérative :

le maitre dicte la dictée, phrase par phrase, tous les élèves écrivent sur leur cahier, et un au tableau.

Pour chaque phrase, on se met d'accord sur l'orthographe.

A chaque fois qu'il y a une erreur, le maitre la numérote dans la marge (numéros croissants tout au long de l'année, même si l'erreur a déjà été rencontrée dans l'année).

 

Etude de la langue :

Sur la page de droite, pour chaque erreur repérée dans la marge, un petit rappel (leçon succincte, aide mémoire) est noté.

De temps en temps dans l'année, pour des erreurs rencontrées trop souvent, le maitre fait une « pause structurante » (leçon).

Après les remarques, l'élève auteur peut corriger son texte, et le taper pour qu'il soit inclus dans le recueil de textes de la classe (édité régulièrement à raison d'un exemplaire par élève, éventuellement vendu....).

 

 

Textes libres (synthèse) :

Lecture de textes écrits la veille.

Normalement, les temps de présentation sont plus tard dans la journée (problème d’ambiance de classe.)

Analyse de pratique : on essaie de caractériser la pratique de texte libre.

Moyen d’expression pour l’enfant.

 

Mise en commun :

Engagement personnel et affectif des élèves dans la démarche.

Plaisir d’écrire et d’entendre les écrits des autres

Ecrire, c’est exister en tant qu’individu

L’étude de la langue (EdL) devient un outil au service de l’écriture et de la communication

Transformer la peur de se dévoiler, l’angoisse, en plaisir et en surprise de ce qui sort

C’est une création

Faire l’expérience de la littérature

Notion de liberté, de libération

Par rapport au programme : beaucoup d’apprentissage se font par implicite (pas de leçon structurée si pas besoin). Le programme va donc être couvert puisque soit les élèves savent déjà, soit on fait un rappel ou une leçon, selon besoins.

L’enfant est auteur (=il s’autorise, l’école l’autorise)

Effet de groupe, cadre sécurisant, valorisant

Attention : groupe et activités peuvent être anxiogène.

La part du maitre (comment peut-il juger de la qualité des textes ?) : subjectivité de l’évaluation

Enthousiasme